En Suisse, l'aménagement systématique d'abris antiatomiques avait débuté dans les années soixante, dans un contexte marqué par la menace nucléaire et le spectre d'une invasion soviétique. «La neutralité ne protège pas de la radioactivité», était l'un des slogans en vogue à l'époque.
Abri anti-aérien à Muri bei Bern, en 1968.
Il existe environ 360 000 abris souterrains et près de 2300 infrastructures de protection publiques de grande taille.
Dans les années 1960, d'autres pays, comme l'Allemagne de l'Ouest ou les États-Unis, ont débattu, au sommet de l'État, de l'intérêt de construire des abris antiatomiques. Sans pour autant passer à l'acte. La Suisse, elle, se lance. Historiquement, ce pays de tunnels voit son sous-sol comme un espace protecteur.
La Suisse compte aujourd'hui un peu plus de 300.000 bunkers capables d'accueillir 9 millions de personnes, soit plus que sa population.
Agir en cas d'alerte nucléaire
Mettez-vous à l'abri dans un bâtiment en dur, fermez portes et fenêtres et coupez la ventilation. Si vous êtes dans un véhicule, gagner un abri (immeuble, logement..) le plus rapidement possible. Un véhicule n'est pas une bonne protection.
Il doit être possible d'abattre un missile nucléaire avant qu'il n'incinère Berlin. Oui, à la rigueur, on peut en intercepter un seul, mais s'il y en a une ou plusieurs dizaines en route, il n'y a malheureusement pas de riposte possible.
En cas d'attaque, le gouvernement recommande de se cacher dans un bâtiment en dur, souterrain et sans fenêtre de préférence.
Le sous-marin Le Redoutable à Cherbourg serait suffisamment sécurisé. A Paris existe un lieu construit durant la guerre froide et qui possède 14 abris : Radio France ! Ils seraient accessibles par des galeries situées sous le bâtiment. L'Elysée dispose aussi d'un abri de 250 m2 sous le palais.
La France compte aujourd'hui environ 400 bunkers privés, un chiffre loin d'égaler celui de l'Allemagne, de la Norvège ou encore de la Suisse. Et ce, malgré les 56 réacteurs nucléaires que compte aujourd'hui la France.
Les destructions de bâtiments d'habitation sont dues en grande partie au souffle des explosions. Les habitants sont vivement encouragés à respecter les alertes et à se réfugier dès que possible dans leur cave ou dans la tranchée qu'ils ont pu creuser dans leur jardin.
Un bunker situé à 1 ou 2 m sous terre et enveloppé dans 30 à 40 cm suffit pour résister au souffle d'une explosion ou à des radiations. S'ils sont construits entre 7 à 15 m et entourés d'1 m de béton, ils sont encore plus résistants à une explosion atomique.
Avec ses 15 900 m2 , l'abri de Katarinaberget est toutefois le plus grand de tous. Des installations de taille plus modeste sont également créées, et ce sont en tout 14 500 abris qui voient le jour avant le début des années 1990, pour une capacité d'accueil totale d'environ 1,7 million de places.
Un abri antiatomique est destiné à protéger ses occupants des effets mécaniques et thermiques d'une explosion nucléaire (ou d'un accident nucléaire), ainsi que des retombées radioactives, en leur permettant de survivre un certain temps jugé suffisant pour pouvoir en sortir sans danger.
Un abri antinucléaire souterrain se cache aux portes de Lyon. Au milieu de kilomètres de couloirs souterrains, le centre opérationnel qui surveille le ciel en France abrite un lieu protégé des attaques nucléaires et chimiques, près de Lyon.
Le bunker apparaît donc comme une solution efficace pour se protéger et mettre en sécurité sa famille en cas d'attaque nucléaire, de conflit armé mondial ou de toute situation de « rupture de la normalité », pour reprendre une expression utilisée par les survivalistes.
L'Islande : le pays le plus sûr
L'Islande est, selon le classement Global Peace Index 2021, le pays le plus susceptible de rester pacifique au milieu d'une guerre mondiale. En raison de sa situation géographique (extrême nord de l'Europe, au milieu de l'océan Atlantique) et en raison de sa tradition pacifiste.
Il existe différents moyens de se protéger des retombées radioactives : masque à gaz et combinaison NBC (en cas de faibles radiations) ou abri anti-atomique, mais la plus efficace reste l'évacuation.
Ventilation et aération d'un bunker
Comme tout espace clos, un abri enterré doit bénéficier d'une bonne ventilation. Elle peut être obtenue par une simple aération naturelle, par une VMC, mais seul un système NRBC est de nature à assurer une filtration et un renouvellement en air sain, quelle que soit la situation.
Cependant une guerre risque belle et bien de se produire en France. Les causes exactes sont encore incertaines. Beaucoup de personnes commencent à évoquer un soulèvement pour le printemps 2022 ! Peut-être qu'il y aura un rapport avec la crise sanitaire de 2020 liée au Covid 19 et ses confinements.
Une idée en lien avec la guerre froide
Elle trouve son origine dans la crainte que la confrontation entre les deux superpuissances de la guerre froide, l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et les États-Unis, n'aboutisse à une guerre totale mobilisant leur arsenal nucléaire.
Les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde, Israël et la France développent et mettent en œuvre des systèmes de défense antimissile qu'ils déploient sur leur territoire et sur celui d'une dizaine d'États alliés. Plusieurs États en ont fait l'acquisition ou en ont exprimé le projet, en nombre croissant depuis 2010.
Ce projet, appelé « European Sky Shield » [bouclier anti-aérien européen] réunit donc, outre l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Norvège, la Lettonie, l'Estonie, la Hongrie, la Bulgarie, la Belgique, la République tchèque, la Lituanie, les Pays-Bas, la Roumanie et la Slovénie.
Une carte sur laquelle il était indiqué que les nouveaux missiles intercontinentaux russes Sarmat, capables de transporter jusqu'à dix têtes nucléaires, peuvent atteindre Berlin "en 106 secondes", Paris "en 200 secondes" et Londres "en 202 secondes". Des missiles toutefois encore en phase de test.