Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : « J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or », écrit-il dans son poème « Orgueil ». Le poète se doit de transformer le réel par le verbe, en en extrayant la quintessence.
Baudelaire refuse l'art traditionnel où le beau se trouve défini par son éloignement de la réalité. Selon lui, son époque a sa propre beauté : si le réel n'est pas toujours fiable et peut suggérer le surnaturel, alors le laid peut, à son tour, supporter l'harmonie et devenir un critère esthétique.
Le beau est extrait du mal, du laid. Il est ainsi mystérieux et énigmatique. Dans son recueil Les Fleurs du Mal ne dit-il pas dans un poème intitulé « La Beauté » : « Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ».
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles : Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles ! Dans ce poème, Baudelaire fait parler la beauté. Aussi l'ensemble du poème est-il placé sous le signe de la prosopopée, figure de style consistant à donner la parole à un mort, un absent, un objet ou une idée.
La laideur devient objet poétique (« Une charogne » de Baudelaire). Elle peut être celle de la vieillesse, comme celle d'Hélène chez Ronsard, ou celle de la mort dans La Ballade des pendus de François Villon.
En effet, le rôle de la poésie et de donner un regard critique sur le monde qui nous entoure. Par conséquent, certains poèmes peuvent aussi bien parler de la beauté que de la laideur. La laideur physique est donc évoquée en poésie, mais souvent en poussant le lecteur à regarder plus loin que ce physique.
La boue semble donc omniprésente dans le recueil , à la fois sous sa forme organique mais essentiellement sous sa forme morale , qui en découle directement ; Englué dans la boue, la créature a bien du mal à s'élever et la boue va accompagner le Spleen qui , lui aussi naît d'une alchimie de la douleur et des idées ...
La beauté est décrite comme une alliance du bien et du mal. Sa nature contradictoire la rend insaisissable. Ces alliances de mots contraires définissent la beauté de façon paradoxale : elle est issue du bien et du mal. L'antithèse la plus frappante (on peut même parler d'oxymore) apparaît au vers 22 : « Ô Beauté !
Plus beau poème du monde ? La courbe de tes yeux, Paul Eluard, Capitale de la douleur, 1926 | Paul eluard poeme, Poeme francais, Poeme et citation.
La Beauté est un sonnet de Charles Baudelaire, publié dans son recueil Les Fleurs du mal en 1857 ; il fait partie de la section Spleen et Idéal.
Le poème Une Charogne est extrait du recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Le poème fait partie de la section « spleen et idéal ».
Baudelaire, le poète de la boue
Dans le projet d'épilogue, deux vers avant le vers « Tu m'as donné ta boue et j'en fait de l'or », Baudelaire se compare à « un parfait chimiste » lequel effectue donc cette opération de transformation de la boue en or.
Baudelaire est un citadin, un "flâneur" dans la grande ville. Pour lui, il ne s'agit pas d'embellir la ville mais d'y déceler la beauté mystérieuse qui y éclot à chaque pas. La ville est le motif où se manifeste de la façon la plus claire la conception baudelairienne du Beau.
Caractère de quelqu'un ou de quelque chose qui est laid : La laideur d'une maison. 2. Caractère de ce qui est bas, vil : La laideur de ses sentiments.
À son mal de vivre, Baudelaire propose ensuite divers palliatifs tous voués à l'échec. La partie « Fleurs du mal » présente la tentation des amours interdites, « Révolte » celle du blasphème, « le Vin » celle de l'ivresse. « La Mort » s'offre comme l'ultime tentation.
Idée que l'homme est revenu de toutes les tentations, il est écoeuré et s'adonne au blasphème, aux injures. Il s'adresse à Satan qui représente la déchéance. Dernier pari du poète, ultime tentation qui dénote l'espérance d'un salut. Le dernier espoir est la mort.
« Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon. Baudelaire fait le constat que l'homme est enfoncé dans le mal.
Le monde devient merveilleux et lumineux quand je suis avec toi. J'ai besoin d'être avec toi, de vivre et de jouir de notre si bel amour. Sans toi, il n'y a pas d'amour, sans toi, je n'existe pas. Sans toi, le monde est vide et n'a aucun sens, je te demande de rester à mes côtés, car j'aurai toujours besoin de toi.
Victor-Marie Hugo dit Victor Hugo, considéré comme l'un des plus importants poètes et écrivains de tous les temps, est né à Besançon en 1802.
Le poète donne une valeur allégorique au monde qui l'entoure. D'une façon plus générale, à travers l'évocation poétique d'un objet, se dessine une allégorie : le monde quotidien devient alors réflexion sur la condition humaine. Ainsi « L'Horloge » que décrit Baudelaire dans un de ses poèmes, n'est plus un simple objet.
5) La construction du recueil poétique
On retrouve ce fonctionnement de l'antithèse dans les thèmes principaux du recueil : la beauté et la laideur, le bien et le mal, l'idéal et la réalité décevante, etc. Ces thèmes renvoient à différents aspects de l'expérience humaine.
Chez Baudelaire, la vie et la mort ne sont pas séparées par quelque cloison étanche, elles communiquent et s'impliquent réciproque- ment. D'une manière occulte, la mort est attachée à la vie, elle s'insinue en elle et l'habite. Le poème liminaire des Fleurs du Mal associe l'acte de la respiration à la mort.
Or, Baudelaire est « Le plus triste des alchimistes ». Cette hyperbole vise à l'analogie entre l'alchimiste et le poète. L'alchimie est cette science qui promettait de transformer les matériaux en or ; de même, le poète est celui qui fait de la boue de l'or.
Baudelaire, l'alchimiste. Baudelaire considère que c'est au poète d'apporter à la vie grandeur et beauté. Symboliquement, l'alchimie consiste à rendre au monde matériel sa perfection perdu en y faisant resplendir la beauté et la spiritualité.
Comment résumer Les Fleurs du Mal ? Les six sections des Fleurs du Mal retracent l'itinéraire de Baudelaire, le cheminement de son âme qui vit une véritable descente aux enfers. Dès le premier poème de l'œuvre, « Au lecteur », Baudelaire explique que le monde est un enfer.