De plus en plus d'éléments indiquent que les grandes disparités de revenu et de richesse sont à l'origine de la montée du nativisme et des formes extrêmes de nationalisme. Les inégalités entament également la capacité des individus et des communautés d'atténuer les changements climatiques et de s'y adapter.
Selon une étude réalisée par le Fonds monétaire international (FMI), une plus grande égalité des revenus favorise une croissance économique plus durable que le libre-échange et les investissements étrangers, et diminue le niveau de corruption des gouvernements, ou le niveau de la dette extérieure (Berg et Ostry, 2011).
Les effets de l'inégalité n'affectent pas qu'une minorité la plus pauvre, insistent les chercheurs : là où les disparités de revenus sont plus marquées, la population dans son ensemble souffre plus fortement de la compétition sociale et du déficit de confiance en soi.
Il apparaît de plus en plus clairement que les inégalités ont un impact négatif sur le développement car elles réduisent le bien-être, ralentissent la réduction de la pauvreté, mènent à l'instabilité sociale et politique et, à long terme, sont associées à une croissance plus faible.
Les inégalités sont en hausse et elles nuisent à l'économie, à la démocratie et à la société. Les écarts excessifs de richesses et d'opportunités affectent tout le monde. Souvent présentées comme inéluctables, elles sont le reflet de choix de société.
Lorsque les inégalités sont fortes, le désir d'accumuler des compétences est réduit, la mobilité économique et sociale et le développement humain sont entravés et la croissance économique est affaiblie.
L'inégalité menace le développement social et économique à long terme, porte atteinte à la réduction de la pauvreté et détruit le sentiment d'accomplissement et d'estime de soi des personnes. Cette situation peut à son tour favoriser la criminalité, les maladies et la dégradation de l'environnement.
Les différences d'âge, de profession, de situation matrimoniale, d'apparence physique, de niveau d'études, etc. deviennent donc de fait des inégalités dès que la société leur confère une importance et valorise certaines caractéristiques par rapport à d'autres.
Pour réduire les inégalités, commençons par faire respecter l'égalité des droits. Luttons pour plus de justice à l'école et dans l'entreprise. Modernisons les services publics. Redistribuons mieux, en réformant la protection sociale et les impôts.
Ces inégalités s'expliquent principalement par la place des femmes dans le marché de l'emploi : les femmes sont concentrées dans 12 familles professionnelles, dévalorisées financièrement et socialement, où les qualifications et la pénibilité ne sont pas reconnues.
Les inégalités menacent la cohésion sociale. La ségrégation, c'est-à-dire la séparation de certains groupes, peut aussi mener à l'exclusion de ces groupes de la société. De plus, les facteurs de fragilisation des liens sociaux peuvent se cumuler.
Autrement dit, une inégalité économique ou sociale serait justifiée dès lors qu'elle profiterait à ceux-là mêmes qui la subissent ; si bien que le sort des moins bien lotis pourrait être meilleur dans une société inégalitaire que dans une société égalitaire.
Cela s'explique d'abord par le temps de travail.
Mais, même à durée de travail équivalente, il existe des écarts de salaire entre les femmes et les hommes dus aux discriminations subies par les femmes sur le marché du travail et dans les entreprises.
Les inégalités sociales sont des différences entre individus ou groupes sociaux portant sur des avantages ou des désavantages dans l'accès à des ressources socialement valorisées.
Les inégalités de revenus n'explosent pas, mais elles ont augmenté depuis le milieu des années 1990. Plus récemment, depuis le milieu des années 2010, le niveau de vie des plus aisés est reparti à la hausse alors qu'une grande partie de la population a vu ses revenus continuer à stagner ou baisser légèrement.
Premièrement, il faut investir dans le capital humain féminin. Les avancées obtenues en permettant aux femmes d'accéder équitablement aux denrées alimentaires, aux soins de santé et à l'éducation sont particulièrement importantes dans les pays émergents et en développement.
L'accroissement des écarts au sein de notre société entre en contradiction avec nos valeurs et nous pose des problèmes en tant que citoyen. Il contribue à l'accroissement des tensions sociales et à la montée des extrêmes.
Les inégalités qu'elles soient qualitatives ou quantitatives, prennent des formes variées : inégalités de revenu ou de patrimoine, inégalités scolaires, culturelles, générationnelles, genrées, politiques, etc.
L'inégalité est le caractère de ce qui n'est pas égal. Les inégalités sociales désignent les traitements différents qui peuvent avantager une classe sociale, un groupe ou un individu par rapport à d'autres et qui établissent des hiérarchies sociales. Certains régimes sont, par construction, fondés sur l'inégalité.
Propriétés des inégalités
Lorsqu'on ajoute un même nombre aux deux membres d'une inégalité, on obtient une inégalité de même sens : si a>b, alors a+c>b+c. Lorsqu'on retranche un même nombre des deux membres d'une inégalité, on obtient une inégalité de même sens : si a>b, alors a−c>b−c.
A l'inverse, le pays le plus inégalitaire de l'UE est la Bulgarie avec un coefficient de Gini de 39,7. Viennent ensuite la Lettonie (35,7) et la Lituanie (35,4). A titre de comparaison, les pays les plus inégalitaires du monde peuvent atteindre un coefficient de Gini équivalent à 60.