Les infiltrations sont très souvent utilisées par le rhumatologue. Elles peuvent faire suite à une ponction, après que le diagnostic a été posé. Mais elles se pratiquent la plupart du temps au moment de la consultation, avec ou sans repérage par ultrasons.
Lorsque l'infiltration est réalisée par un praticien entraîné (l'infiltration est un geste habituel pour votre rhumatologue), les risques sont extrêmement minimes. La complication la plus sérieuse est la survenue d'une infection au point d'injection, provoquant une arthrite septique ou un abcès.
Si vous faites une infiltration, le tendon va s'affiner et au fil du temps il va se rompre. Pareil au niveau osseux, si vous en faites un usage répété au même endroit, le corticoïde ronge l'os, elle fait des trous dedans.
En général, l'infiltration est faite dans le cabinet du médecin, lors d'une consultation. Suivant l'endroit de l'infiltration, vous serez en position assise (épaule) ou allongée (genou). Certaines infiltrations (hanches ou vertèbres) peuvent être effectuées sous contrôle radiologique.
Les injections de cortisone sont un traitement standard pour les inflammations qui provoquent des douleurs et des gênes importantes chez les patients. Ces injections doivent toujours être administrées par des médecins qualifiés afin de minimiser les risques.
Si le rhumatologue vous propose ce type de traitement, c'est qu'il estime que le médicament introduit directement dans votre articulation douloureuse vous soulagera rapidement et efficacement.
Le médecin radiologue est responsable de la réalisation de l'infiltration, y compris de la validation de son indication.
La complication la plus grave demeure l'infection de l'articulation à partir d'un microbe provenant de la peau du patient ; cette complication est très rare (1 cas sur 50 000 infiltrations) mais est grave car l'infection peut détériorer l'articulation.
Les corticostéroïdes
Cette méthode peut fournir un soulagement rapide et localisé de la douleur et de l'inflammation.
Quelques précautions sont à prendre après une infiltration. Il est recommandé de mettre l'articulation infiltrée au repos relatif. Il est possible de marcher après mais de façon raisonnable au moins pendant 48H.
Vous devrez rester allongé pendant les 24 h qui suivent l'examen pour éviter un éventuel saignement à l'endroit de la biopsie.
Il s'agit le plus souvent d'une réaction inflammatoire initiale autour des cristaux de cortisone qui ont été infiltrés. Leur effet se fera sentir lorsqu'ils vont se dissoudre, le plus souvent en quelques heures au plus. Il ne faut donc pas s'inquiéter d'une telle réaction douloureuse.
L'infiltration est un acte souvent redouté, en raison de la piqûre en elle-même et par crainte de certains effets indésirables. Pourtant, elle peut apporter un soulagement prolongé en cas de tendinite.
Un médecin généraliste peut-il faire une infiltration ? En principe, seul un médecin spécialisé en rhumatologie ou en orthopédie peut faire une infiltration.
Il pose le diagnostic et propose un traitement pour de nombreuses pathologies : au niveau des os : ostéoporose, maladie de Paget, rachitisme... au niveau des articulations : arthrose, hernie discale cervicale... au niveau des tissus péri-articulaires : tendinite, périarthrite...
L'infiltration fait en général effet sous 2 jours (1 à 7 jours) et a une durée d'efficacité de 1 à 2 mois. Les résultats sont souvent fortement perceptibles sur l'inflammation de l'articulation et sur la douleur ressentie. L'infiltration peut donc permettre de passer le cap de la phase inflammatoire.
Lorsque le patient a des blocages articulaires ou lorsqu'il ressent une raideur, une consultation chez le rhumatologue peut s'avérer nécessaire. Il y a plusieurs raisons à ce blocage : l'inflammation, l'arthrose, dees lésions méniscales, etc.
Traumatismes, chocs intenses, sollicitation excessive des articulations, prédispositions génétiques, excès de poids. L'alimentation influence l'inflammation et la douleur associées à l'arthrose.
Habituellement, une infiltration ne fait pas plus mal qu'une prise de sang. Des douleurs peuvent cependant survenir dans les suites immédiates de l'infiltration, d'une durée de 48 heures en général. Au-delà, il faut consulter le médecin traitant.
Pour toute infiltration, un repos de 48 heures vous sera préconisé après le geste (parfois, il s'agira d'un repos relatif, mais un repos au lit peut être nécessaire). En fonction du site infiltré, il pourra vous être demandé de ne pas conduire (ou de prendre un taxi).
Pour soulager la douleur, vous pouvez prendre du paracétamol.
Le geste ne doit pas être effectué si le patient suit un médicament anticoa- gulant (PREVISCAN, SINTROM...) : ou antiagrégant (TICLID, PLAVIX...).
Cela dépend de l'indication : Pour une lomboradiculalgie, deux à quatre infiltrations sont réalisées au maximum, avec un délai variant de deux jours à une semaine, entre deux infiltrations. Pour une tendinite de l'épaule, une seule infiltration suffit dans un grand nombre de cas.
Au décours immédiat d'une infiltration, notamment dans le cadre d'arthrose, il vous sera demandé de rester 20 min allongé au cabinet. Puis une période de repos sportif strict de 7 à 14 jours sera nécessaire. La reprise de la kinésithérapie débutera alors.