La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
Et, cette augmentation des tarifs, c'est en fait l'effet des sanctions imposées à la Russie. Le résultat de ces sanctions, c'est que le marché de l'énergie est devenu incertain et les acteurs ont craint de manquer de gaz et de pétrole. C'est ce marché de crainte qui fait augmenter les prix.
La première raison, c'est la parité euro-dollar, c'est-à-dire la valeur de la monnaie européenne par rapport à la monnaie américaine. Combien vaut un euro en dollar, en sachant que le pétrole s'achète et se vend forcément en dollar.
La demande en énergie augmente
Concrètement, la valeur de l'euro chute face au dollar. Or, tous les achats de pétrole se font en dollars. Le pétrole coûte donc plus cher. En parlant de dollars, l'un des autres éléments expliquant cette hausse est l'arrivée de la driving season aux États-Unis.
Poussé par l'embargo sur le pétrole russe et la forte demande américaine, le prix de l'essence dépasse à nouveau les deux euros.
En moyenne, pour acquérir un litre d'essence en Ukraine cela revient à 1.05 €. Ce tarif peut diminuer jusqu'à 0.78 € et croître jusqu'à 1.51 € selon les villes. Ce tarif pour un litre d'essence est moins important que le prix pratiqué en moyenne en France de 47%.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Comme toujours avec le pétrole, les causes de cet emballement sont multiples. Il y a le déconfinement en Chine qui s'accélère et qui va donc doper la demande en hydrocarbures. Mais aussi l'embargo européen sur le pétrole russe qui commence à produire ses effets.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
Le conflit en Europe de l'Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.
En général, pour acheter un litre d'essence en Russie le coût est de 0.87 €. Ce prix peut diminuer jusqu'à 0.79 € et se hisser jusqu'à 0.93 € selon les périodes de l'année. Ce tarif pour 1L d'essence est moins important que le coût pratiqué en moyenne en France de 56%.
Une tendance renforcée par la guerre en Ukraine qui pèse notamment sur les coûts des céréales, de l'huile, utilisés comme ingrédients, et de l'énergie nécessaire pour fabriquer et transporter de nombreux produits.
La guerre fait craindre des perturbations
La crainte de perturbations des exportations en provenance de Russie, qui fournit 40% des importations de gaz européen, explique cette hausse continue depuis plusieurs jours. Vers 10 heures, il bondissait de 60% à plus de 300 euros le mégawattheure.
Avec la guerre en Ukraine, les ménages français pourraient voir le montant de leur panier flamber. "Un foyer de quatre personnes dépense en moyenne 549 euros par mois pour se nourrir. Rien que l'inflation, cela rajoute 5,39 euros.
L'explication à cette hausse, qui fait bondir beaucoup de Français comme Samuel, est très simple. Si les prix s'envolent à la pompe, c'est parce que le prix du baril de pétrole est lui aussi en très forte hausse. Il est même au plus haut depuis 2014 pour ce qu'on appelle le Brent, le pétrole extrait de la mer du Nord.
Les principaux facteurs structurels en faveur de l'inflation sont : l'effet de "la loi de l'offre et de la demande". La pandémie a affecté les modes de vie et de travail et elle a modifié certains besoins.
En général, pour s'acheter un litre d'essence en Espagne le prix est de 1.65 €. Ce tarif étant une moyenne, il peut baisser jusqu'à 1.45 € et s'élever jusqu'à 2 € selon les endroits. Ce tarif pour 1 litre d'essence est moins cher que le prix constaté en France (de 17%).
Plusieurs éléments composent les prix des carburants affichés dans les stations-service : Le coût du pétrole brut (soumis à la loi de l'offre et la demande, le prix est donc variable) Les coûts de production, d'acheminement. Le coût de fonctionnement et marges réalisées par le distributeur.
L'autre explication est « liée aux coûts d'ajustement des stocks ». Ainsi, « lorsque le prix du baril diminue, la demande de carburants augmente, ce qui a pour conséquence de diminuer les stocks lors de la période d'ajustement de la production.
En moyenne, le salaire moyen en Ukraine est de 405.64 €. Cette donnée est issue de la moyenne des salaires moyens renseignés par les internautes habitant dans le pays. La différence avec le salaire moyen en France est de 82%.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
D'après les données de la Commission européenne arrêtées au 27 juin, c'est le cas de la Hongrie (1,22), de Malte (1,34), de la Slovénie (1,61), de la Pologne (1,66), de la Bulgarie (1,71), de la Roumanie (1,73), de Chypre (1,82), de la Croatie (1,85), du Luxembourg (1,9), de la Slovaquie (1,91), de l'Allemagne (1,93), ...
Le pétrole russe continue à financer l'invasion de l'Ukraine, mais cette fois l'argent pour l'acheter ne provient plus principalement de l'Occident. C'est désormais l'Asie qui en est devenue l'un des principaux acheteurs.
La Russie, grande puissance énergétique
Ce n'est que la 11ème économie mondiale, bien qu'elle soit le troisième producteur de pétrole après les États-Unis et l'Arabie saoudite et le deuxième exportateur de pétrole après l'Arabie saoudite.