On étend le paillis seulement quand le sol est gelé, pas avant le milieu ou la fin de novembre, et il faut l'enlever dès la fin mars ou au début d'avril. Il existe plusieurs variétés d'ail et les gousses achetées au marché pour fins de consommation sont habituellement peu rustiques.
Le paillage empêche la lumière d'atteindre la surface du sol ce qui ne permet pas aux plantes adventices (mauvaises herbes) de germer et de se développer.
Si l'ail est résistant au gel il craint par contre les excès d'eau. En conséquence, en sol humide on le cultivera sur butte. Le paillage est à envisager prudemment pour cette culture (risques de pourritures si le temps est humide…).
Lorsque les tiges de fleurs d'ail s'enroulent sur elles-mêmes (entre 1 et 2 tours), il faut récolter les fleurs. Celles-ci sont comestibles! Cette étape permettra au bulbe de grossir encore plus.
L'ail n'a besoin d'aucun engrais ni apport pour se développer. Il a néanmoins des ennemis : la mouche des truffes, la rouille, le virus de la mosaïque de l'ail et la pourriture blanche.
Séparez les caïeux (gousses) juste avant la plantation et ne conservez que les plus gros, sains et bien formés. Les petits caïeux du centre de la tête peuvent être utilisés pour la cuisine. Plantez les caïeux à 3 cm de profondeur, pointe en haut, espacés d'environ 10 cm, sur des rangs distants de 30 cm.
Il vous suffit de façonner de petites buttes de terre, sur 10/15 cm de hauteur, et de planter vos bulbes au sommet de ces dernières. Votre sol sera ainsi mieux drainé, et vous pourrez pailler par-dessus sans crainte de voir les bulbes pourrir.
Selon nos essais, l'ail de variété « Music » semble peu exigeant en azote. L'application de granules de fumier de poules (coefficient d'efficacité à 100 %) équivalent à 60 kg de N/ha au stade 2-3 F semble être la dose la plus économiquement et agronomiquement judicieuse sur des sols en santé.
Vous pouvez donc prévoir d'apporter un engrais bien muri en mars quelques semaines avant la plantation de votre ail. Puis au moment de la formation des bulbes, faites un apport de cendre, de vinasse de betterave, de poudre de lithothamme ou de patenkali. Vous obtiendrez ainsi de belles gousses bien charnues.
Attention à ne pas pailler les plantes qui craignent l'humidité comme l'ail, l'échalote ou l'oignon !
Le paillage Incompatible avec le semis direct
Le premier inconvénient du paillage réside dans l'impossibilité de faire un semis direct en terre. Autant il est simple de repiquer une plante au travers le paillage. Autant c'est complexe de semer des graines.
Privilégiez le paillis minéral sur un sol riche. L'ardoise fait partie des paillis minéraux les plus connus et les plus efficaces alors que le paillis de chanvre sera très efficace en été et pour les végétaux aimant la chaleur.
L'ail ne craint pas le gel. Il résiste jusqu'à -15 degrés si ces feuilles ne sont pas encore sorties. Ceci dit vous pouvez biner le sol en surface et par précaution le protéger avec un film de forçage -évitez la paille qui pourrait attirer des mulots!
la fertilisation et l'irrigation
Un mois avant la plantation, fertilisez la terre avec un bon compost ou du fumier de poulet. L'ail a besoin d'un pouce d'eau par semaine, pendant toute la saison. Cessez les arrosages deux semaines avant la récolte.
Avant de récolter l'ail, pensez à nouer les tiges qui commencent à jaunir de manière à stopper leur développement et favoriser la concentration de la sève dans la tête d'ail.
Juger de la maturité de l'ail à la couleur des feuilles, un réflexe ! Quand les deux tiers des feuilles sont sèches ( et donc jaunies/brunâtres), c'est le moment de récolter. Et il faut certaines années jongler avec les caprices du ciel quand un mois de juillet particulièrement humide retarde la récolte.
Évitez les fumures organiques type compost ou fumier et tous les engrais azotés. N'arrosez pas le soir et évitez de mouiller le feuillage. Dispersez vos caïeux en petits groupes parmi des plantes d'autres familles. Et ne plantez pas l'ail à proximité d'autres alliacées.
Évitez de planter de l'ail de consommation acheté dans le commerce: ils sont souvent traités contre la germination, et ne sont pas vérifiés sur certaines maladies qui pourraient contaminer votre sol. De plus, ils proviennent parfois de région au climat très différent, avec un risque de difficulté à s'adapter.
L'oignon blanc se récolte au printemps, l'oignon de couleur (jaune ou rouge) en été et se conserve durant l'hiver. Les cultures d'oignons doivent être maintenues propres : binez entre les rangs pour supprimer les mauvaises herbes et aérez la terre. Inutile d'arroser et de pailler.
Quand récolter? Le moment propice peut varier selon les régions et les variétés. Lorsque la moitié des feuilles du bas ont jauni, mais que celles du haut sont encore vertes est un bon indice visuel. Pour que les bulbes se conservent longtemps, il faut les récolter un peu avant leur pleine maturité.
La période idéale pour planter l'ail est à la fin de l'automne et en lune montante. La terre doit être encore un peu chaude. Il est possible de planter l'ail au printemps entre mars et avril, mais toujours en lune montante.
Vous devrez la couper à la base de sa tige, juste avant les feuilles. Nous récoltons la fleur d'ail lorsqu'elle fait deux tours, car, de cette façon, la fleur d'ail est deux fois plus longue que si elle n'a qu'un tour! Ainsi, nous en avons deux fois plus avec les mêmes plants!
L'azote et le potassium sont les nutriments nécessaires en quantités supérieures pour optimiser la croissance et le rendement de l'oignon.
L'ail est très rustique, il supporte des températures pouvant aller jusqu'à -18 degrés. La levée de dormance arrive à des températures fraîches : en dessous de 7 degrés pendant 1 à 2 semaines en moyenne (cela dépend des variétés). Le zéro de végétation est situé à 0 degré, en dessous l'ail ne pousse plus.