La cause ? «La variabilité extrême du climat lié à une circulation anormale. À cette époque, la France est dominée par un flux océanique et un vent d'est en ouest, mais depuis plusieurs années, à cause du changement climatique, le flux océanique n'est plus majoritaire et laisse place au flux méridien qui vient du sud».
Durant le week-end du 25 février 2023, Météo France a annoncé un retour du froid hivernal dans tout l'Hexagone. Ce phénomène devrait perdurer pendant plusieurs jours avant que la température ne retrouve des normales de saison.
Il est donc l'heure de dresser un premier bilan de cet hiver 2022-2023 qui a été marqué par d'importantes variations de températures, une pluviométrie déficitaire et un ensoleillement proche de la normale. Au cours de cet hiver 2022-2023, les températures ont été supérieures de 0,7°C à la normale.
La neige devrait donc entamer une font progressive sur nos massifs dès la fin de cette semaine du 6 au 12 février 2023, toutefois, cette fonte devrait rester relativement peu importante avec la persistance des conditions calmes et stables.
Si l'on se penche sur les projections du modèle américain pour le trimestre estival 2023, une tendance chaude se dessine. Que ce soit pour le mois de juin, de juillet ou d'août, le modèle envisage des températures supérieures à la normale en France.
D'après le Met Office, 2023 pourrait atteindre une température mondiale moyenne de 1,32 °C au-dessus de la moyenne pour la période préindustrielle et battre ainsi ce record de chaleur. Si ce n'est pas le cas, l'année 2023 poursuivra tout de même la série des années les plus chaudes qui a commencé en 2014.
Or, après ce « triple La Niña », tous les organismes de prévision météo à long terme, comme le Met Office, envisagent le retour d'El Niño en 2023. Après une phase neutre entre février et avril, El Niño devrait être de retour à partir de mai. Si cela se confirme, 2023 sera très probablement plus chaude que 2022.
JANVIER 2023 : tous au ski !
« À noter un risque non négligeable de tempêtes au cours de ce premier mois de l'année 2023. » On le comprend, si en janvier il devrait faire plus doux mais voir plus de pluie, neige, l'ensoleillement risque d'en prendre un petit coup.
De plus, 2022 a déjà battu les records de 1976 : « Les extrêmes enregistrées pendant la canicule de 1976 ont approché les 40 °C, là on les a dépassés ». Plus que la canicule, l'été 1976 a été marquée par la sécheresse. Un « impôt sécheresse » avait même été mis en place par le gouvernement de l'époque.
Les premiers flocons en montagne dès septembre
Rien à voir toutefois avec la situation d'il y a deux ans où d'importantes quantités de neige étaient tombées jusqu'à moyenne altitude dès le 25 septembre, avec parfois plusieurs dizaines de centimètres.
Ainsi, selon Météo-France, service officiel de la météorologie et de la climatologie en France, la tendance pour le trimestre novembre - décembre 2022 - janvier 2023 est « la prédominance de conditions anticycloniques avec un temps calme et sec », sur le continent européen.
On constate le maintien d'une poche d'air bien froid sur la France et ses pays voisins pour la fin de cette semaine, nous conduisant au week-end des 21 et 22 janvier 2023.
Durant les deux premiers mois de l'hiver, le mercure devrait rester proche des normales saisonnières. L'Hexagone pourrait se voir couper un deux, d'un côté, à l'Ouest un flux océanique directement en lien avec un système dépressionnaire qui stagnerait au large des Îles Britanniques.
L'hiver le plus froid jamais mesuré est celui de 1962-1963, avec une moyenne de 0,7 °C enregistrée de décembre à février, soit 4,7 °C sous la normale.
L'été 2021 a été le plus froid en France depuis 2014.
Le record est −36,7 °C en 1968 à Mouthe. Il a fait −13,9 °C à Paris parc Montsouris en janvier 1985 .
Le 5 août 2003 et le 25 juillet 2019 sont les deux journées les plus chaudes jamais enregistrées en France métropolitaine, la moyenne de température enregistrée sur le territoire métropolitain lors de ces deux journées s'est établie à 29,4 °C. L'année 2022 est la plus chaude jamais enregistrée dans le pays.
Dès ce jeudi 21 juillet 2022, une nouvelle accentuation de la chaleur va se produire sur le pays. Le seuil des 30°C sera atteint et dépassé sur les deux tiers sud de la France avec des valeurs souvent comprises entre 32 et 35°C dans le sud-est (parfois 36 à 38°C dans le Languedoc) !
En 2100, la hausse de la température moyenne atteindrait + 3,8 °C. Il ferait ainsi en moyenne +3,2 °C en hiver et +5,1 °C l'été par rapport au début du XXe siècle. Tel est le constat inquiétant des scientifiques de Météo-France et du CNRS, dans une étude parue le 4 octobre dans la revue Earth System Dynamics.
Entre le 9 et le 15 janvier 2023, la zone dépressionnaire devrait s'étendre des Îles Britanniques jusqu'à l'Italie. En France, le flux dominant virera à l'ouest avec un temps humide et une douceur moins prononcée. Au gré du passage des perturbations, le flux pourra varier entre sud-ouest et nord-ouest.
Selon les prévisionnistes, l'hiver 2022-2023 devrait rester dans les normales de saison, rapporte BFMTV. Côté précipitations, le Sud devrait être au sec.
« On constate le maintien d'une poche d'air bien froid sur la France et ses pays voisins pour la fin de cette semaine, nous conduisant au week-end des 21 et 22 janvier 2023« , ajoute le spécialiste de la météo. « Les gelées vont se multiplier et s'étendre pour devenir quasi-généralisées en seconde partie de semaine.
Le mois de janvier est, statistiquement, le mois le plus froid de l'année en France métropolitaine. On y observe les vagues de froid les plus intenses, même si certaines se sont produites également en février.
Le retour du phénomène climatique El Niño est prévu par les scientifiques pour 2023 ou 2024. Il pourrait mener à une augmentation significative de la température mondiale, avec de nombreux effets sur les écosystèmes.
Vers un printemps moins humide que la normale
En effet, les hautes pressions devraient se montrer moins fréquentes et laisser davantage de place à des dégradations et aux fameuses giboulées. En moyenne sur le mois et le pays, les précipitations devraient être un peu supérieures aux normales de saison.