Pour sécuriser son approvisionnement en gaz naturel, la France a adopté une politique en deux volets : Des fournisseurs fiables et diversifiés : en 2015, quatre fournisseurs principaux ont alimenté le marché français en gaz : la Norvège (42%), la Russie (11%), les Pays-Bas (11%) et l'Algérie (9%)(2).
C'est la Norvège qui fournit le plus de gaz dans le pays avec 36% des entrées brutes. La Russie arrive derrière avec 17%, suivie de l'Algérie et des Pays-Bas à 8%, et enfin le Nigéria (7%) et la Qatar (2%).
Il existe aujourd'hui une vingtaine de fournisseurs de gaz naturel proposant des offres aux particuliers. Engie (ex-GDF Suez) est toujours leader, devant EDF, TotalEnergies, Eni et Ekwateur.
En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz. Environ 45% des importations du gaz naturel proviennent de Russie, c'est-à-dire 155 milliards de m3.
Dans un rapport publié en mars 2021, le ministère de l'Économie explique que les produits des industries extractives (pétrole, gaz naturel) et produits pétroliers raffinés représentent plus de 77 % des importations françaises en provenance de Russie, sur un total, en 2020, de 5,7 milliards d'euros.
La France, dépendante à 20 % du gaz russe
Toutefois, cela signifie que la France ne dépend pas uniquement de la Russie pour les importations de gaz. La Norvège demeure le partenaire majoritaire de l'hexagone, avec 36 % des importations en 2019.
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
En effet, en 2014, la France a importé 27,3 TWh d'électricité. D'ailleurs, avec 13,2 TWh, l'Allemagne est le principal fournisseur en énergie électrique devant la Suisse (9,1 TWh), l'Espagne (2,9 TWh), le Royaume-Uni (0,8 TWh), la Belgique (0,8 TWh) et l'Italie (0,5 TWh).
L'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie, la Pologne, la Bulgarie, la Belgique et l'Espagne font partie des plus gros consommateurs de produits fossiles russes. La France arrive en cinquième position. Elle a importé pour plus de 5 milliards d'euros de gaz et de pétrole russes entre le 24 février et le 24 août.
Le gouvernement allemand va prendre 99 % de l'énergéticien afin de sécuriser l'approvisionnement énergétique du pays. Le groupe, qui fournit 40 % des besoins en gaz de l'Allemagne, est asphyxié par la fermeture de Nord Stream 1.
Seulement, la tâche est herculéenne, surtout en ce qui concerne le gaz naturel: l'UE importe 90% du gaz qu'elle consomme, et 45% de ces imports proviennent de Russie.
La crise énergétique, « de mal en pis »
« Nous imposons des sanctions à la Russie pour l'étouffer financièrement. En retour, elle nous coupe le gaz sachant qu'il n'est pas aisé de compenser la baisse de ses livraisons », récapitule Bruno Cavalier, chef économiste au sein de la banque privée Oddo BHF.
Environ 90 pour cent du gaz consommé annuellement en Allemagne sont importés de la Russie, de la Norvège et des Pays Bas.
Idée reçue : « Le gaz consommé en France vient principalement de Russie » La quasi-totalité de la demande française de gaz naturel est aujourd'hui satisfaite grâce aux importations(1). Contrairement à une idée assez répandue, le premier fournisseur de la France n'est pas la Russie mais la Norvège.
Le gazoduc Maghreb-Europe, qui achemine le gaz algérien de Hassi R'Mel à Cordoue en Espagne, traverse le Maroc, dont la rémunération pour ce transit est un péage annuel sous forme de gaz. La propriété de la section marocaine du gazoduc sera transférée de l'Algérie au Maroc en 2021.
Le taux d'indépendance énergétique du pays atteint 53,1 %, selon les chiffres du Commissariat général au développement durable . Cela signifie que la production d'énergie tricolore couvre un peu plus de la moitié de la consommation seulement.
La France livrera davantage de gaz à l'Allemagne, en échange d'électricité en cas de besoin. L'Allemagne et la France vont procéder à des échanges énergétiques en cas de besoin, a annoncé le président français ce lundi 5 septembre 2022.
L'Espagne, approvisionnée en gaz naturel liquéfié par l'Algérie, le regazéifie sur son territoire, dans son terminal de Barcelone, avant de l'utiliser pour sa consommation domestique et d'en envoyer une part au reste de l'Europe via un gazoduc qui traverse les Pyrénées au niveau du Pays basque.
Le Portugal est approvisionné en gaz naturel : depuis l'Algérie par le gazoduc Maghreb–Europe qui relie le gisement d'Hassi R'Mel à Cordoue en Espagne ; de là, le gazoduc d'Estrémadure alimente le Portugal.
Luxembourg (PIB par habitant : 140 694 dollars) Singapour (PIB par habitant : 131 580 dollars) Irlande (PIB par habitant : 124 596 dollars) Qatar (PIB par habitant : 112 789 dollars)
Ukraine et Russie
Au 3 avril 2022, 404 162 tonnes sont entrées dans l'UE depuis la Fédération, ce qui correspond à 20,9 % des importations de blé européennes.
Des blé français à 320 $/t FOB
Les données des douanes françaises concernant les exports de céréales indiquent que la France a exporté 4,15 millions de tonnes (Mt) de blé tendre entre le 1er juillet 2021 et le 9 janvier 2022. C'est plus que l'an dernier sur la même période : 3,99 Mt.
Importations de gaz naturel par pays d'origine
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).