Le prix de l'essence en Suisse pourrait s'envoler à 3 francs par litre. Le prix de l'essence pourrait fortement augmenter en Suisse en raison de la guerre en Ukraine et des démarches occidentales contre les hydrocarbures russes. Selon plusieurs experts, le prix à la pompe pourrait même atteindre 3 francs par litre.
En 2020, la demande de pétrole est descendue, principalement à cause de la pandémie, impactant à la baisse le prix de l'essence. En 2021, la reprise de l'économie a généré un rebond de la demande en pétrole et le prix de l'essence a commencé à augmenter.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Plusieurs causes pour expliquer cette hausse
Car l'augmentation des prix à la pompe "fait augmenter les coûts de distribution des carburants", explique Jean-Pierre Favennec, spécialiste de l'énergie et notamment du pétrole, "entre les raffineries et les stations-service par exemple".
Les taxes fixes que constituent l'impôt sur les huiles minérales, la surtaxe sur les huiles minérales et les redevances d'importation enchérissent l'essence d'environ 77 centimes par litre. Enfin, la taxe sur la valeur ajoutée de 7,7% s'applique à la somme de toutes ces taxes et à la valeur de la marchandise.
Les embargos américains sur le pétrole iranien et vénézuélien risquent de faire grimper le coût des carburants. Les prix à la pompe pourraient être impactés en Suisse également, même s'ils ne sont qu'en minorité liés au cours de l'or noir.
La raison? Le fleuve est bas et les navires ne peuvent actuellement charger qu'un tiers de leur capacité, raison pour laquelle moins d'essence et de diesel arrivent en Suisse.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
Comme toujours avec le pétrole, les causes de cet emballement sont multiples. Il y a le déconfinement en Chine qui s'accélère et qui va donc doper la demande en hydrocarbures. Mais aussi l'embargo européen sur le pétrole russe qui commence à produire ses effets.
Pour les indépendants, c'est l'Urssaf qui s'en occupe.
Depuis trois semaines, le prix du sans-plomb n'a cessé d'augmenter. De 1,74 euro, il a atteint 1,93 euro en moyenne, soit une augmentation de plus de 10%. La première raison, c'est la hausse récente du prix du pétrole brut. La seconde raison est saisonnière, et vient de l'autre côté de l'Atlantique.
Ce phénomène est mondial. Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'inflation actuelle : Une distorsion entre offre et demande, la guerre en Ukraine, le re-confinement en Chine, des relocalisations ou encore la transformation énergétique.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
La valeur moyenne pendant cette période était de 2.09 (Swiss Franc) avec un minimum de 1.90 (Swiss Franc) en 03-oct-2022 et un maximum de 2.22 (Swiss Franc) en 01-agosto-2022. A titre de comparaison, le prix moyen de l'essence dans le monde pour cette période est de 1.88 Swiss Franc.
Mais en réalité, c'est le cours du pétrole raffiné qui dicte les grandes tendances du marché. Or depuis la guerre en Ukraine, "certains biens raffinés n'arrivent plus en raison de l'embargo et du conflit", rappelle la spécialiste. Cette pression sur l'offre conduit donc à "pousser les prix vers le haut."
La raison en est simple : le gasoil demeure le carburant le plus consommé en France, même s'il a connu un recul ces dernières années. Il pèse ainsi pour près de 77 % de la consommation de carburant. Or, pour schématiser, avec un baril on produit aujourd'hui pour moitié de l'essence et pour moitié du gasoil.
En raffinerie, le diesel coûte plus cher à fabriquer que l'essence. Pour extraire du mazout du pétrole brut, il faut le chauffer à près de 250 degrés, alors que le sans-plomb se contente d'une "cuisson" à 70 degrés seulement. Qui dit chauffage plus élevé, implique des coûts plus élevés aussi.
Comme pour l'aide gouvernementale, ce coup de pouce sera réduit à 10 centimes pour les deux derniers mois de l'année 2022. Ainsi, comme l'avait déclaré Bruno Le Maire fin juillet, le litre de carburant pourrait coûter 1,50 euro à la rentrée. Mais cela ne devrait pas durer.
La différence principale réside dans le stockage des carburants en station. Aussi, les cuves qui permettent le stockage de carburant dans les supermarchés sont moins contrôlées que celles des stations-service. Ces dernières sont donc moins polluantes, mais coûtent plus cher.
Actuellement de 18 centimes d'euro par litre, la remise sur le prix des carburants est prolongée jusqu'au 31 décembre 2022, en deux phases : elle passe à 30 centimes d'euro par litre à partir du 1er septembre 2022, puis à 10 centimes d'euro par litre à partir du 1er novembre 2022.
Sur un litre d'essence à 1,56 euros, le prix du pétrole représente 0,53 centimes soit 30% du prix du carburant à la pompe. Pour le diesel, il représente 0,46 centimes par litre - établi en moyenne à 1,52 euros - selon le site de l'Union française des industries pétrolières.
En 2017, 80% du carburant vendu en France était du gazole. Il existe quatre déterminants du prix de l'essence: le prix du baril de pétrole, les taxes, les coûts de transport et de distribution, et enfin la marge du raffineur et du distributeur.
Le prix du carburant intègre deux composantes principales : le coût de production et d'acheminement du carburant, d'une part, et la fiscalité qui représente environ 60 % du prix du plein, d'autre part.
Près de la moitié du pétrole brut importé en Suisse provient de l'Afrique (Nigéria: 39%, Libye: 6%, Égypte: 1%). L'autre moitié provient du Mexique (18%), des États-Unis (12%), du Kazakhstan (8%) et d'autres pays.