Par exemple, dans les mots « ensemble » et « ressemble », la rime est riche parce que le nombre de phonèmes communs est élevé. Par contre, dans une rime assonante, il s'agit plus d'une proximité vocalique entre deux mots.
C'est une rime qui se termine par un e muet (qu'on ne prononce pas à voix haute). Remarque : Un e muet peut être suivi d'une consonne muette. C'est souvent le cas lorsqu'il est accompagné de marques du pluriel (-s, -x, -ent, etc.).
On parlera de rimes pauvres si l'homophonie porte sur un seul phonème (vocalique), de rime suffisante si elle porte sur deux phonèmes, de rime riche si elle porte sur trois phonèmes et plus.
Il y a, selon mon dictionnaire des rimes françaises (Larousse, 1962), sept mots qui riment avec rien, les voici : aérien, galérien, prétorien, historien, épicurien, vaurien et faubourien.
En principe, dans la plupart des cas, et en particulier en Occident, la rime se trouve en fin de vers, ou très occasionnellement à la césure (voir plus loin) ; mais il peut arriver qu'elle marque le début du vers, comme dans l'ancienne poésie chinoise ; certains virtuoses de la récurrence phonique ont pu eux aussi ...
A l'intérieur d'un vers, on compte la syllabe qui se termine par un e muet si la syllabe suivante commence par une consonne. On ne la compte pas lorsque la syllabe suivante commence par une voyelle. A la fin d'un vers on ne compte jamais le e muet.
Fonction. La rime a le plus souvent une fonction esthétique, mais sert aussi de moyen mnémotechnique, et, dans ses usages poétiques, elle renforce la structure métrique pour l'auditeur.