C'est le cas par exemple dans le vers « ayant l'expansion des choses infinies » : la diérèse sur le terme expansion permet de faire entendre l'expansion dont parle Baudelaire ! Ou encore ce vers : « en se ré-fu-gi-ant dans l'o-pi-um immense ».
Prononciation en deux syllabes d'une séquence qui comporte deux sons formant habituellement une seule syllabe (par exemple « nuage » [nɥaʒ] prononcé [nyaʒ]). [En versification française, la diérèse est de règle lorsque le i est précédé de deux consonnes, dont la seconde est r ou l.
Lorsque deux voyelles sont placées côte à côte et comptent pour deux syllabes, c'est une diérèse.
Si les deux voyelles doivent être prononcées d'une seule émission de voix, on dit qu'il y a synérèse ; si au contraire on les sépare, on dit qu'il y a diérèse. Ces divergences s'expliquent par le latin et par l'histoire de la langue.
Une strophe formée de trois vers est appelée tercet. Une strophe formée de quatre vers est appelée quatrain. Une strophe formée de cinq vers est appelée quintil.
Noms basés sur la métrique
Les vers de 1 à 12 syllabes sont appelés : monosyllabe, dissyllabe, trisyllabe, tétrasyllabe (ou quadrisyllabe), pentasyllabe, hexasyllabe, heptasyllabe, octosyllabe, ennéasyllabe, décasyllabe, hendécasyllabe, alexandrin (ou dodécasyllabe).
La synérèse s'oppose au phénomène appelé diérèse, c'est-à-dire la prononciation des voyelles dans la même position avec un hiatus entre elles ou l'hiatus étant éliminé par l'introduction d'une semi-consonne ou d'un coup de glotte.
synérèse
1. Fusion de deux voyelles contiguës en une seule syllabe, la première devenant une semi-voyelle (par exemple souhait [su∊] prononcé [sw∊]).
Il y a un enjambement et un rejet lorsque les mots qui complètent le sens d'un vers se trouvent au vers suivant.
La césure correspond à une pause ou à un arrêt dans un vers dont elle ne doit pas briser le sens. La césure marque le rythme du poème. Dans le cas des alexandrins classiques, la césure peut être au même endroit que l'hémistiche.
contre-rejet, contre-rejets (Réf. ortho. contrerejet)
Procédé consistant à placer en fin de vers un mot ou un groupe de mots appartenant, par la construction et le sens, au vers suivant.
Le retour de manière régulière, en fin de vers, du même son vocalique constitue une rime. On appelle rime féminine toute rime terminée par un e muet.
En poésie, pour compter les syllabes d'un vers, il faut prendre en compte la règle dite des e muets. On compte le e lorsqu'il est placé devant une consonne et on ne le compte pas lorsqu'il est placé devant une voyelle, ou bien lorsqu'il est en fin de vers.
Un poème en vers libres est un poème qui ne présente aucune structure définie. Les vers sont de longueur variable et peuvent être rimés ou non. Le poème en vers libres n'est pas nécessairement constitué de strophes et ne respecte pas un rythme fixe, c'est-à-dire que le nombre de pieds par vers est variable.
Dans la versification, on applique la diérèse ou la synérèse parmi les procédés qui visent à obtenir le nombre nécessaire de syllabes dans les vers.
Une allitération est une répétition d'un même son produit par des consonnes (son consonantique). Une assonance est une répétition d'un même son produit par des voyelles (son vocalique).
L'effet qu'elle produit consiste à étaler le mot, ce qui peut lui conférer de la solennité, le mettre en relief, le rendre plus chantant, faire attendre le lecteur... La rupture de la règle (prononciation en synérèse) peut créer l'effet inverse.
🔹 L'hiatus est la succession de deux voyelles prononcées dans deux syllabes différentes, soit à l'intérieur d'un mot (oasis, déhanché, coordination...), soit à la limite de deux mots, c'est-à-dire à la fin d'un mot et au début du suivant.
L'oxymore, aussi appelé « oxymoron », réunit des mots de sens opposé, souvent un nom et un adjectif. La littérature classique nous a fourni les plus beaux.
acrostiche
Poème dont les initiales des vers, lues verticalement, composent un mot (nom de l'auteur, du dédicataire, terme clef).
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, / Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. Ces vers sont les deux premiers de « Demain, dès l'aube », poème de Victor Hugo dédié à sa fille Léopoldine décédée.
On appelle alexandrins les vers de 12 syllabes, décasyllabes les vers de 10 syllabes et octosyllabes les vers de 8 syllabes. Une strophe de 4 vers est appellée quatrain, une strophe de trois vers tercet et une strophe de 6 vers sizain. Un sonnet est composé de deux quatrains et deux tercets.
- une strophe de 2 vers s'appelle un distique - une strophe de 3 vers s'appelle un tercet - une strophe de 4 vers s'appelle un quatrain - une strophe de 5 vers s'appelle un quintil - une strophe de 6 vers s'appelle un sizain - une strophe de 8 vers s'appelle un huitain - une strophe de 10 vers s'appelle un dizain → Un ...