Afin d'éviter l'effondrement des économies et de maintenir les revenus, beaucoup de pays ont creusé leur déficit pour mettre en place des programmes d'aides. Ainsi, en France, les dépenses publiques ont bondi de 4% en 2021 après +5,1% en 2020.
C'est l'économie qui le veut. Une partie des acteurs, certes minoritaire, en profite. Mais la majorité des hausses sont justifiées avec l'augmentation des matières premières, de l'énergie et du transport.
Il y a trois raisons principales à cela : la réouverture rapide de notre économie, l'augmentation des prix de l'énergie, qui pousse l'inflation à la hausse, et un facteur que les statisticiens appellent « effet de base ».
Sur un an, selon l'estimation provisoire réalisée en fin de mois, les prix à la consommation augmenteraient de 4,5 % en mars 2022, après +3,6 % le mois précédent. Cette hausse marquée de l'inflation résulterait d'une accélération des prix de l'énergie, de l'alimentation et, dans une moindre mesure, des services.
Inflation : "La baisse des prix devrait commencer en 2023" estime l'économiste iséroise Virginie Monvoisin.
- L'inflation profite à ceux qui peuvent emprunter à des taux de faveur et, si possible, inférieurs au taux d'inflation : - La capacité d'emprunter est cumulative, et dépend déjà de la capacité antérieure d'emprunter. Ce qui confirme précisément le proverbe populaire bien connu : « On ne prête qu'aux riches ».
Quand la fin de l'inflation en France ? En août 2022, l'inflation est ressortie en légère baisse (à 5,8 % en glissement annuel des prix) comparée aux mois précédents et pour la première fois depuis juillet 2021, à la faveur notamment du reflux des cours du pétrole, note l'Insee.
Il est une autre conséquence directe de la hausse des prix à la consommation : l'augmentation des recettes fiscales de l'État. La TVA, par exemple, s'applique à hauteur de 20 % du prix d'un produit manufacturé.
Ce phénomène est mondial. Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'inflation actuelle : Une distorsion entre offre et demande, la guerre en Ukraine, le re-confinement en Chine, des relocalisations ou encore la transformation énergétique.
Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.
Les prix de l'essence et du diesel devraient augmenter en novembre, en raison de deux facteurs : la décision de l'Opep + de baisser drastiquement sa production et la baisse de la remise carburant mise en place par le gouvernement.
Cette inflation record vient de trois causes distinctes, liste Marc Touati, économiste et président du cabinet Aux commandes de l'économie et de la finance. Premièrement, un emballement de la demande par rapport à l'offre en sortie des mesures restrictives du Covid-19, vers le début et la moitié de 2021.
Une inflation modérée contribue donc à assurer l'équilibre entre le niveau d'épargne et le niveau de l'investissement sans lequel les taux d'intérêt s'orienteraient à la hausse, limitant ainsi les projets d'investissements des entreprises.
La tendance se poursuit en 2022 : l'énergie est, pour plus d'un tiers, la principale composante du taux d'inflation. L'épuisement des énergies fossiles, ainsi que la transition écologique vont continuer à mettre les prix de l'énergie sous pression ; la politique monétaire des banques centrales.
L'importation fait flamber les prix
Cela veut dire, acheter du local et de saison pour éviter intermédiaires et coût de transport, qui eux, sont très inflationnistes.
La crise sanitaire du Covid-19
La crise sanitaire a désorganisé les différentes filières d'approvisionnement puisque le déconfinement et la reprise des activités sur les chantiers a contraint les entreprises à se fournir en matériau là où la production avait repris, entraînant ainsi une hausse des prix.
Une autre manière de préserver son capital des mouvements inflationnistes est d'investir dans l'immobilier. Les solutions locatives comportent des conventionnements de loyers sur l'inflation, et notamment sur l' Indice de Référence des Loyers (IRL) pour les dispositifs Pinel ou Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP).
L'inflation élevée et la tension énergétique, qui mettent l'industrie européenne en difficultés et rognent le pouvoir d'achat des ménages européens, augmentent le risque de stagflation, voire de récession pour la zone euro.
Le rôle de l'énergie nucléaire
La flambée des prix du pétrole et du gaz a moins touché la France car elle dispose de l'électricité provenant du nucléaire : le pétrole et le gaz naturel représentaient 45 % de ses besoins contre 41 % pour l'atome en 2020.
L'exécutif a dévoilé ce mardi le nouveau cadrage macroéconomique de son projet de loi de finances pour 2023. La croissance est revue en baisse de 1,4 % à 1 % l'an prochain, tandis que l'inflation sera plus forte que prévu, à 4,2 %.
19 octobre 2022. Le taux d'inflation annuel de la zone euro en hausse à 9,9 % (pdf - 500 ko). Eurostat, 19 octobre 2022. L'essentiel sur...
"Nous sommes au pic de l'inflation, une inflation qui devrait commencer à baisser en 2023 et devenir plus supportable pour les Français." En visite dans un supermarché ce vendredi, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a une nouvelle fois estimé que le pays était au pic de l'inflation.
La France devrait "sortir du pic d'inflation fin 2023", assure le ministre de l'Economie Bruno Le Maire dans une interview à paraître mercredi dans Le Figaro.
C'est ce que croit cet économiste de Desjardins. Les ménages devront vraisemblablement patienter encore plusieurs mois avant que la flambée des prix à la pompe et à l'épicerie se modère, prévient l'économiste en chef du Mouvement Desjardins, Jimmy Jean.