Cela permet à Socrate de procéder à une réfutation, et à l'ironie socratique. Dans un premier temps, Socrate répond donc à la question de l'éducation. Il demande donc à Mélétos quelle est la personne qui rend les gens meilleurs. Sa réponse est que ce sont les lois, personnifiées par les juges.
Dans le récit de l'Oracle de Delphes, Socrate est désigné comme l'homme le plus sage de la cité athénienne. Socrate lui-même pensait que seul un homme sage était capable de reconnaître son ignorance. Seul le processus de questionnement continu permet à une personne de comprendre et de découvrir la vérité.
Le problème que pose Socrate est celui de la justice et de la vertu. Pour lui, craindre la mort c'est penser savoir ce que l'on ne sait pas.
- AP1 : Il faut toujours suivre ses propres principes, si on n'en a pas de meilleurs, et non les circonstances. + AP2 : Il ne faut pas suivre l'opinion de la multitude mais celle du juste (même si la multitude a le pouvoir de nous faire mourir).
“Connais-toi toi-même.” “Je ne suis ni Athénien, ni Grec, mais un citoyen du monde.” “Dans tous les cas, mariez-vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux ; et si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l'homme.”
Ainsi, selon Socrate, la philosophie comme manière de vivre – vivre la vie qu'il a lui-même menée et qu'il recommandait à ses jeunes disciples et aux autres interlocuteurs de vivre – c'est essentiellement s'engager, avec le plus de rigueur et de constance possible, et sans réserve aucune, à user de sa raison, en vue de ...
Socrate est condamné à mort par le tribunal de l'Héliée, à Athènes, en 399 avant J. -C. Plusieurs amis de Socrate proposent de le défendre, mais il refuse leur aide. Acceptant la sentence, bien que se défendant de l'accusation d'impiété, il boit volontairement la ciguë.
Socrate ne fut donc d'aucun parti; lui-même n'aspira jamais à gouverner l'État. Toute son ambition était de préparer les hommes au commandement 32. Il croyait que former des hommes sages, modestes, tempérants et justes, c'était former des citoyens. C'est en ce sens seulement qu'il fut un réformateur politique.
Et, à moi-même comme à l'oracle, je répondis qu'il valait mieux être comme je suis. La conclusion de Socrate est donc, qu'effectivement, il n'y a personne de plus intelligent que lui, et, en cherchant à réfuter l'oracle, il n'a fait que confirmer sa parole.
Socrate considère qu'échapper au châtiment est une peine que l'on ne peut souhaiter qu'à ses ennemis car ne pas expier ses crimes est le pire des maux.
Socrate se défend ensuite contre les accusations récentes de Mélétos, Anytos et Lycon. Il entreprend de faire voir aux juges qu'il ne s'est jamais préoccupé de l'éducation de la jeunesse. Il montre ensuite que Mélétos se contredit quand il l'accuse d'athéisme.
Socrate est sage de cette sagesse humaine qui consiste à reconnaître son ignorance, alors qu'il appartient aux dieux, et aux dieux seuls, de posséder le véritable savoir. Socrate va ensuite trouver d'autres hommes politiques réputés pour leur sagesse, mais chaque fois cette prétendue sagesse se révèle pure apparence.
Socrate, le principal protagoniste des dialogues de Platon, considère que la vérité n'est pas innée pour l'être humain mais qu'elle doit être acquise. Pour cela, nous devons d'abord prendre conscience que la plupart de nos pensées sont en fait des opinions, comme nous l'avons vu plus tôt.
Pour Socrate, la pire ignorance est celle qui s'ignore elle-même. Il est moins grave de se savoir ignorant que de se croire savant.
Nulle part dans l'Apologie il ne déclare qu'il croit en effet aux dieux auxquels croit la cité. 16Il démontre à son accusateur Mélétos que s'il croit en des daimonia (divinités), il croit en des dieux, puisque les daimones sont des theoi (dieux) (27 ab).
En revanche, d'après Platon, Socrate aurait vécu dans une grande pauvreté, et cette affirmation est confirmée par Xénophon. Ce point est également confirmé par les surnoms dont l'affublent les comiques (cf. Eupolis ou Aristophane) : le gueux, le mendiant, le va-nu-pieds, etc.
Il est donc avéré que Socrate était atteint d'un désordre anarchique des instincts ; c'est un premier indice de décadence. Nietzsche y ajoute : l'hypertrophie de la faculté logique.
Dès le début d'un dialogue sur un sujet litigieux, Socrate demande aux interlocuteurs d'ouvrir leur esprit aux idées différentes des leurs. Il exige de lui-même et des autres que personne ne prétende savoir d'avance la conclusion de la discussion à venir.
On ne peut punir qu'un coupable : or Socrate ne se reconnaît pas tel. Non seulement ses actes passés ne lui semblent donner matière à aucun blâme, mais ils lui paraissent de nature à lui valoir remerciement et récompense – d'où la fameuse demande à être « nourri au prytanée » [6] .
Contrairement à son disciple Aristote, Platon soutient que « tout homme est pour tout homme un ennemi et en est un pour lui-même (Lois, 626c) ». Aussi le rôle de la politique consiste pour lui à créer l'unité et assurer l'harmonie dans la Cité, à travers, notamment, la vertu et l'éducation.
Afin de convaincre Socrate de s'enfuir avec lui, Criton évoque d'abord la douleur liée à la perte d'un ami cher. Ensuite, il invoque la réputation : si la foule apprend que, alors que Criton avait la possibilité de sauver Socrate, il ne l'a pas fait, ce sera le déshonneur pour lui.
Deux thèses s'affrontent : celle de Gorgias, sophiste qui enseigne la rhétorique et considère que « l'art de bien parler » est le meilleur de tous les arts exercés par l'homme, contre celle de Socrate, qui dénonce la sophistique comme un art du mensonge.
L'âme et le corps se situent dans le lieu sensible (lieu fait d'illusions) : le vrai lieu est le lieu intelligible. En mourant, lorsqu'on est philosophe, notre âme a une chance de regagner le lieu intelligible, c'est pourquoi Socrate n'avait pas peur de mourir et était « pressé » de regagner ce lieu, le plus réel.
Socrate précise la nature de la mort : « être mort consiste bien en ceci : le corps isolé, une fois séparé de l'âme, est devenu lui-même, tel qu'en lui-même; et l'âme isolée, une fois séparée du corps, est elle-même, telle qu'en elle-même ».
Platon fut le « disciple » de Socrate, mais la nature exacte des relations entre Socrate et Platon nous est mal connue. Plutarque dit dans Opinions des Philosophes que les opinions de Socrate et de Platon, de quelque chose que ce soit, sont toutes unes. Selon toute vraisemblance, Platon rencontra Socrate vers 407 av.