MYTHE, subst. masc. A. − Récit relatant des faits imaginaires non consignés par l'histoire, transmis par la tradition et mettant en scène des êtres représentant symboliquement des forces physiques, des généralités d'ordre philosophique, métaphysique ou social.
Là où la légende incite à apprendre, le mythe incite à croire. Il est là pour expliciter la création du monde, les phénomènes naturels, l'essence de l'être humain. Le mythe n'est pas basé sur des évènements historiques ou des personnages ayant existé.
L'étude du mythe est donc inséparable de celle de l'imagination, de l'imaginaire, du mystère et du symbolique qui renverrait vers une vérité et une matrice génératrice que dévoilent la structure et le fonctionnement du mythe lui-même. Récit fondateur, anonyme et collectif, le mythe a une longue histoire.
Le mythe est donc avant tout une histoire inventée. Elle sert à expliquer différentes choses. D'abord, elle cherche à expliquer le monde et son origine. Elle sert également à donner du sens à des phénomènes naturels que l'homme ne saurait expliquer.
Le mythe se caractérise par sa forme (un récit), par son fondement (une croyance religieuse), par son rôle (expliquer l'état du monde). La notion de mythe suppose une continuité narrative. Elle demande un cadre, des personnages et une action.
Ils représentent ce que les cultures racontent de leurs rapports à ces grands mystères qui nous déroutent et nous intriguent tous : la vie et la mort, et ce qu'il y a entre l'une et l'autre. Même de nos jours, les mythes demeurent les piliers des traditions, et le guide moral et spirituel des peuples du monde entier.
Dans sa fonction sociale le Mythe n'est plus un instrument de justification des sociétés car il devient le moyen de contestation et de mobilisation dans les luttes pour le pouvoir. Les récits mythiques furent aussi une arme puissante pour les révoltes et les subversions.
Le mythe est un récit qui répond aux questions fondamentales que l'homme se pose sur son origine, sur la vie, sur le langage par exemple. C'est l'usage d'un langage qu'on peut qualifier de poétique et qui fait appel à des entités divines.
Considéré comme fondateur pour toutes les civilisations parce qu'il sert de référence justificatrice, de modèle explicatif et d'avertissement moral, le mythe séparé du religieux est parfois aussi présent dans certains débats d'idées, en particulier sur les mœurs (mythe de Don Juan au XVIIe siècle) ou sur l'histoire et ...
Outre sa fonction explicative et mobilisatrice, le mythe possède une dimension idéologique.
Un mythe est un récit qui propose une explication relative à des aspects fondamentaux du monde : sa création, les phénomènes naturels, le statut de l'être humain …etc. → C'est une croyance répandue, mais non fondée.
Une forme narrative. Le mythe est d'abord une histoire et se présente sous la forme d'un récit: il raconte. Cette structure narrative est fondamentale; elle permet de définir le mythe, par opposition au symbole ou à l'allégorie, qui sont des figures non narratives.
On oppose spontanément mythe et histoire : le mythe est de l' ordre de la légende, tandis que l' histoire est de l' ordre de l' enquête. Les deux termes sont toutefois de l' ordre du discours, du récit, de la mise en mots ; par là même ils élaborent une réalité. Le mythe raconte une histoire autant que l' histoire.
– Littéraire : mensonge. Contraire : réalité, vérité.
Le mythe est un référent commun qui favorise la cohésion sociale des peuples et rapproche les humains entre eux. Il est donc essentiel de continuer de raconter les mythes à nos enfants, mais aussi d'échanger autour de ces histoires, afin de s'interroger, ensemble, sur leur portée symbolique.
L'Histoire des mythes fondateurs
Depuis la nuit des temps, l'homme invente des histoires pour expliquer l'origine de l'univers et le sens de sa vie. Peuplés de dieux, riches d'événements extraordinaires, ces récits se sont transmis au fil des migrations, s'adaptant à chaque civilisation.
Un mythe est une construction imaginaire qui se veut explicative des phénomènes cosmiques, psychologiques et sociaux, à l'image de dieux et déesses qui proposent une explication pour certains aspects fondamentaux du monde, et de la société qui l'a forgée ou qui la véhicule.
Ils fournissent une explication, ils font partie intégrante d'une société, de sa représentation, de son histoire. le mythe est une parole performative et agentive pour celui qui appartient à la culture qui l'a créé.
1803 n. f. ◊ bas latin mythus, grec muthos « récit, fable » Famille étymologique ⇨ FABLE. forme symbolique des forces de la nature, des aspects de la condition humaine. ➙ fable, légende, mythologie.
Elle nous permet de nous démultiplier par l'imaginaire, par l'empathie: se mettre à la place de l'autre alors que je ne vis pas la même chose que lui. Il faut déconfiner les esprits." Prendre de la distance avec nous-mêmes, mais aussi avec le présent et la réalité: tel est précisément le pouvoir du mythe.
Un rapport d'opposition : le mythe, ou mythos, appartient au récit et se distingue de la philosophie qui appartient au logos, le discours.. Ils étaient contemporains dans l'antiquité grecque.
1. Récit mettant en scène des êtres surnaturels, des actions imaginaires, des fantasmes collectifs, etc. 2. Allégorie philosophique (par exemple le mythe de la caverne).
Quand le personnage devient un mythe littéraire
Leur renommée est telle qu'ils traversent les siècles, sont régulièrement repris et réinterprétés. Le récit de leur parcours devient exemplaire et ils incarnent une ou des valeurs fortes.
Analyser un mythe consiste donc à montrer comment il inverse ou transpose un autre récit qui peut appartenir à la même culture ou être issu d'une société voisine. Un exemple permettra de préciser l'apport de ce type d'éclairage comparatif.