− PHILOS. Tranquillité, impassibilité d'une âme devenue maîtresse d'elle-même au prix de la sagesse acquise soit par la modération dans la recherche des plaisirs (Épicurisme), soit par l'appréciation exacte de la valeur des choses (Stoïcisme), soit par la suspension du jugement (Pyrrhonisme et Scepticisme) : 1.
Elle consiste dans le fait, grâce à l'absence de jugements dogmatiques, de ne pas vivre les désirs et les craintes que créent les dogmatiques en imaginant que certaines choses sont bonnes et d'autres mauvaises.
Ataraxie chez Lucrèce
Lucrèce explique comme son maître Épicure que tout est soumis aux lois de la nécessité naturelle, ce qui nous libère de la superstition et donc de la crainte. C'est cela l'ataraxie.
2. Par opposition avec la voluptueuse ataraxie de certaine musique parisienne, il célébrait la volonté violente, un pessimisme viril et sain. R.
« Il (i. e. Épicure) a établi un premier groupe, celui des désirs naturels et nécessaires ; un second, celui des désirs naturels, mais non nécessaires ; un troisième enfin, celui des désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.
Selon Épicure, la vertu de la prudence est indispensable pour atteindre le bonheur. Elle indique à l'homme quels sont les bons et les mauvais plaisirs.
Pour Épicure, le bonheur consiste dans le plaisir. Épicure est donc un philosophe hédoniste : l'hédonisme, en effet, est le nom de la théorie philosophique selon laquelle le bonheur consiste dans le plaisir. Par conséquent, nous jugeons tout bien d'après le plaisir pris comme critère de la vie pratique.
Maintenant que sont écartés les principaux obstacles au bonheur – la peur de la mort et la peur des Dieux – il s'agit de rechercher les moyens d'atteindre l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de troubles de l'âme et de douleur du corps. Epicure préconise de rechercher le plaisir, qui est le souverain bien.
Il ne dépend donc pas de nous d'être heureux, car, si le bonheur est un état de satisfaction totale et durable, nous n'avons pas une maîtrise suffisante du cours des choses pour éviter les événements qui pourraient nuire à notre pleine satisfaction.
– L'honnêteté, qui consiste à vivre sans honte et selon un modèle de valeurs. – La justice ; il s'agit de respecter les lois mises en place par les hommes. Vivre avec prudence, honnêteté et justice, cela revient à vivre heureux. La quatrième condition tu bonheur est la capacité à supporter la douleur.
Donc pour Kant le bonheur est un idéal de l'imagination puisqu'il ne peut pas être déterminé précisément, rationnellement. Dans Fondements de la métaphysique des mœurs, Kant précise que si le bonheur était la finalité réelle de l'homme, alors la nature aurait bien mal agit.
Par ailleurs, le bonheur réside dans un juste équilibre avec la nature dans la satisfaction des biens relatifs aux corps, des biens extérieurs et ceux de l'âme dont celui de l'amour. Ce qu'on désire bouge en permanence.
Résumons la thèse platonicienne sur le bonheur comme cela : une vie passée à courir après ce dernier est épuisante. Pour vivre heureux, il faut absolument maîtriser la force de notre désir. Le bonheur n'est pas dans le plaisir à répétition, mais dans la quête des plaisirs durables.
Le secret du bonheur
Inutile de révolutionner son quotidien pour être épanoui. Selon le spécialiste, le secret de tous les gens heureux réside dans leur entourage. "Où que l'on habite, si nous avons de solides relations humaines sur lesquelles compter, nous nous sentons plus heureux.
Quelle est la véritable richesse qui conduit vers la voie du bonheur ? L'argent est important surtout pour la sérénité et la sécurité personnelle. C'est un véritable luxe de ne pas manquer, de ne pas compter. Cela nous permet d'être plus apaisé et plus léger face à la vie quotidienne.
Le bonheur est le sentiment de la pleine évolution de l'activité rationnelle 4). L'idée est grande et profonde. Aussi Aristote, lorsqu'il l'expose, se sent-il comme emporté par une sorte d'en- ]thousiasme.
Kant ratifie ici le jugement spontané de la conscience morale populaire : le bonheur est comme une récompense de la vertu, il est moralement souhaitable que l'homme vertueux soit heureux.
Le bonheur, dans la proportion exacte qui le relie à la moralité des êtres raisonnables, par quoi ils en sont dignes, constitue donc seul le souverain bien d'un monde [...] qui n'est en vérité qu'un monde intelligible, puisque le monde sensible ne nous promet pas, à partir de la nature des choses, une telle unité ...
Friedrich Nietzsche : « Qu'est-ce que le bonheur ? Le sentiment que la puissance croît, qu'une résistance est en voie d'être surmontée. » Pour le philosophe allemand du XIXe siècle, la vie ne tend pas au bonheur. Parce que la vie est une énergie qui pousse tout être vivant à étendre son pouvoir.
Avec la montée de l'épicurisme et du stoïcisme, cette recherche philosophique du bonheur personnel prend encore plus de poids. Ces deux grands courants philosophiques sont en désaccord, notamment sur le lien entre bonheur et plaisir.
II) Le bonheur réside dans le plaisir
Ainsi, l'hédonisme d'Épicure définit le bonheur par le plaisir. Mais le plaisir épicurien est dans la cessation de la douleur physique et l'ataraxie (ou absence de troubles de l'âme). L'hédonisme désigne une doctrine qui fait du plaisir le souverain bien que nous devons rechercher.
Quand on est jeune il ne faut pas remettre à philosopher, et quand on est vieux il ne faut pas se lasser de philosopher.
C'est alors en effet que nous éprouvons le besoin du plaisir quand, par suite de son absence, nous éprouvons de la douleur ; mais quand nous ne souffrons pas, nous n'éprouvons plus le besoin du plaisir. Et c'est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse.