La socialisation est le plus souvent différenciée. Cela signifie que certains éléments, tels que la classe sociale, le genre et le contexte familial, vont influencer la trajectoire de vie d'un individu.
La socialisation est également différenciée selon le milieu social des individus : ceux-ci acquièrent des valeurs et des normes différentes et ont des habitudes de comportement différentes. Cette socialisation différenciée a notamment pour conséquence, dans le monde social, des phénomènes de reproduction sociale.
La socialisation différenciée selon le milieu social induit une inégale réussite scolaire. La réussite scolaire est corrélée à l'origine sociale : plus les enfants sont issus d'une origine sociale élevée dans la hiérarchie sociale, plus ils ont de chances de réussir scolairement.
1 L'effet de la famille
Les normes alimentaires sont en effet différentes dans ces deux milieux : dans les milieux populaires, elles conduisent à une alimentation plus calorique. La socialisation anticipatrice désigne l'intégration par un individu des valeurs et normes d'un groupe social auquel il aimerait appartenir.
Cette socialisation différenciée produit des genres masculins et féminins opposés qui n'ont rien de naturel : il s'agit d'une construction sociale. Ce conditionnement est à l'origine d'importantes inégalités économiques et sociales entre les hommes et les femmes.
Les différentes catégories sociales ne valorisent pas les mêmes normes et valeurs. Ces différences mènent à des comportements distincts, les enfants ayant acquis et intériorisé des normes et des valeurs propres à leur milieu social : on parle de reproduction sociale.
La socialisation est un processus dynamique et interactif, fruit des instances de socialisation comme la famille, l'école, et le travail. Elle peut conduire à la reproduction sociale, mais l'individu n'est pas enfermé dans une logique déterministe et dispose d'une certaine capacité à déterminer lui-même ses rôles.
– La famille propose souvent des activités différentes aux petites filles et aux petits garçons. Les petites filles sont plus incitées à jouer à l'intérieur, par exemple à la poupée, à la dînette, alors que les petits garçons sont plus incités à jouer à l'extérieur avec un ballon, avec des armes, avec des soldats.
Par socialisation primaire, l'enfant intériorise le monde qui l'entoure comme étant le monde en général.
Une multitude de facteurs – stagnation des salaires et baisse de la part des revenus du travail, déclin progressif de l'État-providence dans les pays développés, protection sociale insuffisante dans les pays en développement, changements dans la fiscalité, déréglementation des marchés financiers, évolutions ...
Les filles expriment un sentiment de compétence plus élevé pour les métiers dits « féminins » (soin, social, éducation) alors que les garçons ont un sentiment de compétence plus élevé pour les métiers traditionnellement « masculins » (mécanicien, chauffeur, ingénieur) (Vouillot, 2010 ; Stevanovic, 2014).
C'est à travers le processus de socialisation différenciée, ou socialisation de genre, que l'individu est amené à intérioriser les normes et les codes sociaux relatifs au masculin et au féminin, et que les identités sexuées des personnes des deux sexes se développent.
▶ Deux phases importantes sont généralement distinguées dans le processus de socialisation : la socialisation primaire qui commence dès la naissance et se prolonge durant l'enfance, et la socialisation secondaire qui se déroule ensuite, tout au long du parcours social de l'individu.
La socialisation n'est pas identique pour tous les individus, elle dépend notamment du milieu social et du sexe. La socialisation est différente aussi selon le genre. Les garçons et les filles sont élevés de manière particulière en respectant certains stéréotypes véhiculés par la société.
l'école est le lieu de la socialisation scolaire. Celle-ci, débutée à l'âge de 2 ou 3 ans, se poursuit tout au long de l'enfance et de l'adolescence. L'action de cette institution est particulièrement importante.
La socialisation est un processus d'apprentissage et d'intériorisation des normes et des valeurs. Les membres d'une société apprennent les règles de leurs milieux sociaux et culturels. Ils intègrent progressivement les normes et les valeurs dominantes de la société et les adaptent à leur personnalité.
Processus par lequel l'enfant intériorise les divers éléments de la culture environnante (valeurs, normes, codes symboliques et règles de conduite) et s'intègre dans la vie sociale.
Par le processus de socialisation, ce sont donc des manières de penser et d'agir qui sont intériorisées par les individus. Ce processus influe aussi sur la manière d'anticiper le futur.
Au sein de la famille et du groupe, l'éducation, parentale ou scolaire notamment joue un rôle majeur pour la socialisation : l'éducation est une entreprise consciente et explicite de transmission de valeurs et de normes, qui contribue donc fortement à la socialisation.
L'imitation est un processus d'appariement à une cible, une mise en correspondance entre le moi et l'autre. Elle pourrait donc fonctionner comme un instrument de socialisation et constituer un mode d'échange social que l'enfant utiliserait dans ses rapports avec l'adulte et ses pairs.
La socialisation inversée fait donc référence à l'influence des enfants sur les connaissances, savoir-faire et attitudes des parents relativement à la consommation (Ward, 1974).
La socialisation est assurée par différentes instances parmi lesquelles on retrouve notamment la famille, l'école ou les groupes de pairs. Ces agents sont présents aussi bien lors de la socialisation primaire comme lors de la socialisation secondaire.
Les écoles influencent la différenciation des garçons et des filles par le biais de deux sources primaires, les enseignants et les pairs, qui influencent directement cette différenciation en offrant des opportunités d'apprentissage et des rétroactions différentes aux garçons et aux filles.
Beaucoup d'élèves issus de milieux modestes s'autocensurent aussi dans leurs choix d'orientation « parce qu'ils ont une estime de soi scolaire plus faible que les jeunes de milieux favorisés, et même lorsqu'ils font partie des têtes de classe », constate Nina Guyon.