Colérique, violent, obstiné, Harpagon est, au dire de son valet, « de tous les humains l'humain le moins humain, le mortel de tous les mortels le plus dur et le plus serré ». Il ne trahit jamais ce jugement dans ses attitudes, que ce soit avec ses enfants ou avec sa jeune maîtresse.
Harpagon représente l'avarice. C'est un homme riche et veuf, père de deux adultes en âge de se marier : Cléante et Elise. Il n'est pas économe ou frugal, mais plutôt chiche, égoïste et s'obstine à faire quelque dépense que ce soit : « Quand il y'a à manger pour huit, il y'en a bien pour dix. »Acte III, scène I.
Pourquoi Harpagon est-il un personnage comique ? Malgré sa violence, ses gesticulations, ses emportements et ses éclats de voix, Harpagon est avant tout un personnage de comédie.
Harpagon est un personnage de la pièce de théâtre L'Avare de Molière. Riche veuf, il est le père de Cléante et d'Élise, deux jeunes gens en âge de se marier. Lui-même compte épouser Marianne. Le personnage a donné lieu à l'antonomase harpagon pour désigner une personne avare.
Il aime Mariane, qui est promise à son père. Celui-ci veut l'obliger à épouser une veuve riche qui a une grosse dot. Valère aime Élise et se fait passer pour un serviteur d'Harpagon, pour gagner sa confiance et lui demander la main de sa fille. Mariane aime Cléante, mais doit se marier avec le père de ce dernier.
Dans cette scène, Harpagon est sous le choc. Il vient de se rendre compte que sa chère cassette de dix mille écus d'or a été volée. Juste avant, nous avons appris que La Flèche, le valent de Cléante, a volé le précieux trésor d'Harpagon.
Étymologie. Du personnage créé par Molière, Harpagon dont le principal caractère était son avarice. Du latin harpago (« harpon, rapace »), lui-même issu du grec ancien ἁρπαγή harpagế « avidité, rapacité ».
HARPAGON, père de Cléante et d'Elise, et amoureux de Mariane. CLEANTE, fils d'Harpagon, amant de Mariane.
VALÈRE. Valère est un gentilhomme napolitain, valet et intendant d'Harpagon. Il est amoureux d'Elise, la fille d'Harpagon, mais sait qu'elle est promise à quelqu'un d'autre.
Par le personnage d'Harpagon, Molière démontre la dualité entre richesse et pouvoir. Le riche est libre d'imposer sa volonté aux autres qu'il considère comme des subalternes ; car ceux-ci dépendent de lui.
Pas avare de talent
Sa raison de vivre est son or, à tel point que quand il le perd, il en vient à se soupçonner lui-même. Cette pièce est une bonne illustration philosophique de la fin et du moyen. Est ce que l'argent est une fin ou un moyen? Pour arriver à la fin bonheur, il faut le moyen bonheur.
L'usage seulement fait la possession. Est d'entasser toujours, mettre somme sur somme, Quel avantage ils ont que n'ait pas un autre homme.
Mais son fils Cléante aime Mariane, la jeune femme que Harpagon veut épouser, et sa fille Elise aime Valère, un gentilhomme qui se fait passer pour un serviteur d'Harpagon. Les enfants d'Harpagon tentent pendant toute la pièce de trouver des solutions pour épouser les personnes qu'ils aiment.
Le personnage principal est un personnage central qui agit en tant que substitut du public, vous vivez l'histoire à travers ses yeux. Le personnage principal est impliqué dans l'histoire, interagit avec les personnages secondaires et est personnellement impacté par le conflit principal de l'intrigue.
Il ne supporte pas que l'avarice de son père contrarie ses projets amoureux. Harpagon est terrifié par une crainte obsédante : il a dissimulé dans le jardin, une cassette qui renferme dix mille écus d'or, il a peur qu'on la découvre et qu'on la lui vole.
Privé de sa chère cassette, Harpagon souffre les tourments de l'enfer. Possédé par l'argent dont il a fait un « cher ami », l'avare est dépossédé de la part de son être qui le rattachait encore à la communauté des hommes.
Une prétendue conciliation tentée par maître Jacques, cuisinier-cocher d'Harpagon, n'aboutit qu'à aggraver la rupture entre le père et le fils. Sur ces entrefaites, La Flèche — valet de Cléante — s'empare de la cassette où Harpagon cache son trésor.
Harpagon se révèle être stratège et jaloux. Il manipule Cléante pou rlui faire avouer ses sentiments envers Mariane, la femme qu'il convoite. De plus, bien que se sachant âgé pour Mariane, il persiste dans son projet de mariage et se met comme rival contre son fils.
Le seigneur Anselme, qui n'est autre que le père de Valère et de Marianne, renonce à Élise en faveur de son fils, et l'Avare renonce à son tour à Marianne, consent à tout, à condition qu'Anselme fasse les frais de ces doux mariages et qu'on lui rende sa chère cassette.
Colérique, violent, obstiné, Harpagon est, au dire de son valet, « de tous les humains l'humain le moins humain, le mortel de tous les mortels le plus dur et le plus serré ». Il ne trahit jamais ce jugement dans ses attitudes, que ce soit avec ses enfants ou avec sa jeune maîtresse.
Désir immodéré de dévorer ou de posséder quelque chose : Manger avec avidité.
Tirer, retirer quelque chose, s'en défaire, s'en débarrasser. (ex. ôter son chapeau). Retirer, ôter (ex.
La Flèche est le valet de Cléante. Plus tard il se fera renvoyer par Harpagon, après qu'il lui ait dérobé sa cassette de dix milles écus d'or.
L'imagination en berne
Car l'addiction à l'argent entraîne souvent une autre modification psychologique, visible chez Harpagon : une atrophie de l'imagination. L'avare, selon Rogues de Fursac, souffre d'un défaut d'imagination, dont il est la plupart du temps victime depuis son enfance.