Le critiqueur. Le critiqueur ne rate aucune occasion de vous juger ouvertement, de vous rabaisser ou de relever vos plus infimes imperfections.
Un reproche exprime ce que la personne qui l'émet ne sait pas voir d'elle-même. C'est un besoin qu'elle ne sait pas identifier et combler seule. Aussi elle renvoie la responsabilité de son insatisfaction à l'autre.
Ces critiques ont simplement pour objectif de blesser les autres et de les mettre mal à l'aise. Ceux qui se comportent de cette façon ont une estime de soi très faible. Comme ils ne parviennent pas à s'accepter eux-mêmes, ils rejettent aussi les autres. Nous ne pouvons pas deviner ce que ressentent les autres.
Laissez la personne s'exprimer jusqu'au bout, ne répondez que lorsque vous vous sentez prêt. N'hésitez pas à lui demander un moment pour réfléchir. Et faites le tri : ce que l'on vous a reproché ne remet pas en question la totalité de votre être", conseille la spécialiste.
Anne-Laure Buffet utilise le mot d'emprisonneur pour désigner les bourreaux, auteurs de violence psychologique (ces emprisonneurs peuvent être des hommes ou des femmes, de tout âge et de toute classe sociale).
Montrez-leur que vous êtes fier de votre corps et le risque qu'ils vous harcèlent diminuera. Vous pouvez par exemple leur dire que vous aimez votre corps tel qu'il est, même si ce n'est pas vrai. Dites-leur que vous êtes heureux comme ça et que vous vous moquez de leur opinion.
Rabaisser les autres est un moyen qu'il utilise pour tenter de rééquilibrer son regard sur lui-même et s'auto-convaincre qu'il a de la valeur. Mais malheureusement, son habitude est totalement contre productive. Il s'enferme dans une spirale de comparaison, et ne réussit pas à combler son vide intérieur.
détractrice. Celui ou celle qui critique, déprécie la valeur de quelqu'un ou quelque chose.
C'est la principale différence entre un commentaire et un reproche : l'intention derrière la remarque, le but poursuivi par l'énoncé de ce qui nous est reproché. Un critique constructive ne sert que la personne qui la reçoit, un reproche ne sert que la personne qui l'émet.
Culpabilité et chantage affectif
La culpabilisation de l'autre est un des leviers de la manipulation. Elle consiste en effet à créer une relation dominante dans laquelle l'un donnera satisfaction à l'autre, pour faire cesser le sentiment douloureux provoqué à son encontre.
Utilisez plutôt des techniques d'écoute et d'empathie lorsque quelqu'un vous critique. Répétez simplement ce que cette personne vous dit. Cela lui montre que vous l'écoutez sans vous forcer à répondre à ses demandes déraisonnables. C'est une meilleure technique que si vous commenciez à vous disputer.
Dénigrer pour donner l'illusion de s'affirmer
"Dire du bien d'autrui est souvent perçu comme du "fayotage" alors que, lorsque l'on dénigre quelqu'un, on donne l'illusion de s'affirmer." Si la médisance peut être dévastatrice pour celui qui en est victime, elle a malgré tout certaines vertus.
Soyez détendu et riez. Les piques sont censées vous énerver alors restez de marbre, en apparence. Lorsqu'une personne vous blesse, essayez de faire comme si ses paroles ne vous ont pas atteintes, quoi qu'elle ait pu dire. Riez et laissez couler.
– Leurs critiques reflètent la plupart du temps leur désir d'expérimenter ce que la vie leur a refusé ou ce qu'elles n'ont pas réussi à obtenir. – Elles ne cherchent pas à s'améliorer. Elles considèrent que la meilleure façon de se mettre en avant c'est de réduire la valeur des personnes qui les entourent.
"Cela peut être par manque de confiance en soi ou par dépendance affective" suggère Chantal Pironi, psychologue. Dans ce dernier cas, le conjoint rabaissé laisse décider l'autre pour lui. A noter : "Une personne qui rabaisse son conjoint manque aussi de confiance en elle", précise notre interlocutrice.
Paranoïaques et inhibés sont les plus touchés
« Il y a trois grandes familles de personnes très susceptibles à la critique, explique la psychologue clinicienne Marie Haddou. D'un côté, les paranoïaques qui sont très vigilants. Ils remarquent des choses que nous ne voyons pas et ont un sentiment de persécution.
Ce que vous pouvez répondre, c'est un “Je suis peut-être susceptible, mais je n'accepte pas ce genre de remarque condescendante”. Vous avez le droit de fixer vos limites et de ne pas accepter qu'on vous rabaisse. Le plus important, c'est toujours que votre réponse soit en accord avec votre langage non verbal.
Demandez l'aide d'un ami qui connait votre situation. Même s'il vaut mieux éviter les ragots, si la personne en question se montre vraiment désagréable, parlez-en à un ami ou faites-lui signe lorsque vous avez besoin qu'il vous donne une excuse pour vous éloigner.