L'angoisse de la séparation, les terreurs nocturnes ou les petits bouleversements de la vie courante, comme l'adaptation à une nouvelle chambre après un déménagement ou l'arrivée d'un nouveau bébé dans la maisonnée, ou encore le passage du lit à barreaux au lit de grand, peuvent expliquer son comportement.
Un enfant qui ne veut pas dormir dans son lit peut également cacher des raisons plus profondes : la séparation des parents, l'arrivée d'un bébé dans la fratrie, un décès dans l'entourage… Si le refus de dormir seul persiste et que vous vous inquiétez, n'hésitez pas à demander l'avis d'un professionnel de santé.
Les peurs au coucher sont fréquentes chez la plupart des enfants. L'imaginaire de l'enfant lui fait percevoir les objets différemment au moment du dodo : il est donc important de le rassurer. Mettre en place une routine calme permettra à votre enfant de mieux vivre l'heure du coucher.
Offrez-leur du temps. Cajolez-les, bercez-les 2-3 minutes au besoin, flattez-les une fois qu'ils sont couchés. Restez près des enfants le temps de créer l'habitude. Certains enfants auront besoin de se faire cajoler, emmailloter, de sentir votre présence près d'eux afin de favoriser le sommeil.
La seule solution pour aider un enfant qui ne veut pas dormir c'est de le rassurer, d'éviter qu'il ne se lève. Cela peut passer par le fait d'être présent le temps de l'endormissement, non pas de dormir avec lui mais d'être assis près de la porte par exemple.
Votre enfant se plaint de troubles physiques :
il manque d'énergie ou est perpétuellement fatigué ; il a des problèmes de sommeil (difficultés à dormir, réveils nocturnes, cauchemars, terreurs nocturnes, cauchemars…) ; il présente un tic nerveux comme se ronger les ongles, jouer avec ses cheveux ou sucer son pouce.
Les difficultés d'endormissement sont le plus souvent effectivement liées à de l'anxiété. Et c'est cela qu'il faut traiter. Seul l'abord psychothérapeutique est reconnu actuellement pour être efficace dans les états anxieux.
La peur de dormir seul
Pas facile de devenir indépendant et de se vivre comme une personne à part entière. Il ressent le besoin de retrouver cette sécurité qu'il percevait lorsqu'il était bébé. Il a peur de dormir seul et aimerait bien venir se rassurer dans le lit de ses parents.
Le principal objectif étant que votre enfant apprenne à s'endormir seul, pour pouvoir le faire aussi en pleine nuit en cas d'éveil, et surtout pour retrouver confiance dans son sommeil. Votre rôle est de lui apprendre à réussir son endormissement, et non de l'endormir vous-même.
Si, à 3-5 ans, un enfant n'arrive pas à rester seul dans son lit, c'est quand même le signe qu'il y a une difficulté. Peut-être que la sécurité de base n'est pas bien acquise, ce qui rend la séparation impossible. Ou bien, en refusant de dormir, l'enfant garde son parent pour lui et empêche le couple de se retrouver.
Pour favoriser l'endormissement paisible, vous pouvez par exemple lui raconter le déroulement de la journée du lendemain ou vos propres rituels de coucher quand vous étiez petit. Lui expliquer que vous êtes dans le salon, à côté de sa chambre, peut aussi contribuer à le rassurer.
Par exemple: 1)mettre son pyjama/2)aller aux toilettes/3)se laver les mains/4)se brosser les dents/5)lire une histoire/6)se coucher/7)dormir. Fixez une heure jusqu'à laquelle il a le droit de jouer calmement. Responsabilisez votre enfant pour mettre fin au temps de jeu.
Les experts s'accordent toutefois pour déconseiller aux parents de laisser les enfants de 7 ans ou moins sans surveillance. Pour les autres, c'est une question de jugement. En général, un enfant de 12 ans peut rester seul plus de 3 heures en journée et, à partir de 16 ans, il peut rester seul pendant la nuit.
En psychologie, on dit que dormir avec ses parents, ça maintient l'enfant dans une position œdipienne : c'est à dire que l'enfant entretient le sentiment qu'il fait couple avec un de ses parents, ou même les deux. Or le lit conjugal, c'est un espace d'intimité du couple : l'enfant n'y a donc pas sa place.
Plus de cododo après 8 ans
"Après sept ou huit ans, il est préférable de ne plus dormir ni avec l'un ni avec l'autre de ses parents", explique la pédopsychiatre Agnès Pargade, auteure de Pourquoi consulter un pédopsychiatre (éd. Boeck).
Quand ses sœurs et frères ont peur de lui. Quand les crises de colère sont trop fréquentes. Quand vous prenez votre enfant avec des pincettes pour éviter de le déranger ou par crainte des conséquences. Vous avez besoin d'aide si vos décisions familiales dépendent de «la façon dont votre enfant réagira».
Les troubles du sommeil sont fréquents chez l'enfant et perturbent la vie quotidienne. Ces problèmes peuvent correspondre à des insomnies (difficultés d'endormissement et réveils nocturnes), à des hypersomnies (sommeil excessif) ou à des parasomnies (somnambulisme, terreurs nocturnes, cauchemars, etc.)
Ils ou elles ont du mal à se concentrer, montrent peu d'émotions ou sont hypervigilant-es et toujours en état d'alerte. Souvent, ils ou elles n'ont plus envie d'aller à l'école ou de pratiquer leurs loisirs habituels.
Cela dépend, bien entendu, de l'âge. Il se dessine une tendance à coucher les enfants de plus en plus tard… Les jeunes enfants avant 6 à 8 ans devraient pouvoir être couchés régulièrement avant 20h30. Pour les plus âgés, ne pas dépasser 21h30 semble un point important.
Progressivement et jusqu'à 10-12 ans, la durée du sommeil nécessaire pour que l'enfant soit en forme va réduire pour approcher 10h. La sieste de l'après-midi finira également par disparaître et l'heure de coucher va se retarder : de 20h vers 5-6 ans on passera à 21h vers 8 ans et à 22h au début de l'adolescence.
La loi française ne donne pas d'âge précis pour autoriser les enfants à rester seuls à la maison la nuit. Cependant, l'article 371-1 du Code civil dispose que les parents ont le devoir de protéger leurs enfants et de veiller à leur santé, sécurité et moralité.