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La solitude n'est pas une maladie, mais plutôt le symptôme d'une difficulté à s'adapter à son environnement. Cela peut parfois résulter d'un problème de santé mentale préexistant. Dépression, anxiété, troubles du sommeil ou bipolarité, peuvent se manifester également par un sentiment profond de solitude.
« Le sentiment de solitude se définit par deux symptômes. Un sentiment d'insécurité et une incapacité à faire appel aux autres. Quand ils sont en difficulté, ils ont le sentiment de ne pas pouvoir faire face et que, s'ils demandent de l'aide aux autres, ils vont déranger », explique le psychiatre.
La personne qui en souffre devient moins active, ce qui crée un déconditionnement à la fois sur le plan physique, mental et social. La solitude augmente également le risque de trouble mental courant, comme la dépression, l'anxiété ou l'épuisement professionnel.
La solitude fait partie du développement, elle est intrinsèque à la condition humaine. Mais la solitude est aussi source de souffrances terribles. On n'en finit jamais de rencontrer sa propre solitude et de souffrir de sa solitude.
Vous pouvez au départ, être submergé par la sensation de manque liée à la solitude. Face à cela, il s'agit de réaliser de petits actes qui vous font du bien et favorisent l'auto-apaisement : écouter de la musique, écrire, s'offrir un massage, s'ouvrir à des pratiques de relaxation, etc.
Les principales causes de la solitude. Dans un monde où tout s'accélère, les plus fragiles sont bien souvent laissés sur le bord du chemin. Rupture familiale, perte d'un emploi, décès d'un conjoint… Les situations d'isolement sont nombreuses et leurs causes multiples.
La blessure d'abandon trouve ses origines dans nos expériences relationnelles passées, souvent infantiles, et renvoie à une instabilité affective difficile à vivre au quotidien, qui est liée à la peur du rejet et à la crainte de ne pas être aimé et accepté.
La solitude radicale, une folie
De même, pour Durkheim, l'isolement social est un facteur prédictif du suicide, qui varie en fonction inverse du nombre des liens sociaux d'un individu (6). Plus encore, la solitude profonde peut être synonyme de maladie mentale grave.
C'est le sentiment d'être seul qui peut provoquer l'apparition d'un trouble mental, plus que la solitude elle-même.
Cette phobie d'être seul cache souvent un manque de confiance en soi et une mauvaise estime de soi. Il n'est pas rare de voir une personne autophobe souffrir de dépression. Le plus souvent, l'autophobie provient d'une blessure d'abandon importante que la personne a vécue.
« Je me sens vide à l'intérieur… » Un ressenti difficile à décrire pour celui ou celle qui l'éprouve. Une sensation désagréable dans le corps, l'impression d'un gouffre sans fond que rien ne pourrait combler… De la fatigue, une humeur dégradée, mais surtout une détresse perpétuelle…
Les facteurs aggravant l'isolement sont la pauvreté (34 % des personnes isolées ont des revenus inférieurs à 1 200 euros par mois, contre 25 % des personnes non isolées), le chômage et l'âge. On compte 7 % de personnes isolées chez les 15-25 ans, 11 % chez les 25-39 ans et 12 % au-delà et jusqu'à 69 ans.
solitaire n. Personne qui aime la solitude, vit à l'écart. solitaire n.m. Anachorète, moine qui vit seul, dans un lieu écarté.
Lorsque la carence affective se prolonge ou se répète, des signes plus spécifiques apparaissent. Balancements, stéréotypies, automutilations, tous ces comportements ont pour objectif une autostimulation de l'enfant qui cherche ainsi à se sentir vivant.
Elle peut par exemple survenir chez les personnes hypersensibles, timides, introverties, manquant de confiance en elles ou ayant connu des difficultés dans une relation précédente. Certains traumatismes de l'enfance (manque d'affection, maltraitance, choc émotionnel) peuvent également favoriser son apparition.
La solution la plus simple consisterait à combler ce vide en allant chercher à l'extérieur de soi, donc chez l'autre. Chez des amis, dans la famille mais le plus souvent on part à la recherche d'un amoureux(se).
La solitude augmente le risque de décès prématuré de près de 30 %, le rapport révélant que les personnes ayant de mauvaises relations sociales présentent également un risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral et de maladie cardiaque.
L'effet de l'isolement social sur le cerveau
La recherche suggère que la solitude liée à l'isolement social peut altérer la fonction cérébrale et les facultés cognitives.
Ce sentiment est parfois lié à un manque de confiance en soi. On a du mal à s'accepter, à s'estimer, on ne comprend pas comment les autres pourraient nous aimer alors qu'on est comme « ça ». Il arrive également qu'on ait l'impression que si l'autre nous aime, on pourra s'aimer en retour.