“Le premier pas, mon fils, que l'on fait dans le monde Est celui dont dépend le reste de nos jours.” “L'univers m'embarrasse et je ne puis songer que cette horloge existe et n'ait pas d'horloger.” Vos avis (65) : “L'intérêt que j'ai à croire une chose n'est pas une preuve de l'existence de cette chose.”
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
1694 - 1778. "Un républicain est toujours plus attaché à sa patrie qu'un sujet à la sienne, par la raison qu'on aime mieux son bien que celui de son maître." "Les préjugés sont la raison des sots." "Les hommes sont des machines que la coutume pousse, comme le vent fait tourner les ailes d'un moulin."
De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine").
Il y critique le fanatisme religieux et les superstitions et prône la tolérance entre les religions. Calas est réhabilité en 1765.
La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Persuadé que la fortune des nantis profite aussi aux plus démunis, il propose une des premières théories du ruissellement : réinvesties dans l'économie, les ressources des riches stimulent croissance et emploi.
Voltaire y découvre la monarchie parlementaire et libérale anglaise dont il tire les Lettres philosophiques (1734), éloge d'une société où s'exerce librement le progrès des arts et des sciences. En filigrane, c'est la société française qui est critiquée, ses mœurs, ses coutumes ainsi que les privilèges de sa noblesse.
Candide retrouve finalement Cunégonde et choisit de vivre une vie simple, concluant que « il faut cultiver notre jardin ». Quel est le message de Candide de Voltaire ? Candide est une critique satirique de la philosophie de l'optimisme incarnée par le personnage de Pangloss.
Très célèbre de son vivant, Voltaire reste d'actualité plus de deux siècles après sa mort. Ses combats contre l'intolérance et le fanatisme religieux n'ont rien perdu de leur pertinence, ainsi que l'a démontré le succès en librairie de son Traité sur la tolérance (1763) après les attentats de 2015.
Candide est également un conte philosophique car il critique la société de l'époque et dénonce les maux qui la rongent : le fanatisme religieux, l'esclavage, l'absurdité de la guerre…
- Voltaire. Il prit pour sa devise: malheur est bon à quelque chose. Combien d'honnêtes gens dans le monde ont pu dire: malheur n'est bon à rien!
Le Poème sur le désastre de Lisbonne, ou examen de cet axiome, tout est bien est une œuvre de Voltaire parue en 1756.
Il diffuse ses idées philosophiques à travers des poèmes, des contes (Candide, Micromégas, L'Ingénu, Zadig), des essais historiques (Le Siècle de Louis XIV), des pièces de théâtre, ou encore via son Dictionnaire philosophique.
Les textes de Voltaire sont incontestablement trop subversifs pour le régime et l'Eglise catholique qui inscrit "Candide", "livre pernicieux", sur la liste de l'Index. Lorsqu'il meurt en 1778, on interdira à Voltaire des obsèques religieuses. Il sera finalement transféré au Panthéon en 1791.
Une définition qui dénonce le fanatisme
Il s'attaque aux fanatiques : "le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère." Voltaire associe "fanatisme" et "superstition" en utilisant un parallélisme. Le fanatisme devient ainsi la superstition poussée à son paroxysme.
« Il faut cultiver notre jardin », dit Candide à Pangloss à la fin du célèbre conte philosophique Candide ou l'Optimiste ; Voltaire précise que le jardin d'Eden n'a pas été créé pour que l'homme trouve le repos mais pour qu'il y travaille, qu'il exerce son talent.
La guerre aurait avant tout une légitimité esthétique : Voltaire la montre ironiquement comme un spectacle (champ lexical du spectacle, conception théâtrale de la guerre : « héroïque »), puis il décrit de façon très réaliste ses conséquences avec les massacres de civils.
Mais l'utopie sert à l'auteur à développer une critique. Par contraste la perfection du monde de l'Eldorado vient souligner l'ampleur du mal qui ravage et ronge le monde, elle montre les défauts de la société contemporaine de Voltaire.
Ils s'opposent à propos de la société et de la religion. Voltaire croit à l'échange, au progrès quantitatif, garant du progrès moral. Rousseau s'inquiète d'une société fondée sur la course au profit et au chiffre ; il récuse la confusion de l'augmentation et du progrès.
Les valeurs essentielles défendues par les hommes des Lumières dans toute l'Europe sont la tolérance, la liberté et l'égalité. Ces valeurs débouchent, en Angleterre, en Amérique et en France, sur la définition de nouveaux droits naturels et sur une séparation des pouvoirs politiques.
Voltaire use d'ironie pour faire une critique de la noblesse. Le nom de famille du baron est ridicule : "Thunder-ten-tronckh". Les sonorités sont dures, il y a un côté grotesque, des sonorités anglaises aussi. La raison pour laquelle la famille est noble est absurde : "car son château avait une porte et des fenêtres".
Un repère incontournable. En Seconde, le programme met l'accent sur l'acquisition de repères d'histoire littéraire. Avec Candide, les élèves découvrent la société du XVIIIe siècle, les combats des Lumières, les débats philosophiques de l'Europe moderne.
On l'a quelque peu pervertie par un tour individualiste en parlant de « son jardin », alors que Candide préconise: « Il faut cultiver notre jardin. » Comprendre: chacun doit exercer ses talents, chacun doit faire sa part du travail pour faire progresser la société.