Résumé Sganarelle, riche bourgeois veuf qui n'écoute que ses propres ambitions égoïstes, refuse de marier sa fille unique Lucinde car il serait forcé de payer une dot considérable à son gendre (qui deviendrait également l'héritier de la fortune de Sganarelle). Lucinde fait semblant d'être malade.
L'intrigue du Médecin malgré lui est simple : Sganarelle, un faiseur de fagots de bois, ivrogne et brutal, bat sa femme Martine. Pour se venger celle-ci fait croire aux domestiques de Géronte, Valère et Lucas, que son mari est un médecin mais qu'il n'accepte de travailler qu'après avoir reçu des coups de bâton.
Sganarelle devient donc le médecin, contre son gré, de Lucinde. Cette jeune fille fait semblant d'être muette, pour protester contre son père, Géronte, qui veut la marier de force à un homme qu'elle n'aime pas. L'extrait suivant est une scène de fausse consultation.
Le plus souvent joué par Molière lui-même, Sganarelle supplante Mascarille et annonce Scapin. Humain et plein de défauts (il est tour à tour vénal, incompétent, tyrannique, paresseux, égoïste…), il est au cœur de la farce et le contrepoint au pathétique.
Sganarelle, un faiseur de fagots, se querelle avec sa femme Martine, qui lui reproche sa conduite. Il finit par la frapper (scène 1). Un voisin, M. Robert, s'interpose, mais il se fait battre par le couple (scène 2).
Il ausculte Lucinde en lui parlant d'amour et déclare à Sganarelle qu'elle souffre d'une "maladie de l'imagination". Le seul remède est de lui faire croire qu'elle se marie. Sganarelle, dupé, accepte le subterfuge. Lucinde et Clitandre jouent une cérémonie de mariage.
La jeune femme, qui aime Valère, simule une maladie afin de retarder le mariage. Sabine propose à Valère de faire passer son valet Sganarelle pour un médecin, afin que celui-ci ordonne à Lucile de se reposer dans un pavillon éloigné, d'où Valère viendra l'enlever pour l'épouser en secret.
Ainsi, il explique que si Lucinde est muette, c'est parce qu'elle « a perdu la parole » ! Pas besoin d'un médecin pour comprendre cela, ce qui provoque le rire.
Dom Juan a épousé Dona Elvire mais l'abandonne aussitôt et enlève une jeune femme promise à un autre. Mais la femme trahie le retrouve et le menace. Quant à sa nouvelle proie, elle lui échappe.
C'est un thème qui lui tient à cœur, car il considère les médecins de son temps comme des charlatans plus préocupés de se conformer aux règles de la profession et de gagner de l'argent que de guérir. Ce thème triomphera d'ailleurs dans Le Malade imaginaire, la dernière pièce de Molière , en 1673.
La figure de Sganarelle
Il croit en Dieu mais respecte l'athéisme de son maître, comme le montre ses deux répliques : la première témoigne de sa posture différente de celle de Dom Juan (« Vous ne connaissez pas Monsieur », la deuxième l'expose comme tolérant (« Va, va, jure un peu, il n'y a pas de mal »).
Sganarelle formule aussi la morale de l'histoire dans sa dernière réplique : « Voilà par sa mort un chacun satisfait […] tout le monde est content ». L'énumération de toutes les victimes de Dom Juan prouve que sa mort est leur vengeance.
6. Sganarelle prescrit du vin et du pain à la malade. On voit mal comment du vin et du pain pourraient rendre la parole à Lucinde. Et si on lui donne une grande quantité de vin, Lucinde pourrait devenir saoule.
En effet, Gorgibus est dehors, et Sganarelle passe devant la fenêtre, parfois déguisé en médecin, parfois déguisé en Narcisse, se réconciliant avec lui-même. Mais Gros-René, serviteur de Gorgibus, lui apprend la supercherie.
I Une relation maître-valet :
Sganarelle est au service de Don Juan : il le sert à table, reçoit des ordres et se soumet à ses moindres désirs. Il lui obéit et reçoit parfois des soufflets.
Sganarelle fait le portrait de Dom Juan - il fait « l'ébauche d'un personnage », il le peint au « coup de pinceau », il veut aussi le « comprendre ». Ce qui en ressort est que Dom Juan est… Dom Juan apparaît à travers les propos de Sganarelle comme un libertin, c'est-à-dire comme un infidèle, un inconstant.
Dom Juan meurt à la fin de la pièce, tué par la statue du Commandeur. C'est un châtiment divin, qui a été annoncé dès le début de la pièce. Sganarelle le précise bien dans le dernier acte, Dom Juan est puni pour ses péchés.
Bluwal, Stock, 1974). Les plans en contre-plongée, mettant le Commandeur en position de supériorité, annoncent le châtiment divin. Alors que le séducteur n'a cessé de promettre sa main sans la donner, ici, il la donne délibérément, ce que le gros plan souligne très nettement. Dom Juan meurt.
Sganarelle apparaît comme un personnage comique voire même bouffon. Ses relations avec son maître sont ambiguës : il le critique très sévèrement et montre sa désapprobation totale envers la conduite immorale et impie de son maître (I, 1), mais dès que Dom Juan apparaît ou fait signe de mécontentement, il se rétracte…
Le premier mot prononcé par Lucinde est « Non ». b. Lucinde coupe la parole à son père et crie (points de suspension et didascalie ligne 46). Elle dit qu'elle est « déterminée » (ligne 34) et qu'elle ne changera pas d'avis quoi que dise son père.
Toinette se déguise en médecin pour essayer de dégoûter son maître de la médecine. Argan se fait passer pour mort et découvre la cupidité de sa femme (qu'il chasse) et la bonté de sa fille et de Cléante dont il accepte finalement le mariage.
Sganarelle est un personnage comique, parmi les plus représentatifs de la Comédie italienne. Il est l'expression de ce qu'il y a de sensé et de vil à la fois dans le petit peuple. Il a claire conscience de sa médiocrité ; il aime son confort, sa tranquillité ; les aventures ne sont pas faites pour lui.
Le dramaturge s'est largement inspiré d'autres langues comme le grec (Harpagon : « rapace ») et l'italien (Sganarelle : « dessiller »), ou de la Commedia dell'arte (Scapin : « qui s'échappe », Tartuffe : « truffe »).
Un certain Léandre apprend à Sganarelle que, en fait, la maladie de Lucinde est une ruse destinée à empêcher un mariage dont elle ne veut pas. En effet, Lucinde et Léandre s'aiment, mais Géronte a promis sa fille à un homme riche.
Le valet rusé : C'est un personnage de valet, Sganarelle, qui tient le premier rôle.