«Le bio a pour particularité de se vendre dans une grande diversité de circuits», souligne l'Agence bio. Les grandes surfaces fournissent 70 % de leur nourriture aux Français, mais seulement 50 % dans le bio. La vente directe à la ferme et les boutiques d'artisans et de commerçants représentent 18 % des ventes.
En 2021, le chiffre d'affaires du secteur a baissé de 1,34 %, du fait d'une chute des ventes dans les grandes surfaces alimentaires. La distribution en vente directe, elle, progresse fortement.
Certains producteurs adhérents à des coopératives qui ne font pas que du bio ou travaillant avec de grands industriels se sont vu proposer des prix d'achat à la baisse et sont aujourd'hui en difficulté. » Le géant Lactalis déclasse ainsi 20 à 30 % de son lait bio vers la filière conventionnelle, moins rémunératrice.
La première explication tient à la saturation du marché : désormais, 98% des foyers français sont acheteurs de bio. Ce chiffre n'était que de 93% en 2018, mais il plafonne depuis 2020. Le marché du bio ne recrute donc plus autant qu'avant de nouveaux consommateurs, freinant donc logiquement sa croissance.
Il est impossible de garantir des produits 100 % bio, malgré la rigueur de la production, d'où le quota autorisé de 5 % de substances non bio. Les fruits et légumes ont une apparence moins flatteuse, en raison de l'absence de pesticides.
Les produits bio présentent avant tout l'avantage d'être meilleurs pour la santé, car sans produits chimiques nocifs. Ensuite, ils tiennent généralement compte des saisons et sont cueillis à maturité. Ainsi, ils possèdent plus de goût et de saveurs que des fruits et légumes qui finissent de mûrir dans des camions.
Après des années florissantes, la consommation de produits bio a amorcé un recul en 2021 qui entraîne une surproduction d'œufs, de lait, de porcs et même de fruits et légumes. En cause : la concurrence du local et la baisse du pouvoir d'achat, notamment.
L'absence d'utilisation de produits chimiques de synthèse (engrais azoté, pesticides) réduit le coût de dépollution de l'eau; La qualité sanitaire des produits bio contribue à la santé des consommateurs et n'engendre pas de coût supplémentaire pour la santé publique (cancers liés à l'usage de pesticides).
L'agriculture biologique respecte, restaure et entretient les équilibres biologiques sans lesquels la vie ne peut se développer et durer. L'agriculture bio ne pollue pas avec les pesticides, fongicides et autres engrais de synthèse.
LA BIO EN FRANCE : UN MARCHÉ QUI NE CONNAÎT PAS LA CRISE !
Avec une croissance à deux chiffres – plus de 50% en 5 ans – l'agriculture biologique est un secteur en dynamique constante. En 2021, la vente de produits AB a dépassé les 13 milliards d'euros, soit un léger recul par rapport à 2020 (-1,3%).
Entre 2015 et 2021, le volume de lait bio produit en France a doublé, passant de 600 millions de litres à 1,2 milliard. D'ici la fin de l'année, 100 millions de litres de lait bio en plus pourraient être collectés, prévoit l'interprofession laitière, en raison des conversions en cours.
Le plan “Ambition bio 2022” s'était fixé l'objectif de 20 % de bio en restauration collective publique d'ici 2022 : le même rapport du Sénat note “qu'à ce jour (2020), seuls 3,7 % des produits relèvent de l'agriculture biologique. C'est dire le chemin à parcourir pour atteindre le taux ambitionné de 20 %.”
La loi EGalim a pour but de permettre également aux agriculteurs d'avoir un revenu digne en répartissant mieux la valeur. Et ce, en se basant sur l'inversion de la construction du prix : le contrat et le prix associé seront proposés par les agriculteurs, en prenant en compte les coûts de production.
L'histoire officielle de la bio commence en France en 1980, avec la reconnaissance dans la Loi d'orientation agricole d'une agriculture « n'utilisant pas de produits chimiques de synthèse».
Les jeunes, les personnes au revenu modeste et les femmes (qui sont déjà de grandes acheteuses de produits bio) ont ainsi renforcé les rangs de la famille bio (21 % chez les 18-24 ans, 20 % chez les CSP- et 17 % chez les femmes).
Parmi les raisons invoquées pour consommer bio : La volonté de préserver sa santé apparaît en tête du classement (59%), particulièrement chez les 65 ans et plus (70%) Le goût et la qualité des produits (51%) La préservation de l'environnement (45%) notamment chez les femmes 51%) et les inactifs (49%)
L'Association des producteurs biologiques allemands BÖLW (Bund Ökologische Lebensmittelwirtschaft) évalue le marché bio à 15,87 Mrd. d'euros pour l'année 2021, ce qui place l'Allemagne en première place des consommateurs de bio en Europe, suivi par la France (13,2 Mrd. d'euros) et l'Italie (4,36 Mrd.
La plus importante étude réalisée jusqu'ici sur les conséquences d'une alimentation bio sur la santé confirme des bénéfices significatifs pour les consommateurs.
Moins d'ingrédient principal
À titre d'exemple, sur deux soupes de la marque Knorr, la non bio présente une teneur en légumes de 51,3 % et 46,5 % d'eau, contre 40 % de légumes et 55 % d'eau pour l'équivalent bio.
Les inconvénients de l'Agriculture Biologique
Une limitation des rendements qui le rend encore un peu cher si on l'achète en grande surface même en importation de pays où le label est quelque peu détourné. Une charge de travail plus importante pour le producteur.
« Environ 99,9 % des substances chimiques ingérées par l'être humain sont d'origine naturelle. Les résidus de pesticides de synthèse dans les plantes utilisées pour l'alimentation sont en quantité insignifiante en comparaison des pesticides naturels produits par les plantes elles-mêmes.
L'agriculture biologique n'utilise pas de pesticides de synthèse ou chimiques. Mais elle utilise des pesticides qualifiés de naturels. La distinction entre pesticides chimiques ou naturels ne veut strictement rien dire en termes sanitaires, en termes de danger ou en termes d'effets sur l'environnement.