Le maître des mots. Le pouvoir du poète vient de sa capacité à jouer avec les mots, à habiter les mots et créer un autre monde ; entre réalité et fiction, le poète se fait démiurge : dans sa tour d'ivoire, le poète contemple son monde. Le lecteur est libre de le suivre ou non.
La poésie est en somme le moyen d'exprimer ses émotions et ses sensations, de transporter vers d'autres mondes et de critiquer les déficiences sociales et politiques. Mais elle peut aussi avoir une simple fonction esthétique et ludique.
Globalement on peut donner 6 fonctions principales à la poésie : Exprimer, dénoncer/célébrer, révéler, inventer, guider. Dans la mythologie, le 1er des poètes est Orphée, accompagné de sa lyre. Le poète est l'intermédiaire entre les hommes et les dieux.
Le poète engagé lui est une sorte de mage ou de guide dans les temps difficiles, il conduit les Hommes vers la lumière, les aide à supporter leurs souffrances. Il y a aussi le poète interprète de la vie et des sentiments des hommes, il met son talent au service des hommes, il devient le langage de toutes émotions.
Dans notre univers déchu, le poète est celui qui est à l'aise dans le monde de l'idéal. Selon Baudelaire, le poète est celui qui pénètre dans le domaine mystérieux, des correspondances entre le matériel et le spirituel.
Dans cet extrait de «Fonction du Poète», Victor Hugo présente le poète comme un visionnaire (I) capable de guider le peuple (II), mais aussi comme un intermédiaire divin entre Dieu et les hommes (III).
Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. Pour introduire l'analyse : Le texte que nous étudions a été publié dans Les Fleurs du mal, en 1861.
Hugo met en avant la communion du poète avec les autres et leurs souffrances, leurs problèmes. Il lui assigne la mission d'orienter l'histoire, de guider vers la lumière, le progrès, par son rôle d'éveilleur des consciences pour le bien de tous, ce qui conduit à la reconnaissance de son rôle politique dans la cité.
La poésie engagée invite le lecteur à réfléchir et à prendre parti dans la cause défendue par celle-ci. Elle soutient en général une cause politique, culturelle, morale, sociale ou même religieuse.
Le vrai poète est en effet, comme on l'a dit avec raison, un créateur de mythes, c'est-à-dire qu'il représente à l'imagination des actions et des faits sous une forme sensible, et qu'il traduit ainsi en actions et en images même les idées.
C'est la magie de la poésie : c'est un autre monde, elle élargit notre perception, elle agrandit notre sensibilité, notre sens émotionnel... Elle nous transforme. La poésie, c'est l'aptitude à penser, éprouver l'émotion quelle qu'elle soit, de l'amplifier ou de la révéler.
Mais ce même poète, qui connut une place et un rôle différent selon les époques, à qui on prête les instruments lyriques et la richesse des mots, révèle sans doute un être doué de sensibilité, vecteur d'une vision profonde et au plus proche de la vérité du monde qu'il observe.
Avoir une forte qualité émotionnelle et intellectuelle: Un bon poème doit susciter une forte réaction émotionnelle de la part des lecteurs. Le poème doit également être tel que le lecteur le déchiffre de manière réfléchie. Il devrait les faire réfléchir et ressentir ce qu'il raconte.
La poésie est un genre qui se fixe des contraintes fortes pesant sur la forme : respecter certaines longueurs de vers, certains schémas de rimes, un nombre précis de strophes et de vers par strophe, etc. Ces contraintes varient selon la forme du poème (un sonnet, une ballade ) et selon l'époque.
Les vers peuvent être réguliers, c'est-à-dire qu'ils possèdent le même nombre de syllabes ou irréguliers. Les caractéristiques principales de la poésie versifiée sont une structure en strophes, l'emploi d'images et la recherche de sonorités. Certains poèmes sont dits à forme fixe, comme le sonnet.
Le langage poétique repose essentiellement sur des images, des sons, et des formes qui évoquent des sensations par un jeu d'associations habiles. Plus les associations sont surprenantes et inhabituelles et plus leur puissance d'évocation est forte.
La poésie permet de livrer une autre représentation de notre monde. Le poète est un être à part qui témoigne de la beauté du monde mais il peut aussi, quelquefois, révéler le Beau là où personne ne le voit ni même ne l'attend. Par sa vision particulière, il amène le lecteur à s'interroger sur son rapport au monde.
La poésie engagée est une poésie qui cherche, par le pouvoir des mots et de la musicalité de la langue, à défendre un point de vue, réfuter une thèse, combattre ou soutenir une cause.
Il accorde une grande importance à la nature, il y trouve un refuge pour sa mélancolie. Sa poésie peut également être en osmose avec ses émotions et c'est à travers elle qu'il peut exprimer ses émotions.
Les poètes ont la capacité de donner une voix à l'humanité, de traduire les émotions et les pensées les plus profondes de manière artistique et poétique. Ils peuvent également mettre en lumière les problèmes sociaux et politiques, et inspirer les gens à agir pour les résoudre.
Victor Hugo admire Lamartine presque autant que Chateaubriand, mais il ne s'engage pas tout de suite en politique.
Hugo semble en effet résumer à lui seul la spécificité de notre romantisme national, héritier de la Révolution française, qui tiendrait à sa dimension politique — l'écrivain romantique est celui qui doit agir dans l'histoire en guidant l'humanité sur le chemin du progrès.
Le poète est accusé d'outrage à la morale publique et d'offense à la morale religieuse. Le spleen, le masochisme, la mort et les femmes sont des thèmes qui apparaissent régulièrement dans son œuvre et qui dérangent.
Pour Baudelaire, le monde n'est pas que matière. Il comporte aussi une dimension spirituelle. Deux réalités différentes coexistent : l'une est d'ordre matériel, l'autre relève de l'Idéal.
On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.