La mort se présente comme un événement biologique auquel chaque membre de l'espèce humaine ne saurait échapper, du fait de son appartenance au règne des vivants. C'est un événement naturel au double sens du mot : il s'inscrit dans la nature de l'homme, comme dans la Nature à laquelle il appartient.
Socrate précise la nature de la mort : « être mort consiste bien en ceci : le corps isolé, une fois séparé de l'âme, est devenu lui-même, tel qu'en lui-même; et l'âme isolée, une fois séparée du corps, est elle-même, telle qu'en elle-même ».
Un corps est une matière qui possède la vie en puissance. Il n'acquiert la vie réelle qu'à travers l'âme qui lui donne sa structure, son souffle de vie. Selon Aristote, l'âme n'est pas séparée du corps pendant la vie. Elle l'est seulement quand la mort survient et que le corps ne se meut plus.
1. Perte définitive par une entité vivante (organe, individu, tissu ou cellule) des propriétés caractéristiques de la vie, entraînant sa destruction. 2. Cessation complète et définitive de la vie d'un être humain, d'un animal : Annoncer la mort d'un ami.
La mort n'a pas de sens. Elle met fin à une vie. C'est la commune destinée de chaque individu. Il n'y a que la vie qui peut avoir un sens.
La première est que pour Epicure la mort est la privation des sensations. Pour lui, les sensations sont ce qui fonde notre connaissance et nous guident dans la recherche des plaisirs du corps et de l'âme. Sans sensations, la mort ne peut nous affecter. Elle n'est donc ni à craindre, ni à souhaiter.
L'âme et le corps se situent dans le lieu sensible (lieu fait d'illusions) : le vrai lieu est le lieu intelligible. En mourant, lorsqu'on est philosophe, notre âme a une chance de regagner le lieu intelligible, c'est pourquoi Socrate n'avait pas peur de mourir et était « pressé » de regagner ce lieu, le plus réel.
La mort est essentielle au sens et à la valeur de la vie humaine telle qu'elle est expérimentée par les individus et les communautés. La mort ne donne pas sens à la vie mais elle procure l'arrière-fond sur lequel la vie est vécue.
Elle peut aussi voir des choses que les autres ne voient pas ou bien leur parler (hallucinations). Elle peut essayer de sortir de son lit ou bouger davantage quand elle est couchée. Elle peut modifier complètement son cycle de sommeil et ainsi dormir le jour et rester éveillée la nuit.
Ainsi pour Épicure, il ne faut pas avoir peur de la mort en elle-même puisque : « Le mal qui nous effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là, nous n'existons plus » (Lettre à Ménécée).
La mort est une problématique et tient une place centrale dans la pensée humaine. Et pourtant, nul homme ne sait ce qu'elle est, puisque, sans expérience on ne peut pas comprendre un fait. Autrement dit, la connaissance de la mort est inimaginable, incompréhensible.
En quoi consiste notre relation à la mort ? Nulle opposition entre vie et mort n'est à même d'en rendre compte, plutôt s'agit-il d'une inclusion. Pour le sujet, la vie qu'il fera sienne procède d'une perte qui la détache de l'organique. C'est une perte durable et ineffaçable, logée au cœur du vivant.
Montaigne : "Philosopher, c'est apprendre à mourir"
Vous croyez vraiment que des humains en vie aujourd'hui pourront échapper à la mort? Ce n'est pas certain, mais c'est très probable. J'estime à au moins 50% les chances que, d'ici 25 à 30 ans, de nouvelles technologies parviennent à minimiser les effets néfastes du vieillissement sur le corps.
Lorsque la mort survient après une longue maladie, les amis proches ressentent parfois ce que l'on appelle un chagrin anticipé. C'est une réaction émotionnelle à la perte avant la perte comme telle. Car l'acceptation de la mort s'est peut-être faite depuis déjà longtemps.
Méditer et apprivoiser nos peurs
En somme, il faut méditer et garder constamment à l'esprit tout ce qui nous fait peur – la mort, mais aussi la maladie, le deuil ou la déchéance – pour l'apprivoiser et ne plus en être effrayé.
La mort naturelle :
La mort est dite naturelle quand elle résulte d'un état pathologique ou physiologique connu ou non. La mort est naturelle uniquement si la mort violente (violence physique ou intoxication aigue) peut être écartée.
Les historiens la situent aujourd'hui généralement vers 30, le plus souvent le 7 avril 30 ou le 3 avril 33 (calendrier julien) de notre ère.
Ce ne sont pas les lois minables mais l'affront aux principes de la lois elle-même qu'il est question dans le dialogue. Pour vous prouver ces croyances Socrate accepte la condamnation. Il préfère mourir victime d'une injustice et non pas des Lois mais des hommes.
Socrate (en grec ancien : Σωκράτης / Sōkrátēs /sɔːkrátɛːs/) est un philosophe grec du V e siècle av. J. -C. (né vers -470/469, mort en -399).
Si prosaïquement, c'est la ciguë qui a tué Socrate, les causes profondes de sa mort sont à chercher ailleurs. La raison la plus simple face à cet abandon est peut-être l'âge de Socrate : en effet, lors de son procès, il a déjà soixante-dix ans – un âge honorable pour cette époque !
Quand la mort est là, c'est nous qui n'y sommes pas. Elle ne concerne donc ni les vivants ni les trépassés, étant donné que pour les uns, elle n'est point, et que les autres ne sont plus.» A bon entendeur, salut !
Carpe Diem. « Cueille le jour ». Le poète épicurien Horace a su condenser dans cette maxime, devenue fameuse, le principe moteur de l'éthique d'Épicure : profiter de la vie tant qu'il est encore temps.