Pour Sartre, l'absurde, c'est avant tout la « contingence » de l'être-en-soi, l'injustifiabilité des objets du monde. La condition humaine apparaît également comme absurde dans la mesure où l'homme ne peut devenir le fondement objectif de sa propre existence, ne peut être à la fois « en-soi » et « pour-soi ».
Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis“, Sartre pose la thèse suivante : “Je suis, j'existe”. Autrement dit il affirme que la pensée elle-même suppose l'existence qui reste première. L'homme est avant tout sujet, une sorte d'existence impersonnelle, une “existence sans existant”.
Qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé : Ce raisonnement absurde aboutit à un non-sens. Il est absurde de croire aux revenants. 2. Qui parle ou agit d'une manière déraisonnable : Vous êtes absurde de vous obstiner.
Le but du théâtre de l'absurde n'est ni de transmettre des informations, ni de présenter les problèmes ou destins de personnages : il ne repose pas sur l'imitation de la réalité (la mimésis d'Aristote). Son but est de présenter la situation fondamentale, particulière, d'un individu englué dans l'absurdité du monde.
L'existentialisme, c'est, schématiquement, l'idée que l'on n'existe que par ses actes. L'absurde, c'est le sentiment, l'intime conviction que la vie n'a pas de sens. L'existentialisme, lui, cherche bien un sens à la vie...
La conscience humaine, selon Sartre, est pouvoir de néantisation et liberté : elle s'oppose en tout point à l'en-soi, l'être plein, massif et opaque des choses. Ainsi, condamné à une liberté absolue, l'homme doit-il inventer son chemin.
De là le premier principe de l'existentialisme : l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait 2. Pour les objets c'est l'inverse. Sartre prend l'exemple du coupe papier ; il existe un concept de coupe papier qui définit une certaine utilité, une fonction précise de cet objet.
Ce concept a été défini par Camus dans Le Mythe de Sisyphe (1942), repris dans L'Etranger (1942), puis au théâtre dans Caligula et Le Malentendu (1944).
Les origines de l'absurde
L'apparente absurdité de la vie est un thème existentialiste que l'on trouvait chez Jean-Paul Sartre et Albert Camus. Mais Beckett ou Ionesco réfutaient toutes influences de courant philosophique.
aberrant, abracadabrant, contradictoire, à dormir debout, faux, fou, illogique, inadmissible, incohérent, inconséquent, incroyable, inepte, injustifié, irrationnel, irréaliste, irréfléchi, paradoxal, sans queue ni tête, ubuesque.
L'homme absurde habite un monde dans lequel il doit accepter que « tout l'être s'emploie à ne rien achever », mais c'est un monde dont il est le maître. Et Camus, qui fait de Sisyphe le héros absurde, écrit qu'« il faut imaginer Sisyphe heureux ».
Incapable de donner un sens à sa vie – ni signification ni direction –, il éprouve l'absurde de son existence, sans pour autant le penser consciemment, lucidement. C'est en ce sens qu'il est un étranger radical, parce que son étrangeté trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommée ni, par suite, dépassée.
absurdité
1. Caractère de ce qui est absurde : L'absurdité de cette discussion est évidente. 2. Action ou parole absurde, ineptie, sottise : Il débite des absurdités.
Sartre définit la liberté comme : “L'être même du Pour-soi qui est« condamné à être libre ».”Être libre” ne signifie pas “obtenir ce que l'on a souhaité”, mais plutôt “déterminer par soi-même ce que l'on souhaite” (au sens large de choisir). En d'autres termes le succès n'est pas important par rapport à la liberté.
Le désespoir : Sartre montre que l'homme ne peut pas compter sur des possibles qui seraient donnés à l'avance, car le possible ne préexiste pas au réel. On ne peut pas savoir d'avance ce qui va se passer et il est donc vain de compter sur un vague espoir.
La philosophie de l'absurde procède du sentiment d'une existence injustifiée. La conscience alors du défaut d'être se substitue à celle de la plénitude, toute finalité s'absente et le langage, privé de ses fins communicatives et signifiantes, se consume en lui-même et se défait.
Qu'est-ce que l'absurde selon Camus ? Lorsque Camus parle de l'absurde, il fait référence à l'absurdité de la condition humaine. Selon Camus, l'homme cherche toujours un sens au monde, un sens à son existence sur terre, un sens à ses actions. Or le monde dans lequel nous vivons n'a pas de sens.
L'absurde nait exactement d'une confrontation des deux, entre le désir éperdu de clarté qui résonne au plus profond de l'homme et le monde irrationnel, entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde. L'absurde est leur seul lien.
Philosophie qui affirme le primat de l'existence vécue et qui refuse de réduire ce vécu à un concept, une définition ou une essence. L'existentialisme s'oppose donc à l'essentialisme. On distingue en général deux grands courants à l'intérieur de ce courant philosophique.
La thèse de la conférence tient en une phrase : la philosophie existentialiste est une philosophie humaniste, qui place la liberté humaine au-dessus de tout. Ou, comme le dit Sartre en termes philosophiques : “l'existence précède l'essence“.
L'existentialisme est une thèse qui dit en bref que l'être humain n'est jamais vraiment « quelque chose » de fini, mais qu'il se construit au fur et à mesure de ses actes. C'est le fameux « l'existence précède l'essence » de Sartre : cela veut dire que notre action humaine précède « qui nous sommes ».
Sartre considère l'inconscient comme du conscient qui refuse choisit de se taire, de s'assumer, autrement dit, comme une conduite de mauvaise foi. Le principe explicatif ne doit donc pas, pour Sartre, être recherché dans des forces obscures psychanalytiques, mais bel et bien directement dans la conscience humaine.
Être libre, chez Sartre, c'est se jeter dans le monde, de se perdre en lui pour tenter de le modifier, d'agir sur lui. La liberté est un néant au sein de la réalité-humaine (Etre pour soi). Ce néant qu'est l'homme sous-tend un inaccomplissement : l'homme est toujours à faire.