Pourquoi ? En psychologie, on dit que dormir avec ses parents, ça maintient l'enfant dans une position œdipienne : c'est à dire que l'enfant entretient le sentiment qu'il fait couple avec un de ses parents, ou même les deux. Or le lit conjugal, c'est un espace d'intimité du couple : l'enfant n'y a donc pas sa place.
Le cododo — une manière de sécuriser les enfants
Certains disent que ceci est naturel depuis la nuit des temps et que cela offre aux enfants la proximité avec les sons, les odeurs, la chaleur et les mouvements de leurs parents.
Outre le fait que dormir avec un enfant devient vite inconfortable, que lui-même peut-être gêné par nos ronflements, avoir trop chaud, bref, que le sommeil de chacun s'en trouve altéré, cela peut aussi avoir des conséquences plus graves sur le long terme.
Les avantages du cododo
Les tétées seraient ainsi plus fréquentes pendant la nuit. Selon d'autres pro-cododo, la proximité avec les parents durant la nuit renforcerait le lien avec le bébé et diminuerait ses angoisses. Et le sommeil du bébé serait de meilleure qualité avec cette pratique2.
Dormir avec ses parents permettra à l'enfant de se sentir rassuré, en sécurité dans les moments où il se sent “menacé”, et cela contribuera in fine à lui construire un style d'attachement sain. Outre cet avantage psychologique, les spécialistes soulignent d'autres bénéfices plus pratiques.
La peur de dormir seul
Pas facile de devenir indépendant et de se vivre comme une personne à part entière. Il ressent le besoin de retrouver cette sécurité qu'il percevait lorsqu'il était bébé. Il a peur de dormir seul et aimerait bien venir se rassurer dans le lit de ses parents.
Les experts s'accordent toutefois pour déconseiller aux parents de laisser les enfants de 7 ans ou moins sans surveillance. Pour les autres, c'est une question de jugement. En général, un enfant de 12 ans peut rester seul plus de 3 heures en journée et, à partir de 16 ans, il peut rester seul pendant la nuit.
Pour l'enfant, le moment du coucher est souvent vécu comme une séparation d'avec ses parents. Il peut alors ressentir un peu d'anxiété et ne pas vouloir dormir seul dans son lit. Il est cependant important que le tout-petit apprenne à gérer cette anxiété et comprenne qu'il est capable de dormir seul.
Les pédiatres préconisent de créer à chaque enfant un petit coin d'intimité. Ce coin peut contenir son lit, ses jouets ou encore quelques affiches. Il créera une véritable séparation au sein de la même pièce. L'aménagement de la chambre doit également permettre à chacun de dormir sans être dérangé.
De son côté, votre bébé aussi peut être gêné par vos bruits et vos mouvements nocturnes. Si cela semble perturber son sommeil ou le réveille, c'est qu'il est temps de le mettre dans sa propre chambre. Idéalement, la séparation avec votre bébé doit se faire en douceur, à partir de l'âge de 6 mois.
“On doit éviter d'embrasser son enfant sur la bouche, même lorsqu'il est tout-petit, en tout cas ne pas en prendre l'initiative, car cela lui procure une excitation qui n'est pas la bienvenue” affirme la psychanalyste Catherine Bergeret-Amselek, interviewée par Parents.
Offrez-leur du temps. Cajolez-les, bercez-les 2-3 minutes au besoin, flattez-les une fois qu'ils sont couchés. Restez près des enfants le temps de créer l'habitude. Certains enfants auront besoin de se faire cajoler, emmailloter, de sentir votre présence près d'eux afin de favoriser le sommeil.
Pour l'aider à le rassurer, vous pouvez laisser la porte de sa chambre entrouverte ou installer une veilleuse pour qu'il ne se retrouve pas dans le noir complet. Si cela ne dure pas trop longtemps, vous pouvez rester à ses côtés jusqu'à ce qu'il s'endorme.
Pour les encourager à se sentir heureux à dormir dans leur propre chambre, laissez-les jouer sur leur lit un peu, afin qu'ils commencent à créer de bonnes associations avec celui-ci. Expliquez qu'ils vont dormir dans leur propre lit, afin qu'ils sachent à quoi s'attendre quand arrive l'heure du coucher.
Une cloison : elle est un moyen pratique pour délimiter partiellement une chambre d'enfant. Une tête de lit : une grande tête de lit est aussi une séparation ingénieuse entre deux lits par exemple ou pour concevoir un espace derrière celui-ci. Une bibliothèque : c'est le meuble séparateur par excellence.
Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi un enfant ne s'endort pas facilement et rapidement par lui-même le soir. Certaines sont hors de votre contrôle parce qu'elles sont par exemple liées à son stade de développement ou à un problème physique.
Si, à 3-5 ans, un enfant n'arrive pas à rester seul dans son lit, c'est quand même le signe qu'il y a une difficulté. Peut-être que la sécurité de base n'est pas bien acquise, ce qui rend la séparation impossible. Ou bien, en refusant de dormir, l'enfant garde son parent pour lui et empêche le couple de se retrouver.
Pour habituer votre bébé à dormir dans son lit, il est essentiel de mettre en place une routine au moment du coucher afin que votre enfant adopte de nouvelles habitudes. Celle-ci doit être régulière et respectée chaque soir : Proposez un dernier biberon ou une dernière tétée environ 30 minutes avant le coucher.
La loi française ne donne pas d'âge précis pour autoriser les enfants à rester seuls à la maison la nuit. Cependant, l'article 371-1 du Code civil dispose que les parents ont le devoir de protéger leurs enfants et de veiller à leur santé, sécurité et moralité.
Que dit la loi au sujet de l'âge légal pour rester seul à la maison ? Si dans le code pénal l'âge de la maturité civile est fixé à 18 ans révolus, il n'y a pas vraiment de textes parlant de l'âge à partir duquel vous pouvez laisser votre enfant seul à la maison.
À 10 ans : un enfant responsable peut rester sans surveillance avant et après l'école ou un camp de jour, mais en ayant un contact facile avec une ou un adulte. À 12 ans : c'est la plupart du temps possible pour une durée plus longue, comme une journée.
Qu'est-ce que la méthode 5-10-15 ? Principe : Attendre 5 minutes avant de venir voir un enfant qui se réveille ou se met à pleurer. Lui parler sans le prendre dans ses bras puis repartir. Attendre ensuite 10 puis 15 minutes avant de répéter l'opération.
Pourquoi mon enfant refuse de faire la sieste ? Votre enfant grandit et par conséquent, son rythme évolue aussi. Son besoin de dormir diminue au fil des mois, notamment après 3 mois puis au-delà de 12 mois. Il n'a donc plus l'envie de dormir autant qu'avant, et vous le fait comprendre, à sa manière.
Une, deux, trois, dix fois par nuit : nos enfants interrompent parfois très souvent notre sommeil. Les raisons ? La peur, la soif, la faim ou, tout simplement, aucune envie d'être seuls. Ces réveils multiples sont une source de stress et de tension pour toute la famille.
Cela dépend, bien entendu, de l'âge. Il se dessine une tendance à coucher les enfants de plus en plus tard… Les jeunes enfants avant 6 à 8 ans devraient pouvoir être couchés régulièrement avant 20h30. Pour les plus âgés, ne pas dépasser 21h30 semble un point important.