L'intitulé du parcours « Mémoires d'une âme » est une expression empruntée à la préface des Contemplations de Victor Hugo. Hugo propose une définition de la poésie comme miroir de la vie humaine, porteuse d'une mémoire personnelle qui tend à l'universel.
Œuvre intensément lyrique, Les Contemplations sont les "Mémoires d'une âme", l'âme d'un poète hanté par la mort de sa fille Léopoldine et qui, dans un élan de mysticisme, dialogue avec la mort.
On trouve dans les Contemplations le thème de la mort et du deuil. La fille de Victor Hugo est effectivement morte noyée en 1843. Le poète s'efforce de trouver du réconfort dans la foi, et essaye également de communiquer avec sa fille par ses poèmes, notamment dans la section Pauca Meae.
Les Contemplations ont aussi un sens mystique : il s'agit de l'itinéraire spirituel de Victor Hugo, qui veut « contempler Dieu » comme annoncé dans sa préface. Le poète s'interroge sur le destin humain, le sens de la mort. Il partage ses doutes et son désespoir suite au décès de sa fille.
« Qu'est-ce que les Contemplations ? C'est ce qu'on pourrait appeler, si le mot n'avait quelque prétention, les Mémoires d'une âme. vagues, riants ou funèbres, que peut contenir une conscience, revenus et rappelés, rayon à rayon, soupir à soupir, et mêlés dans la même nuée sombre.
Les Contemplations s'efforcent d'aider ceux qui sont atteints par la mort d'un proche à retrouver le goût de vivre en faisant leur deuil des disparus. Hugo, dans un premier temps, avait envisagé de séparer en deux parties son recueil pour différencier les poèmes d'avant l'exil de ceux d'après l'exil.
Présentation des Contemplations
Les Contemplations est publié en 1856, mais il contient des poèmes dont l'écriture s'étale sur vingt ans. Le poète l'annonçait alors comme son « œuvre de poésie la plus complète ». Complète, en ce qu'elle évoque une pluralité de thèmes, auquel chacun a été confronté dans sa vie.
L'amour permet une sorte de fusion avec l'univers, d'autant plus que, dès le premier poème du livre II et dans beaucoup de poèmes de ce livre, le poète mêle le culte de l'amour à l'admiration des beautés de la nature.
qui donne, en somme, Une âme à la machine et la retire à l'homme ! Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Pourquoi ce recueil s'appelle-t-il Les Contemplations ? À la différence de ses autres recueils, Hugo s'attache ici à mettre sa vie en poésie. On peut qualifier Les Contemplations d'autobiographie versifiée. La première partie du recueil est consacrée au passé.
Ce recueil appartient au mouvement du Romantisme français. Le Romantisme est un mouvement qui naît en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle et apparaît en France au XIXe siècle. Le Romantisme français se caractérise par une grande expression des sentiments dans leur démesure.
Pourquoi c'est intéressant ? Victor Hugo interroge, par son lyrisme, la vie et Dieu. Le recueil retrace un véritable itinéraire spirituel, presque métaphysique, tout en prenant une dimension universelle. Le poète l'explique dans la préface de son œuvre : «Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous.»
L'âme (du latin anima, « souffle, respiration ») est à la fois le principe vital et spirituel, immanent ou transcendant, qui animerait le corps d'un être vivant (humain, animal ou même végétal). Par métonymie le mot « âme » désigne couramment l'être vivant lui-même, animé par ce principe.
Siège de l'activité psychique et des états de conscience de quelqu'un, ensemble des dispositions intellectuelles, morales, affectives qui forment son individualité, son moi profond ; esprit, intellect, cœur, conscience : Connaître l'âme humaine.
Les thèmes récurrents sont donc la souffrance et l'expression des sentiments, la nostalgie, l'amour, les passions, la mort. Le lyrisme est très présent. Le recueil étudié ici répond bien à ces règles du romantisme, exaltant l'angoisse, la peur, la mort, mais proposant aussi l'espoir et la lumière.
Un événement tragique marquera la vie de Victor Hugo à tout jamais : la mort de sa fille Léopoldine, noyée avec son mari en 1843. Cette tragédie lui inspirera certains poèmes des Contemplations (1856), un recueil de deuil et de recueillement.
Victor Hugo n'a pas seulement été un grand écrivain du XIXe siècle. Il a été un grand défenseur des droits de l'Homme, de la Femme et de l'Enfant. Il s'est battu contre la peine de mort, contre l'esclavage, le rejet de l'autre parce qu'il est différent, la xénophobie, la misère, l'oppression…
Hugo cherche à montrer l'aspect tragique de la condamnation à mort afin de susciter la compassion chez le lecteur. Hugo s'insurge contre la peine de mort. Pour prouver que son abolition serait une bonne chose, il utilise des stratégies de persuasion pour influencer le lecteur.
Si le premier volet de ce diptyque convoque la légèreté d'un lyrisme euphorique allant de pair avec un chatoiement de couleurs et de musique, le second est dominé par la contemplation, c'est-à-dire la descente dans l'abîme et la nuit du deuil.
Ceux qui se plaisent trop, chanteront leur louange, Ceux qui veulent flatter, feront d'un diable un ange : Moi, qui suis malheureux, je plaindrai mon malheur. Je respire où tu palpites est un poème sur l'amour de Victor Hugo, extrait du recueil Les Contemplations (1856).
C'est que l'amour est comme un arbre, il pousse de lui-même, jette profondément ses racines dans tout notre être, et continue souvent de verdoyer sur un coeur en ruine. Et ce qu'il y a d'inexplicable, c'est que plus cette passion est aveugle, plus elle est tenace.
Les Contemplations est un recueil composé de 158 poèmes. Alors que son précédent recueil, Les Châtiments, est un recueil de poèmes satiriques, il se consacre ici à une introspection. Les années durant lesquelles Hugo compose son recueil sont marquées par des drames et des périodes de doute.
Coup d'Etat contre Napoléon III
En 1852, paraît le texte satirique, Napoléon le Petit, et l'écrivain doit s'installer sur l'île Anglo-Normande de Jersey. En 1853, il traverse une crise mystique, s'initie aux tables parlantes et publie Les Châtiments, véritable machine de guerre contre Napoléon III.