Du point de vue de la méthode scientifique, rien ne distingue les hommes et les femmes des autres animaux. Dès lors, l'humain est un animal comme les autres. Explications avec Guillaume Lecointre, systématicien, zoologiste et professeur au Muséum national d'Histoire naturelle.
Il n'est donc pas un animal comme les autres puisqu'il est capable de science! Ce qui frappe, c'est le gouffre qui sépare Homo sapiens de toutes les autres espèces, si «intelligentes» soient-elles.
Rappelons tout d'abord que l'Homme est lui-même un animal, et qu'il ne possède aucune différence radicale avec d'autres espèces. D'autres animaux sont bipèdes, d'autres ont des cerveaux de taille importante, et les autres primates utilisent comme nous leurs mains avec des pouces opposables.
À l'instar de l'Homo sapiens que nous sommes, ils ont des capacités cognitives proches des nôtres : ils ont un mode de communication bien défini, ils parviennent à résoudre des problèmes ou encore sont capables de fabriquer des outils pour arriver à leurs fins.
Les humains sont des animaux, et plus précisément des vertébrés, des mammifères et des primates.
La réponse des philosophes
A la différence de l'homme, l'animal est absolument incapable de dire : "Je pense donc je suis." La pensée, exprimée par le langage, manque à l'animal. En cela, l'animal est non seulement différent, mais inférieur à l'homme. Le propre de l'homme, c'est d'être un être pensant.
Du latin “humanitas”, le terme se traduit par nature humaine, culture générale de l'esprit. L'Humanitas est le caractère de ce qui est humain. Elle désigne aussi « les hommes » en général, le genre humain considéré dans son unité. La plupart des philosophes définissent comme humain tout être doué de raison.
La rupture ontologique
On voit ainsi que ce qui fait que l'homme est homme et non animal, c'est son esprit, doué de raison et de volonté, cette conscience qu'il a d'exister parce qu'il pense. L'animal parce qu'il ne possède pas cette faculté est totalement différent de l'homme.
L'Homme est souvent décrit comme un être supérieur à l'animal car il dispose d'une conscience que les animaux n'ont pas. Ceci s'explique par l'aptitude du rire, d'examiner et de raisonner. Pour Aristote, l'homme est par nature un animal politique.
Qu'est-ce qui rapproche l'homme et l'animal de manière propre et particulière ? ÉF. Les gènes : plus de 99 % de gènes communs avec le chimpanzé ainsi que, disent les éthologues, la sensibilité et la subjectivité.
C'est Aristote qui, dans La Politique, le premier a qualifié l'homme de “Zoon Politikon”. Voici l'explication de cette citation.
Tout ce qu'il dit, c'est que nous, personnes humaines, nous sommes des animaux. Chacun admet que toute personne humaine possède un corps humain ; l'animalisme professe que quiconque détient un animal humain en guise de corps est cet animal.
(Philosophie) Être vivant organisé, doté de mobilité et de sensibilité. (Science) Organisme vivant multicellulaire eucaryote, caractérisé par son hétérotrophie et sa motilité.
Fossé représenté par la pensée et le langage, car ce qui distingue l'homme de l'animal c'est la conscience. On peut parler de dualité : d'un côté l'âme, la conscience, la parole, spécifique à l'humain, de l'autre le corps purement matériel et mécanique chez l'animal.
Animalité et inhumanité de l'homme.
L'homme est d'abord, évidemment, un animal. Cette incontestable part d'animalité en lui nous Page 2 2 renvoie spontanément au manque d'intelligence (« il est bête ») aux instincts débridés (« il se conduit comme un animal »), ou à la violence.
Selon Rousseau, les hommes et les animaux sont des êtres semblables, ils disposent d'une nature commune qui est la sensibilité. En effet, l'homme et l'animal éprouvent des sensations et des sentiments. Parce qu'ils sont semblables, l'homme ne doit pas, selon le philosophe, faire souffrir inutilement l'animal.
Les animaux ne sont pas des meubles. Leur statut d'êtres vivants doués de sensibilité est inscrit dans notre code civil depuis 2015. Mais le droit français continue à considérer l'animal comme une chose.
Souvent, le monde animal nous paraît beaucoup plus libre que le monde des Hommes car il y a une absence de contrainte sociale. L'animal fait ce qui lui plait, c'est à dire il suit ses instincts, il n'a pas de barrière morale, il a une liberté physique lié à son indépendance (déf. : ne dépendre de personne pour vivre).
Ce qui distingue l'être humain des autres animaux est, classiquement, le fait qu'il possède la raison et le langage. De nombreux éléments remettent cependant en question ce partage bien établi, entre nature et raison.
Or, les animaux ne nous communiquent pas de pensées. Ils émettent un certain nombre de sons, par exemple en criant en cas de douleur. Cependant, rien ne nous prouve que ces sons ne sont pas produits de manière automatique. Aucun élément ne nous permet donc d'établir qu'ils sont autre chose que de simples machines.
Qu'il se questionne ou non, l'homme cherche à procréer, travaille à la protection et l'éducation de sa descendance, veut se sentir utile, cherche à repousser la souffrance et la mort, et à accéder à une existence supérieure (sociale ou religieuse).
Ça vous dit quelque chose? En fait, c'est une adaptation de la très connue citation «On ne naît pas femme, on le devient» de Simone de Beauvoir, issue de son fameux livre Le Deuxième Sexe. Dans ce bouquin, l'auteure stipule que l'identité féminine n'est pas innée, mais acquise.
"La nature de l'homme est la somme de ses facultés naturelles, telles que la nutrition, le mouvement, la génération, la sensibilité, la raison, etc. Nous nous accordons tous à nommer ces facultés naturelles ; elles sont renfermées dans la notion de l'homme que l'on définit un animal raisonnable."
En d'autres termes, être «raisonnable » signifie ici posséder une Raison, c'est-à-dire cette « activité pensante » qui nous permet de comprendre et de juger correctement. Cette citation signifie donc que ce qui nous distingue des autres espèces est entre autres cette aptitude à la pensée et au raisonnement..