Molière n'a jamais été tendre avec la société de son époque. Les pièces composées tout au long de sa carrière se moquent sans retenue des comportements parfois ridicules et risibles des hommes du XVII° siècle.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Ici, Molière utilise le personnage ridicule de Sganarelle pour faire rire le spectateur et se moquer des médecins qu'il parodie. Par la suite, Géronte fait remarquer à Sganarelle qu'il s'est trompé sur l'emplacement du foie et du cœur, il lui rappelle que le cœur est du côté gauche, et le foie du côté droit.
Pourquoi est-il devenu célèbre ? Molière critique avec humour les luttes de pouvoir et les rapports hommes-femmes. Certaines de ses pièces font scandale, comme Tartuffe, qui dénonce les mensonges de certains religieux. Dans Le Misanthrope, Molière ridiculise les gens riches et leurs manières précieuses.
La médecine ne soigne pas car les médecins n'y sont pas de vrais médecins (Le Médecin malgré lui), les malades des faux malades (Le Malade imaginaire), et l'amour (la vie) le meilleur remède à la maladie (L'Amour médecin).
Le 20 Janvier 1666, c'est chose faîte. Ce n'est donc pas pour rien que Molière se moque si cruellement des médecins de son époque. Leurs pratiques empiriques et dépassées sont souvent bien davantage responsables de la mort d'un malheureux patient que de la maladie elle-même.
Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente.
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Problématique :le Malade imaginaire a tout d'une comédie légère : déguisements farcesques, plaisanteries scatologiques, intermèdes musicaux... Mais le rire possède surtout un pouvoir satirique non négligeable : Molière prétend ainsi « jouer le ridicule de la médecine » (Béralde, III,3).
Une satire de la médecine. Satire : Une satire est le fait de critiquer en se moquant pour tourner en ridicule. Le Médecin malgré lui est une comédie de Molière.
Au 17ème siècles les médecins pensent que les maladies proviennent de déséquilibres des humeurs qu'ils faut réguler, les traitements à l'époque de Molière sont réduits à des saignées, des clystères (des lavements) ou encore à des purges.
Les personnages de médecins (Monsieur Purgon et les deux Diafoirus), comme celui de l'apothicaire, sont ridiculisés par les faux médecins (Toinette déguisée ou même Argan à qui, à la fin de la pièce, on remet l'habit de docteur). Dans l'ensemble, la médecine semble pouvoir certes soulager mais non guérir.
La pièce raconte l'histoire d'Argan, un hypocondriaque qui accumule les traitements. Même si tout le monde lui répète que son médecin se sert de lui en lui vendant des médicaments inutiles, il continue. Par ailleurs, Angélique, la fille aînée d'Argan, confie à la servante Toinette qu'elle aime le beau Cléante.
Le Malade imaginaire de Molière est une comédie particulière en ce qu'elle reprend certes tous les artifices en la matière, mais pour les combiner avec un sujet original, le faux malade, qui devient le thème principal de la pièce, qui n'est donc pas une simple farce, mais une pièce riche d'enseignement.
Dans cette pièce, qu'on voudrait flétrir du nom de farce, on voit combien cet amour désordonné de la vie est destructif de toute vertu morale. Argant, voué à la médecine, esclave de Monsieur Purgon, est aussi un époux sot et dupe, un père injuste, un homme dur, égoïste.
Son but est de divertir et de faire rire (comique de situation, de caractère, de mots, parfois de gestes), mais elle a aussi une intention morale : représenter les défauts des hommes pour qu'ils s'en corrigent.
Molière écrit que le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant. Le théâtre qui est une création artistique, autant par les pièces elles-mêmes que par le jeu des acteurs aurait donc un autre but que d'apporter un divertissement au spectateur ou au lecteur.
La fonction morale dit qu'un bourgeois ne peut devenir noble. Mais, pour autant, la cérémonie turque n'a pas de fonction curative. On reste dans l'illusion. Une comédie-ballet Le Bourgeois Gentilhomme est la seule pièce de Molière à avoir pour sous-titre « comédie-ballet ».
Dénouement : Argan se relève, ravi des marques d'amour de sa fille. Il accepte le mariage d'Angélique avec Cléante à une condition : qu'il se fasse médecin. Béralde propose alors à son frère de devenir lui-même médecin. La résolution des conflits passe par le triomphe de la contrefaçon.
Polichinelle est le plus ancien de tous les personnages de la commedia dell'arte. Spirituel, insolent, fanfaron et lâche, avec son nez en bec de corbin, sa bosse, son gros ventre et son parler imitant le cri des oiseaux, il est devenu cosmopolite.
Dans la scène 3 de l'acte II, Scapin est sur scène avec son maître, Léandre. Son ami Octave est également présent mais ne parle pas dans cet extrait.
C'est un thème qui lui tient à cœur, car il considère les médecins de son temps comme des charlatans plus préocupés de se conformer aux règles de la profession et de gagner de l'argent que de guérir. Ce thème triomphera d'ailleurs dans Le Malade imaginaire, la dernière pièce de Molière , en 1673.
La pièce. Le Médecin malgré lui est une comédie en trois actes écrite par Molière en 1666. Suite à l'échec rencontré avec Le Misanthrope, Molière, en chef de troupe, décide d'écrire une farce afin de retrouver le chemin du succès. C'est une des pièces de Molière les plus jouées.
Dans la lignée des farces de Molière, Knock ou Le triomphe de la médecine est une satire qui dénonce le pouvoir qu'exerce un médecin sur ses patients crédules qui lui font confiance aveuglément.
Devenu dramaturge, son mouvement littéraire est le classicisme et ses œuvres sont principalement des farces et des comédies.