Toutes sortes de raisons peuvent nous faire perdre patience avec notre enfant, sans faire de nous un mauvais parent. La fatigue, le stress, la surcharge sensorielle, la charge mentale peuvent parfois nous amener à perdre le contrôle de nos émotions.
Pour augmenter sa patience, il n'y a rien de plus important que de se faire du bien. Pour ça, il faut réussir à prendre du temps pour nous, sortir avec les enfants, marcher, bouger. Voilà un exercice puissant pour favoriser la patience. À l'extérieur, nous respirons; cela fait tellement de bien.
Il faut alors trouver le bon équilibre pour garder son calme et l'accompagner afin qu'il puisse se calmer. Le prendre dans ses bras, lui permettre de pleurer, lui parler doucement pour l'inviter à respirer doucement tout en lui expliquant que l'on comprend ce qu'il ressent.
On manque de patience pour 4 grandes raisons : nos attentes sont insatisfaites, on s'ennuie, on est stressé, on a appris à être impatient avec notre éducation.
Le plus important est d'apprendre à écouter vos émotions qui débordent par moment, à les accueillir, à vous intéresser à ce qu'elles viennent vous dire. Les émotions, ce sont des messagères de nos besoins, si on ne les écoute pas lorsqu'elles murmurent, elles vont finir par se faire entendre… en criant.
Nous avons des émotions bloquées et les voir chez nos enfants nous exaspère/frustre. Nous nous interdisons d'exprimer nos émotions et ne supportons donc pas celles de nos enfants. Nous ressentons une émotion à la place d'une autre : la colère se déclenche pour cacher une ancienne tristesse par exemple.
Il faut expliquer en quoi ce comportement, dans cette situation, n'était pas le bon. "Les excuses ne se font pas à la va-vite, entre deux portes. Elles doivent être faites en tête-à-tête, avec un ton d'excuse. En reconnaissant explicitement son erreur, on montre la valeur que l'on accorde à l'interaction.
Pris par la fatigue, le stress du boulot, la charge mentale, le manque de temps pour soi, on a vite fait de rentrer dans un cercle vicieux où la relation à notre enfant se dégrade. Et cela peut aller jusqu'au burn-out parental, un extrême où on ne supporte plus notre kid, notre mari, notre famille…
Le plus souvent, il s'agit bien sûr des parents, parfois de la mère en particulier. Plus l'enfant perçoit ce lien d'attachement comme étant inconditionnel, plus il est à l'aise avec son environnement, pour tester ses interactions, ses limites et ses émotions.
Il est normal, par exemple, d'être plus en colère après une mauvaise nuit de sommeil. Cependant, une irritabilité extrême ou prolongée peut indiquer des problèmes physiques et psychologiques sous-jacents, tels qu'une infection, du diabète, de l'anxiété ou une dépression.
Apprendre à, dans un premier temps repérer sa pensée, puis la déjouer et la remettre en question va pouvoir désamorcer la colère contre votre enfant. Pour prendre l'habitude de penser plus positivement vous aurez besoin de vous entraîner. Plus vous ferez cet exercice moins vous vous mettrez en colère.
Le parent est vidé de son énergie, n'a l'impression de ne plus pouvoir endosser son rôle, ni même de réfléchir correctement ; démotivation et perte de sens dans son rôle de parent. Le parent ne ressent plus de plaisir dans son rôle ; distanciation affective avec l'enfant.
Conséquences des cris sur un enfant
Cependant, s'emporter régulièrement contre son enfant peut être aussi nuisible que de le frapper. Les cris peuvent nuire à sa confiance en lui et à son estime personnelle. Il pourrait se sentir incompétent. Un parent qui crie n'est plus en contrôle de ses émotions.
Le cri évacue le stress
Le pneumologue Frédéric Le Guillou explique que « en situation de stress, la respiration est plus saccadée : cela entraîne une contraction du diaphragme, et parfois une sensation d'oppression thoracique ». Le cri permet de détendre le diaphragme ce qui va mécaniquement relâcher les tensions !
Il faut garder en tête d'avoir des regards, des gestes bienveillants à l'égard de son enfant toute la journée. On peut s'énerver et on peut aussi, plus tard, venir expliquer, s'excuser si besoin, de la même façon qu'on attend des enfants qu'ils s'excusent.
Encourager son autonomie. Un enfant qui n'obéit pas se sent souvent freiné dans ses envies. Laissez-le agir seul : se laver, s'habiller… Et continuez à lui faire confiance, malgré les échecs, les ratés.
L'impulsivité née de l'impatience peut être provoquée par la difficulté à s'opposer de manière constructive, à oser le conflit, à réguler ses émotions, à élaborer un projet sur la durée ou encore à gérer sa frustration. Elle est en général nourrie et déclenchée par la colère ou par un sentiment d'impuissance.