Epicure préconise de rechercher le plaisir, qui est le souverain bien. Toutefois, il ne faut pas rechercher n'importe quel plaisir, mais plus spécifiquement le plaisir au repos qui nous assure le calme et la béatitude. Il faut rejeter au contraire le plaisir en mouvement qui est rapide et passager.
Epicure commence par commenter sa formule « le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse ». Le plaisir est toujours bon, il représente « le bien premier et connaturel [sungenikon] », donc reconnu spontanément comme tel par l'ensemble des vivants. De là la possibilité de l'ériger en critère.
« Il (i. e. Épicure) a établi un premier groupe, celui des désirs naturels et nécessaires ; un second, celui des désirs naturels, mais non nécessaires ; un troisième enfin, celui des désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.
Selon Épicure, la vertu de la prudence est indispensable pour atteindre le bonheur. Elle indique à l'homme quels sont les bons et les mauvais plaisirs. On peut dire d'Epicure qu'il est à la fois hédoniste et disciple de Socrate.
Tranquillité, impassibilité d'une âme devenue maîtresse d'elle-même au prix de la sagesse acquise soit par la modération dans la recherche des plaisirs (Épicurisme), soit par l'appréciation exacte de la valeur des choses (Stoïcisme), soit par la suspension du jugement (Pyrrhonisme et Scepticisme) : 1.
Résumons la thèse platonicienne sur le bonheur comme cela : une vie passée à courir après ce dernier est épuisante. Pour vivre heureux, il faut absolument maîtriser la force de notre désir. Le bonheur n'est pas dans le plaisir à répétition, mais dans la quête des plaisirs durables.
Pour atteindre le bonheur, il faut donc parvenir à équilibrer tout ce qui a de l'importance pour nous. Il peut par exemple s'agir du bien-être personnel, mais aussi du bien-être en couple ou encore au travail.
Quatre principes réglant la conduite épicurienne sont traditionnellement regroupés sous l'appellation de tetrapharmakos (τετραφάρμακος, « quadruple remède ») : la non-craindre des dieux; la non-crainte de la mort; la possibilité d'atteindre le bonheur; la possibilité de supporter la douleur. Épicure (342-270).
L'expression Carpe Diem nous vient d'Horace, un poète latin né en 65 av. J-C, qui était un pur épicurien. La devise entière “Carpe diem quam minimum credula postero”, qui pourrait se traduire en français par “Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain” est souvent mal interprétée.
Les désirs qu'Épicure désigne nomme « non naturels et non nécessaires » doivent être évités. Ceux-là n'apporteront jamais le bonheur. Ce sont les richesses, l'ambition, la gloire, le désir d'immortalité…, mais aussi l'amour passionnel ou le perfectionnisme.
Les désirs naturels nécessaires sont composés des désirs nécessaires à la vie, par exemple manger et boire ; des désirs nécessaires au bien-être, se loger et avoir des vêtements ; enfin, des désirs nécessaires au bonheur, c'est-à-dire la pratique de la philosophique pour éliminer les troubles de l'âme.
Épicure et les secrets du bonheur
Épicure et sa pratique philosophique défendent l'idée que le but principal de l'existence est le plaisir, passant avant toute chose par l'absence de douleur. Ainsi il considère que la sensation est à l'origine de toute connaissance.
Le désir, comme tout réalité chez Épicure, est traité du point de vue atomique, et pris dans la science de la nature. À partir de cela, il apparaît que cette science nous définit le désir par son extension, entre la douleur et le plaisir, permise par la limite du corps humain.
Partant, quand nous disons que le plaisir est le but de la vie, il ne s'agit pas des plaisirs déréglés ni des jouissances luxurieuses ainsi que le prétendent encore ceux qui ne nous connaissent pas, nous comprennent mal ou s'opposent à nous.
La sagesse consiste à vivre au présent, à ne pas craindre la mort ni les dieux, à supporter la douleur et à atteindre le bonheur en recherchant à satisfaire les désirs naturels et nécessaires (comme boire de l'eau ou manger du pain) de façon à éprouver les plaisirs stables que procure une vie saine.
C'est alors en effet que nous éprouvons le besoin du plaisir quand, par suite de son absence, nous éprouvons de la douleur ; mais quand nous ne souffrons pas, nous n'éprouvons plus le besoin du plaisir. Et c'est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse.
On parle de femme épicurienne pour désigner une femme qui recherche les plaisirs que la vie peut lui offrir, lui apporter. C'est une femme qui s'adonne à des plaisirs sensuels et matériels pour jouir d'une vie qu'elle qualifie d'agréable.
« Le plaisir, dit Épicure, est le principe et la fin de la vie heureuse (À Ménécée, 129) ». Mais pour jouir sereinement de certains plaisirs, il faut d'abord la paix de l'âme, la sérénité, l'ataraxie (absence de trouble).
“On ne peut pas être sans crainte quand on inspire la crainte.” “C'est parfois la peur de la mort qui pousse les hommes à la mort.” “L'homme qui a l'âme en paix n'est importun ni à lui-même ni aux autres. ” “Ce n'est pas seulement le nombre des atomes, c'est celui des mondes qui est infini dans l'univers. ”
L'épicurisme est une philosophie fondée par Epicure (341 - 270 av JC). Il enseigne une théorie atomiste de l'univers qui considère que l'univers et la matière sont constitués uniquement d'atomes, particules indivisibles, assemblés par hasard et de manière purement mécanique.
– L'honnêteté, qui consiste à vivre sans honte et selon un modèle de valeurs. – La justice ; il s'agit de respecter les lois mises en place par les hommes. Vivre avec prudence, honnêteté et justice, cela revient à vivre heureux. La quatrième condition tu bonheur est la capacité à supporter la douleur.
Le bonheur est donc inaccessible. Il y a de la passivité dans le désir, c'est quelque chose qui n'est pas le choix du sujet, qui arrive sans décision. Il est infini par l'étendue des objets possibles et par sa renaissance incessante si bien que le bonheur n'est jamais vraiment accessible (=> déception, désillusion.
Pour être heureux, il faut que l'homme vive par l'intelligence et selon l'intelligence ; il faut qu'il ait a la fois la vertu contemplative qui fait le philosophe, et cette vertu d'un ordre inférieur, qui soumet ses actions à la loi de l'esprit et que l'on appelle pratique 4).
“Le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, le stress, l'inquiétude et le trouble sont absents.”
Pour Kant, le bonheur est un concept empirique : il est particulier (bien que tout le monde le recherche en tant que but universel) et vague, c'est-à-dire qu'il repose sur une idée que chacun se fait du bonheur. C'est pourquoi il relève de l'imagination, et non de la raison, qui suppose des représentations claires.