La recherche de la vérité ne peut donc pas se passer du doute. Il est moteur pour cette recherche au double sens du terme : il la déclenche, puis il entretient son mouvement. Même si, parfois, la recherche de la vérité doit se passer du doute, faire comme s'il n'y avait pas lieu de douter, si elle veut progresser.
Si l'on doit commencer par soumettre absolument tout au doute, c'est parce que ce procédé permet d'asseoir nos connaissances sur un fondement solide. Le doute apparaît donc comme une étape nécessaire de la pensée et non comme un renoncement stérile.
Douter c'est donc renoncer à juger, c'est lorsque notre jugement est suspendu. C'est lorsque qu'on ignore la vérité qu'on se met à douter donc le doute serait un passage obligé pour celui qui refuse de se décider et comme disait Descartes, qui refuse de se décider « pour de faibles raisons ».
En théorie, le doute est conseillé car il ne faut pas se précipiter, il ne faut pas confondre sa croyance avec un vrai savoir, etc. Mais en pratique, quand il s'agit de vivre, d'agir, il ne faut pas douter.
Dans la philosophie rien n'est acquis sans preuves, c'est par le doute que les philosophes se créent qu'ils en viennent à trouver des réponses à leurs questions. Dans ce texte, nous examinerons dans qu' elle mesure il est raisonnable de douter. Dépendant des philosophes, la question du doute est abordée différemment.
210. Doute philosophique, doute méthodique de Descartes. Attitude du sujet pensant qui considère tout jugement sur tout objet de connaissance comme douteux afin de tendre vers la plus grande certitude possible, la certitude première étant celle du sujet pensant lui-même (cf.
Le doute est une méthode essentielle de la philosophie et l'un de ses atouts majeurs. Il y a tant de croyances contradictoires et tant de valeurs conflictuelles dans le monde contemporain, que chacun d'entre-nous doit faire preuve de prudence et de circonspection.
Pour accéder au statut de vérité, il faudrait pouvoir vérifier que l'argent n'a jamais fait le bonheur de personne et que l'amour a toujours rendu tout le monde aveugle. Même si nous considérons en permanence que c'est le cas, nous ne connaissons pas suffisamment cette réalité pour accéder à la vérité.
Définition. Le doute est une action de la pensée volontaire qui consiste à remettre en cause les fondements d'une vérité en suspendant son jugement. C'est une action critique.
En effet, la raison profonde du doute est que Descartes n'est pas encore en possession du fondement métaphysique de l'intuition intellectuelle elle-même, fondement qui ne peut se trouver qu'en Dieu. Il est des vérités qui nous semblent certaines.
Définissant ainsi ce qu'on appelle l'empirisme, Hume utilise le doute mais le limite : c'est l'usage de la raison quand elle produit des pensées dépassant le cadre de l'expérience qui doit faire l'objet d'un doute tellement radical qu'il pourrait remettre en question les fondements même de la science.
Il existe deux formes de doute: le doute ordinaire et le doute philosophique. Commençons par ce que nous connaissons tous très bien pour l'avoir pratiqué: le doute ordinaire est l'expression d'un sentiment d'incertitude quant aux événements ou aux personnes.
Le doute sceptique conduit à remettre en cause toutes les connaissances. En effet, si l'on cherche des preuves de tout ce qu'on avance, des démonstrations de tout ce qu'on pense, on ne peut pas ne pas en trouver. Toute démonstration repose sur des principes.
Cette règle de vérité dit qu'une chose n'est vraie que si elle est, à la fois, claire et distincte. Que l'être de l'objet considéré soit clair (“c'est un triangle”) et que la pensée du sujet qui le considère puisse s'énoncer distinctement (“ce dont la somme des angles est égal à deux droits”).
Philo52 - Les obstacles à la (recherche de la) vérité "Je dirai qu'il y a trois causes qui font obstacle à ce que devrait être la vision du vrai : les exemples dont l'autorité est fragile ou indigne de ce nom ; le poids des habitudes ; le gros bon sens des foules sans expérience.
La raison est la faculté de l'esprit qui nous permet de distinguer le vrai du faux et le bien du mal. Elle a donc un usage dans la connaissance, dans le premier cas, elle nous permet d'accéder à la vérité. Elle est utile en morale, afin d'être raisonnable, dans le second cas.
Renoncer à la vérité, reconnaître son inaccessibilité, revient à se libérer de tout ce qui au fond constitue notre désir de toute puissance et donc notre égocentrisme. Le renoncement à la vérité sera donc source de bonheur.
Le doute serait donc une force dans une mesure d'analyse, une faiblesse dans le monde des actions. Le doute est en réalité une interrogation de l'esprit, l'incertitude de quelque chose, de quelqu'un, d'une conduite.
En effet, le doute naît à l'intérieur de nous, en nous et par nous. C'est nous même qui générons ce sentiment de doute et qui l'amplifions. Le doute est certes un état qu'il est normal d'expérimenter mais il ne provient pas de nulle part. Il peut s'expliquer par un manque d'estime de soi.
Non seulement parce que la vérité est utile à la vie tandis que le mensonge est funeste et dangereux. Mais aussi parce que le choix de la vérité constitue une orientation éthique. La vérité, même partielle, même relative, même provisoire, est en effet un terrain d'entente entre les hommes.
Dire la vérité accroît la part d'humanité dans notre monde. Nous souhaitons tous être traités de manière humaine, avec respect et gentillesse. Nous montrer honnêtes les uns envers les autres en est un aspect, c'est une manière que nous pouvons choisir de rendre ce monde meilleur, pour les autres et pour nous-même.
La vérité est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est : elle s'oppose donc à la fausseté – au sens d'erreur, mais aussi de mensonge. Détenir la vérité, c'est donc énoncer un discours objectif qui correspond à la réalité.
Après avoir appliqué son doute méthodique aux fondements de la connaissance, il constate que la seule chose qui résiste au doute est le doute lui-même. Il peut savoir avec certitude, puisqu'il doute, qu'il est un être pensant et donc qu'il existe.
C'est toujours de la pensée et non de son objet que l'on peut inférer ou conclure l' existence. 2) Il n'est pas permis de douter de tout dans la mesure d'ailleurs où cela n'est pas possible ! En effet, si cela n'est pas possible, cela est encore moins permis !
On n'a pas besoin de s'imposer le devoir de chercher la vérité quand elle est utile. La recherche de la vérité dans le domaine scientifique va par exemple de soi. L'explication et la compréhension du monde qui nous entoure nous permettent de le maîtriser et donc d'y vivre mieux.