Une inflation modérée contribue donc à assurer l'équilibre entre le niveau d'épargne et le niveau de l'investissement sans lequel les taux d'intérêt s'orienteraient à la hausse, limitant ainsi les projets d'investissements des entreprises.
Une inflation trop élevée peut déboucher également sur une forte hausse des salaires, ce qui réduit la compétitivité des entreprises et du pays », indique notre source. Mais une inflation modérée (2% à 5%, c'est le cas actuellement dans le monde) reste bénéfique, et est facilement maîtrisable.
- L'inflation profite à ceux qui peuvent emprunter à des taux de faveur et, si possible, inférieurs au taux d'inflation : - La capacité d'emprunter est cumulative, et dépend déjà de la capacité antérieure d'emprunter. Ce qui confirme précisément le proverbe populaire bien connu : « On ne prête qu'aux riches ».
L'inflation par la demande est causée par un déséquilibre entre la demande et l'offre. Si la demande d'un produit ou d'un service essentiel excède l'offre, et que les producteurs ne peuvent ou ne veulent augmenter immédiatement la production, alors l'excès de demande va conduire à l'augmentation des prix.
On distingue l'inflation par les coûts, l'inflation par la demande et l'inflation par la monnaie. Dans la pratique, ces causes peuvent se superposer et se renforcer.
Quand il y a de l'inflation, mettons par exemple en zone euro, le pouvoir d'achat de chaque euro baisse, puisque les prix de ce qu'on achète avec augmentent. Ce qui signifie aussi que chaque euro emprunté coûte, en termes réels (c'est-à-dire en baguettes de pain, en kg de carottes, etc.), moins cher à rembourser.
Pour protéger son argent en cas de crise financière, il est important de placer son argent de façon à sécuriser un maximum son épargne quand on en a. Le meilleur moyen de se protéger est de ne pas laisser tout son argent sur son compte courant ou sur des comptes épargnes.
Placer sur un livret bancaire
Il ne s'agit pas de la recommandation la plus attractive et pourtant, économiser ces 100 euros est certainement la meilleure chose à faire. L'investissement démarre toujours avec un capital de départ. Cela permet de diluer le risque et maximiser ses gains futurs.
Le Livret A, "mieux que rien"
Dans l'ordre des placements, le livret A arrive en troisième position, derrière l'immobilier et l'assurance-vie. En temps d'inflation, ce livret réglementé a toujours la cote : 23 milliards d'euros supplémentaires y ayant été déposés depuis le début de l'année 2022.
Une autre manière de préserver son capital des mouvements inflationnistes est d'investir dans l'immobilier. Les solutions locatives comportent des conventionnements de loyers sur l'inflation, et notamment sur l' Indice de Référence des Loyers (IRL) pour les dispositifs Pinel ou Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP).
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.
L'inflation peut pénaliser la compétitivité d'une économie et le commerce extérieur (les produits importés peuvent devenir moins chers que les produits domestiques). L'inflation pénalise surtout l'épargne en entraînant une perte de valeur des sommes épargnées et en diminuant le taux de rendement.
En cas de baisse des prix de l'immobilier, les loueurs qui subissent également l'inflation se retrouveront appauvris et pourraient donc vouloir augmenter le montant des loyers, ce qui représenterait aussi une perte de pouvoir d'achat pour les ménages qui sont locataires.
L'inflation est un danger pour l'épargne faiblement rémunérée. L'inflation érode passivement le pouvoir d'achat des placements faiblement rémunérés. En effet, les placements garantis de type livret A ou les fonds euros des assurances-vie ont des rendements très faibles, bien souvent en dessous du taux d'inflation.
Les sommes laissées sur les comptes courant ont l'avantage d'être disponibles immédiatement, mais, avec une inflation qui devrait dépasser les 5 % d'ici la fin de l'année, si le support de placement rémunère moins que l'inflation alors l'appauvrissement est inévitable.
Oui. Mais seuls les clients (particuliers, indépendants, petites et moyennes entreprises) détenant plus de 100 000 € dans une banque ou une entreprise d'investissement qui vacillerait peuvent être mis à contribution.
310 milliards d'euros de plus
Avec 46,2 milliards d'euros de PNB en 2021, BNP Paribas arrive largement en tête. La banque de la rue d'Antin dépasse nettement les 36,8 milliards du Groupe Crédit Agricole, qui intègre l'entité cotée Crédit Agricole SA et les caisses régionales.
Résumons : environ un mois de dépenses (récurrentes et non récurrentes) à conserver sur son compte courant. Ensuite, il est conseillé de placer l'équivalent de 2 à 4 mois de revenus sur le Livret A, le LDDS ou le LEP, pour l'épargne de précaution, disponible à tout moment en cas de coup dur.
A l'heure actuelle, seul le SMIC est indexé sur l'inflation afin de protéger les salariés les plus fragiles : le salaire minimum a ainsi été revalorisé de 2,01% le 1er août dernier, après avoir connu une hausse de 2,65% en mai de la même année, pour s'établir aujourd'hui à 1 329,05 euros net.
Pour juguler l'inflation, il faut tempérer la croissance de la masse monétaire et réduire la demande. C'est un langage économique dur à entendre pour les citoyens, mais la distribution d'argent gratuit ou la hausse des salaires, historiquement, a toujours alimenté l'inflation.
Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.