Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
La Bulgarie, qui dépendait à environ 90 % du gaz russe, a également intensifié ses achats de GNL et a dévoilé des plans pour accroître la capacité d'un gazoduc qui pompe le gaz du champ géant d'Azerbaïdjan en mer Caspienne.
Environ 45% des importations du gaz naturel proviennent de Russie, c'est-à-dire 155 milliards de m3. L'invasion de l'Ukraine par la Russie menace la sécurité d'approvisionnement en gaz et fait grimper les prix de l'énergie à des niveaux sans précédent.
Mais des disparités existent au sein même de l'Europe puisque tous les pays ne sont pas dépendants des importations russes au même niveau. Par exemple, la Lettonie importe 100% de son gaz depuis la Russie alors qu'en France, la part des importations du gaz russe n'avoisine que les 20%.
[NDLR : l'Ukraine ne se fournit plus directement en gaz russe depuis 2014]. Ces pipelines ne sont pas endommagés, ils sont donc plus ou moins intacts et le transit se poursuit à travers l'Ukraine. En revanche, nous disposons des pipelines de distribution, dont la situation varie d'une région à l'autre.
Pour sécuriser son approvisionnement en gaz naturel, la France a adopté une politique en deux volets : Des fournisseurs fiables et diversifiés : en 2015, quatre fournisseurs principaux ont alimenté le marché français en gaz : la Norvège (42%), la Russie (11%), les Pays-Bas (11%) et l'Algérie (9%)(2).
Héritage de l'époque soviétique et de la période où l'Ukraine bénéficiait de prix réduits sur le gaz, le pays est historiquement très dépendant de Moscou pour son approvisionnement. En 2013, Kiev achetait 92 % de son gaz importé au géant russe Gazprom.
Les principales réserves de gaz naturel
Le pays affichant la réserve la plus importante est la Russie, avec une moyenne de 37,4 milliers de milliards de m3.
Si la Russie souhaite «couper le gaz» à l'Union européenne, elle «n'attendra pas l'automne ou l'hiver», a estimé jeudi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, jugeant néanmoins peu probable une interruption «brutale» de l'approvisionnement.
Ce gazoduc mesure 1234 kilomètres de long en reliant le village de Bolchoï Kouziomkino, dans la région de Saint-Pétersbourg en Russie, à Lumbin, une ville côtière au nord de l'Allemagne, via la mer Baltique.
“La Chine et l'Inde ne sont pas les seuls pays à acheter du pétrole russe”, commente Le Temps. La semaine dernière, l'Asie était encore la principale destination des exportations de brut russe, avec 50 % (1,71 million de barils), mais l'Europe en achetait 45 % (1,55 million de barils).
Pétrole, gaz, mais aussi blé… La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays. Les sanctions infligées à la Russie, après l'invasion de l'Ukraine, pourraient également peser sur les échanges commerciaux.
L'Espagne, approvisionnée en gaz naturel liquéfié par l'Algérie, le regazéifie sur son territoire, dans son terminal de Barcelone, avant de l'utiliser pour sa consommation domestique et d'en envoyer une part au reste de l'Europe via un gazoduc qui traverse les Pyrénées au niveau du Pays basque.
La Pologne aide l'Allemagne à se passer du pétrole russe, Poutine lui coupe le gaz. D'après elle, le mécanisme trouvé par les Russes ne posait jusque-là de problème, ni à la Russie, ni aux autres pays européens : « Le décret pour le paiement en rouble n'a jamais posé aucun problème.
Importations de gaz naturel par pays d'origine
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
Tout d'abord, notre Président rappelle les raisons pour la coupure de gaz qui devrait s'appliquer à partir du 1er septembre 2022. Selon Yves Bertoncini, l'énergie est, aux côtés de l'armée, une des deux armes de guerre que Poutine emploie dans son offensive en Ukraine.
Au moment où les livraisons de gaz en provenance de la Russie ont cessé, le gaz russe ne représentait plus que 9% du gaz consommé en France (contre 17% en février 2022). Ce n'est pas notre source principale d'approvisionnement, contrairement à certains autres pays européens.
Le gazoduc Maghreb-Europe, qui achemine le gaz algérien de Hassi R'Mel à Cordoue en Espagne, traverse le Maroc, dont la rémunération pour ce transit est un péage annuel sous forme de gaz. La propriété de la section marocaine du gazoduc sera transférée de l'Algérie au Maroc en 2021.
Vladimir Poutine, le président russe, s'est justifié en expliquant que son armée devait défendre deux régions dans l'est de l'Ukraine, les républiques de Donetsk et de Lougansk, dans le Donbass. Il calomnie le gouvernement ukrainien en l'accusant d'y commettre un “génocide”. Ces régions sont favorables à la Russie.
“Vladimir Poutine veut faire la jonction entre la Crimée et les territoires conquis autour de la Crimée.”(...), détaille Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) . “Il va, petit à petit, grignoter le territoire pour aboutir à une sorte de cohérence géographique”, ajoute-t-il.
A l'échelle mondiale, les Etats-Unis sont les premiers exportateurs d'armes et la guerre en Ukraine pourrait profiter à l'industrie militaire locale. "Avec le conflit, on va assister à une remilitarisation des pays européens", assure Anne-Sophie Alsif.
La France importe la totalité de son gaz naturel auprès d'autres pays comme la Norvège et la Russie. Mais, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, de nombreux pays comme la France ont décidé de stopper les importations afin de faire pression sur Moscou.
La France, dépendante à 20 % du gaz russe
La quantité de gaz russe importée par la France pour répondre aux besoins de consommation du pays est loin d'être négligeable : en 2019, sa part dans les importations de gaz en France était de 20 %1.