Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.
Rousseau participe à la querelle des bouffons, où il défend la musique italienne contre la musique française. En 1755, il publie le Discours sur l'Inégalité, où il défend l'idée de la bonté naturelle de l'homme qui est corrompu par une société injuste et inégalitaire.
Son univers hanté par la rêverie, la contemplation de la nature, le goût insulaire et la solitude a en effet marqué la littérature du siècle suivant, à tel point que Rousseau est généralement considéré comme l'un des précurseurs du romantisme.
La thèse défendue par Rousseau est la suivante : le désir, en stimulant l'imagination, est producteur d'illusions agréables ; la satisfaction du désir, au contraire, dissipe ces illusions et l'espèce de bonheur qui leur est liée.
Pour Rousseau, il y a en effet trois éducations : celle qui vient de la nature (« le développement interne de nos facultés et de nos organes »), celle qui vient des hommes et celle qui vient des choses (« l'acquis de notre propre expérience sur les objets »).
Rousseau, définit la liberté non comme un pouvoir illimité de chaque individu, mais comme le pouvoir de chacun en tant qu'il vit avec d'autres au sein de la cité dont il est membre. La liberté du citoyen ne peut alors se penser sans référence au Droit.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
Jean-Jacques Rousseau a dit...
“L'argent qu'on possède est l'instrument de la liberté, celui qu'on pourchasse est celui de la servitude.” “La feinte charité du riche n'est en lui qu'un luxe de plus ; il nourrit les pauvres comme des chiens et des chevaux.”
Voltaire le mondain à qui tout réussit, Rousseau le misanthrope isolé : tout les oppose.
Voltaire prend de haut la manière dont son cadet dénonce dans le Discours sur les sciences et les arts le raffinement aristocratique que lui-même chérit tant. Ami des nantis, des privilégiés et des souverains, il ne goûte pas non plus la dénonciation radicale des inégalités sociales par Rousseau.
Ses Confessions sont donc pensées dans le but de se justifier et de répondre aux nombreuses accusations dont il est victime et auxquelles il ne sait répondre qu'après coup. Rousseau aurait été, de plus, victime de paranoïa à ce moment de sa vie, pensant être gravement malade si ce n'est mourant.
La capacité de tous les hommes d'être une menace pour chacun les rend égaux. Or leur plus puissant désir est de se conserver. Il faut donc sortir de l'état de nature pour satisfaire la passion fondamentale de cette même nature.
Les théories du contrat social sont des théories de philosophie politique qui pensent l'origine de l'État dans une convention originaire entre les humains, par laquelle ceux-ci renoncent à une partie de leurs libertés, ou droits naturels, en échange de lois garantissant la perpétuation du corps social.
Le "Contrat social" pour Rousseau c'est l'acte par lequel un peuple est un peuple. Dans cette simple formule, on trouve une énigme qui est le "est" : l'acte par lequel un peuple "est" un peuple. On attendait l'acte par lequel une multitude, des individus avec chacun leur volonté, devient un peuple.
La liberté est pour Rousseau un concept moral et politique
Vouloir être un objet, c'est-à-dire un esclave, est moralement impossible : « Renoncer à sa liberté, écrit Rousseau, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité et même à ses devoirs.
L'homme, à la différence de l'animal, va progresser : il possède, en effet, la perfectibilité, possibilité de se perfectionner, de s'ouvrir ainsi à un développement et à son histoire. Si l'animal se caractérise par son statisme et ignore toute histoire, l'homme apparaît comme un dynamisme intelligent et inventif.
Dans l'introduction, Rousseau distingue deux sortes d'inégalités : les inégalités naturelles et les inégalités "morales ou politiques", c'est-à-dire les privilèges établis par des conventions et il écarte d'emblée la thèse selon laquelle les secondes découleraient des premières car les riches et les puissants ne sont ...
L'originalité de la philosophie morale de Rousseau est de concilier le recours à l'imagination, qui seule permet la mise en place de rapports affectifs entre soi-même et autrui, et l'existence d'un sentiment moral véritable non teinté d'égoïsme.
Pour Rousseau, l'homme est naturellement libre. Pourtant, il affirme aussi que "quiconque refusera d'obéir à la volonté générale y sera contraint par tout le corps, ce qui ne signifie autre chose sinon qu'on le forcera d'être libre"…
Les notions de liberté, d'égalité et de fraternité n'ont pas été inventées par la Révolution. Le rapprochement des concepts de liberté et d'égalité est fréquent sous les Lumières, en particulier chez Rousseau et chez Locke.
Le principe de liberté induit l'existence de la liberté d'opinion, d'expression, de réunion, de culte, de la liberté syndicale ainsi que du droit de grève. Le droit de propriété (art. 17 DDHC) a pour corollaire la liberté de disposer de ses biens et d'entreprendre (art. 4).
Philippe Meirieu commente ainsi la ruse selon Rousseau qui : « se livre, ici, à un "tour de passe-passe" : il cherche à rendre compatibles la directivité sur les fins et le respect de la démarche de l'enfant dans les moyens.