Tout est dit ou suggéré : le néo-colonialisme, le régime présidentiel perverti, le parti unique, la censure, la disparité des fortunes, le mépris de l'individu, l'inégale répartition des conquêtes de l'indépendance, le chômage, la paupérisation, le verbalisme ».
Les soleils des indépendances dénonce avec ironie le manque d'ouverture politique mais aussi l'absence de liberté humaine, qui réduit l'homme à la pauvreté économique, morale et intellectuelle.
introduction: Véritable chef-d'œuvre littéraire, Les Soleils des indépendances d'Ahmadou Kourouma a été écrit en 1968 en réaction aux régimes politiques africains issus de la décolonisation.
Les personnages traduisant mieux le pessimisme qui se dessine à travers le récit de Kourouma sont le couple Fama / Salimata, Tiécoura, le féticheur, Balla, le vieux sorcier, féticheur de Togobala et Hadj Abdoulaye, le marabout réputé de la capitale.
Fama, dernier descendant d'une grande dynastie, est noyé dans l'anonymat des Malinkés, et donc rabaissé, dévalorisé.
Dans l'œuvre d'Ahmadou Kourouma, la stérilité est le mal dont souffre Salimata épouse de Fama. Cette stérilité proviendrait de l'excision et du viol dont elle a été victime.
Si Fama participe à la lutte contre la colonisation française, c'est pour des raisons absolument subjectives : pour se venger surtout de la spoliation de sa chefferie. Sinon le héros de Kourouma se sentait parfaitement à l'aise à l'époque coloniale.
Le personnage principal est un personnage central qui agit en tant que substitut du public, vous vivez l'histoire à travers ses yeux. Le personnage principal est impliqué dans l'histoire, interagit avec les personnages secondaires et est personnellement impacté par le conflit principal de l'intrigue.
Dans les romans de Kourouma, le lecteur remarque également le souci de l'auteur de transmettre les valeurs culturelles malinké à travers un style de narration qui s'apparente à celui d'un conteur traditionnel et se caractérise par la mise en abîme des paroles de la vie africaine, l'emploi des proverbes et des ...
À titre d'exemple, les parents de Salimata font une présentation de Mariam, la femme qui est sur le point de devenir la deuxième épouse de Famapour aider Salimata dans son service rendu à son mari (Kourouma, 1970, p. 151). Cela montre que la femme existe pour servir l'homme.
Etant lui-même ivoirien d'origine Malinké, Kourouma est un prince par ses origines. Il s'est inspiré sur lui-même pour créer le personnage Fama. Venant de la même région que l'auteur, Fama est un prince Malinké, dernier descendant des Doumbouya du Horodougou n'a pas été épargné pas le vent des indépendances.
Salimata est désignée comme victime sacrificielle mais aussi victime innocente, personnage type de l'opération de séduction du lecteur dépositaire des vraies valeurs cautionnées par le roman[10].
➡️Abdoulaye : C'était un marabout renommé, « Longtemps avant de le voir, Salimata avait entendu parler du marabout sorcier Hadj Abdoulaye ». Il essaiera d'abuser de cette dernière, et reçut d'elle un coup qu'il n'oubliera pas. ➡️Mariam : Elle n'apparaît pas beaucoup dans le texte.
Les personnages secondaires viennent aider le personnage principal ou lui nuire dans la réalisation de sa quête. Ils sont dotés de caractéristiques qui les rendent crédibles, mais généralement, celles-ci sont décrites plus globalement. Les personnages figurants apparaissent rapidement dans l'histoire.
Si on franchit un degré de plus, on aborde des œuvres comme Une vie de boy, de Ferdinand Oyono, et les Bouts de bois de Dieu, du Sénégalais Ousmane Sembene, dont on peut dire qu'elles constituent, chacune à sa manière, une véritable remise en question du système colonial français.
C'est un mouvement social et littéraire qui dénonçait la situation de mendiant culturel du nègre américain. Le mouvement manifeste sa volonté aussi de réhabiliter un long passé déformé par l'idéologie esclavagiste : c'est une quête spirituel.
Ainsi , les Doumbia descendent de maghan Camara , donc des Camara. Selon la légende, la première personne appelée Doumbia s'appelait en réalité Kourimaké ou encore Kourouma. Kourimaké ou encore Kourouma fût une personne connue et respectée en son temps.
Entre 1920 et 1945, il s'est développé ce qu'il convient d'appeler littérature de consentement. Elle comporte plusieurs veines. La première veine est constituée de romans d'apologie. Des africains, séduits par la civilisation française, chantent les bienfaits de la « Douce France ».
Franklin Clinton est un jeune afro-américain issu des banlieues modestes de Los Santos, il s'agit d'un ancien gangster repenti.
A / Le personnage principal
Le personnage principal est celui au travers des yeux duquel le lecteur suit l'histoire. Souvent, il s'agit du narrateur. En fait, son point de vue est l'angle de vue du récit, donnant un meilleur aperçu du héros, vu de l'extérieur.
C'est un roman de 195 pages et 3 parties. Chaque partie contient des chapitres titrés. L'œuvre est publiée par les éditions Points. Le texte intégral émane des Editions du Seuil en janvier 1970.
Le désenchantement dans le Dernier jour d'un condamné de Victor Hugo (S.A) Durant le XIXe siècle, dans l'époque du romantisme, le roman autobiographique du Dernier jour d'un condamné de Victor Hugo, publiée en 1829, démontre un repli sur la vie intérieure dans les lignes 1941 à 2022.
Pour Fama, c'est la vie en ville qui s'éteint sous la pluie, entre misère et stérilité. Au contraire, le retour à Togobala pour les funérailles du cousin coïncide, pour le héros, avec la possibilité de prendre comme deuxième épouse la jeune veuve Mariam : une femme qui a déjà eu « un ou deux enfants » (SI, p.