Agent susceptible de provoquer des mutations de l'ADN (étape initiale de la cancérogenèse) à condition que cette mutation porte sur des gènes impliqués dans le processus de cancérogenèse. Les agents dits cancérogènes directs sont également mutagènes.
Les rayons UV agissent en formant des liaisons entre thymines adjacentes qui vont bloquer l'action de l'ADN polymérase. S'en suivent alors des erreurs lors de la synthèse de la nouvelle molécule d'ADN. Ces erreurs peuvent conduire à la mort de la cellule ou à sa cancérisation.
Mutagènes (M) : substances et préparations qui, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peuvent produire des défauts génétiques héréditaires ou en augmenter la fréquence.
Les mutations surviennent à cause d'erreurs dans la séquence d'ADN. Ces mutations peuvent être spontanées ou induites par des agents mutagènes. Il existe trois types de mutations ponctuelles (qui n'affectent qu'un nucléotide).
mutation par substitution : remplacement d'un (ou plusieurs) nucléotides par un autre (ou plusieurs autres) ; mutation par insertion : ajout d'un ou plusieurs nucléotides ; mutation par délétion : perte d'un ou plusieurs nucléotides.
Il est possible de distinguer 3 grandes classes de mutations : les substitutions nucléotidiques, les insertions/délétions de quelques nucléotides et les remaniements géniques de grande taille.
L'effet mutagène (ou atteinte génotoxique) est une étape initiale du développement du cancer. Toxique pour la reproduction ou reprotoxique : produit chimique (plomb par exemple) pouvant altérer la fertilité de l'homme ou de la femme, ou altérer le développement de l'enfant à naître (avortement spontané, malformation…).
des mutations peuvent apparaître tout au long de la vie sur l'ADN de n'importe quelle cellule ; elles sont alors transmises à la lignée des cellules filles. Ces dernières peuvent, dans certains cas, devenir des cellules tumorales puis former un cancer.
La transmission des mutations peut se faire de deux façons : Le mode autosomique récessif : seuls les homozygotes pour l'allèle muté sont atteints. Les hétérozygotes sont sains. Le mode autosomique dominant : les homozygotes pour l'allèle muté et les hétérozygotes sont atteints.
Le danger des UVB pour l'ADN
D'un point de vue moléculaire, l'effet cancérigène du rayonnement UV solaire s'explique par sa capacité à endommager l'ADN des cellules cutanées. C'est la lumière UVB (290-320 nm), la plus énergétique (Figure 1), qui est la plus dommageable pour le génome.
Comme les UV B, les rayons UV A du soleil peuvent altérer l'ADN. Des chercheurs français ont élucidé le mécanisme. Les rayons du soleil ont des effets délétères sur la peau, notamment parce qu'ils modifient l'ADN des cellules.
Les ultraviolets c, dont les longueurs d'onde sont les plus petites (de 200 à 280 nanomètres), sont les plus énergétiques et les plus efficacement absorbés par l'adn. Les ultraviolets b (de 280 à 320 nanomètres) et les ultraviolets a (de 320 à 400 nanomètres) ont des énergies plus faibles que celles des ultraviolets c.
Génome : Ensemble de l'information génétique d'un organisme contenu dans chacune de ses cellules sous la forme de chromosomes. Le support matériel du génome est l'ADN, sauf chez certains virus où il s'agit d'ARN.
Le gène TERT code pour l'enzyme télomérase, nécessaire au maintien de la longueur des télomères au cours de la division cellulaire. Sa surexpression dans différents types de cancers conduit à l'immortalisation, participe à la prolifération, à l'invasion et à la dédifférenciation.
Les plasmides participent aux transferts horizontaux de gènes, donc entre espèces et populations différentes. Ils concourent à la dissémination de gènes conférant des avantages sélectifs (par exemple des résistances aux antibiotiques, à des biocides ou encore des facteurs de virulence).
La maladie génétique et la mutation
Ces deux modes de transmissions sont liés au chromosome X (chromosome mitochondrial). Dans les cellules sexuelles, l'homme possède un chromosome X et un chromosome Y.
Les mutations peuvent avoir lieu dans les cellules germinales.
1. Changement radical et profond. Synon. conversion, transformation.
Ceux-ci comprennent notamment les agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) définis à l'article R. 4412-60 du code du travail. Les ACD peuvent être produits ou utilisés de façon volontaire. Ils peuvent aussi être émis au cours d'un procédé (poussières, fumées, vapeurs, etc.)
Quels sont les produits CMR
Les plus connus sont l'amiante, les poussières de bois, le nickel, le cobalt, les fumées de cigarette, … La liste compte, à ce jour, plus de 380 CMR différents.
Définition et cadre réglementaire
Les substances chimiques seules ou en mélanges peuvent présenter divers effets nocifs pour la santé humaine. Certaines d'entre elles peuvent ainsi être cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction. Elles sont alors dites « CMR ».
En génétique, mutation est souvent synonyme de maladie. En effet l'endommagement de l'ADN au cœur de nos cellules peut donner lieu à une cellule défaillante et ainsi être le point de départ d'une maladie génétique ou d'un cancer.
Les mutations ponctuelles
Une mutation ponctuelle concerne un ou plusieurs nucléotides d'un seul gène. On peut citer : La mutation non-sens : un codant qui spécifie un acide aminé est remplacé par un codon-stop. La mutation faux-sens : dans ce cas, un nucléotide vient en remplacer un autre.
On parle de mutation « non-sens ». En cas de mutation non-sens, la lecture s'arrête et la protéine produite est incomplète. En génétique, on représente les coodns d'arrêt par la lettre "X". Dans ce cas on note la mutation en comptant des codons (groupe de 3 nucléotides) et non des nucléotides isolés.