Les grues émettent en vol un cri régulier qui permet au groupe de rester en contact: on peut traduire ce cri par « KRROU » ou « GRRUU »; chez un même individu il est répété toutes les 10-15 secondes ce qui produit dans les grandes bandes en déplacements un tintamarre incessant; on peut entendre, mêlés à ce fond sonore ...
Car les grues crient leur « kroo » de manière régulière. Ce qui permet de les localiser rapidement dans le ciel.
Chaque année, la migration des grues cendrées attire des milliers de passionnés et de curieux. De mi-octobre à mi-mars, c'est la période idéale pour les voir en famille. La Grue cendrée est matinale, tellement matinale que pour venir la voir s'envoler il faut se lever avant l'aurore.
Le petit de la grue est le gruau ou gruon.
Il y a quarante ans, les grues des pays du Nord migraient en Espagne, au Portugal ou en Afrique du Nord. Désormais, les grues ne traversent presque plus la Méditerranée. Un tiers d'entre elles ne franchit plus les Pyrénées. Elles passent alors l'hiver en France voire en Allemagne.
Du nord au sud on trouve la Lorraine, les grands lacs de Champagne et les Landes de Gascogne. Si les lacs de Champagne, et notamment le lac du Der, sont la premier site dans le pays pour la migration de la grue, seules quelques-unes y passeront l'hiver.
« La formation en V permet en effet de profiter de l'aérodynamisme, d'éviter la résistance au vent : les oiseaux se placent dans le sillage de celui qui les précède pour ne pas être gênés par les courants et tourbillons d'air.
A quelle date traversent-elles le Val de Loire? Les grues cendrées migrent vers la mi-octobre vers le sud ouest et quittent leurs zones d'hivernage pour traverser la France dès la mi-février et jusqu'au début du mois de mars.
Une migration saisonnière normale
S'il y a 25 ans, le pic se produisait mi-mars, aujourd'hui, dès le 5 mars, les retours sont terminés ». Une migration plus précoce qui survient avant les semis des cultures.
Tous les oiseaux ne volent pas en V
En préambule, il faut savoir que les oiseaux qui volent en V sont uniquement les espèces migratrices parmi lesquelles on peut citer les oies, les canards, les grues, les cygnes, les cormorans ou encore les pélicans.
Les grues volent le cou étiré et droit, tandis que les hérons (une fois leur vitesse de vol atteinte) courbent la tête vers l'arrière de sorte que leur cou épouse la forme d'un «S». Les grues ressemblent un peu aux hérons, qui ont également de longues pattes et un long cou, sans y être étroitement apparentées.
Le canard cancane ou caquette.
Le hibou hulule, ulule ou bouboule.
En migration et en hivernage, la grue est franchement granivore et se nourrit de racines, de graines et de végétaux. En France, elle consomme principalement du maïs à l'automne, alors que sur les sites d'hivernage en Espagne et au Portugal, elle mange beaucoup de glands de chênes verts et de chênes lièges.
Cap sur l'Arctique ! Chaque année, au cours du mois de mars, les bernaches nonnettes (Branta leucopsis), des sortes d'oies, quittent les régions tempérées et migrent vers le Nord pour se reproduire.
Les oies sauvages volent, de jour comme de nuit. Elles avancent en V pour lutter plus facilement contre le vent et parcourent, chaque année, près de 3 000 km, à l'aller comme au retour. Elles effectuent plusieurs vols de 600 km en 10 h, sans même poser les pattes sur la terre ferme, en automne et au printemps.
Le record de hauteur de vol détenu par un oiseau – un vautour de Rüppel sans doute – est de 11 300 mètres ! On le sait car il a détruit le moteur d'un avion en Afrique de l'Ouest lors d'une collision !
La vitesse de vol des grues se situe entre 40 et 80 km/h. Elles sont donc capables de parcourir la France en une journée. Cependant le vol battu que pratiquent ces oiseaux est grand consommateur d'énergie, au contraire du vol plané des cigognes et milans, par exemples.
Pour se guider, les oiseaux qui migrent de jour peuvent également s'aider de repères au sol : montagnes, rivières, littoraux… Ainsi que du magnétisme terrestre.
La viande de grue serait par ailleurs intéressante pour le chasseur, avance Clément Bérubé. « Avec les gens de l'ouest qui ont le droit de chasser, en Saskatchewan, en Alberta et au Yukon, de même que quelques États américains, ils l'appellent 'le steak du ciel'. Une viande rouge comme du steak.
« Ils dorment tous les uns sur les autres durant la nuit, et ils ont la particularité de dormir les pattes dans l'eau. Il leur faut en effet une nappe d'eau pour leur permettre de voir le prédateur – comme un renard – arriver.
Les oies cendrées remontent vers le nord dès la fin du mois de janvier et jusqu'à la mi-mars. Le passage post-nuptial s'étale de septembre à la mi-décembre, généralement en deux vagues (2e quinzaine d'octobre et mi-novembre).