Pour Épicure, c'est très simple, le plaisir est le bien et la souffrance est le mal. Mais derrière cette apparente simplicité se cache un système moral complexe qui nécessité l'usage de la raison afin de bien distinguer les « bons plaisirs » et écarter les « mauvais plaisirs ».
La sagesse épicurienne ou la modération des désirs
Il faut donc se mettre en état de goûter du plaisir dans la vie, de profiter des bons moments, et même de chaque jour, de chaque instant, ce que dit la célèbre maxime latine qui reflète l'enseignement d'Epicure : Carpe diem, « cueille le jour ».
Mais, pour Epicure, le bonheur ne réside ni dans le confort matériel ni dans la simple satisfaction des plaisirs. Il advient lorsque l'homme atteint la tranquillité de l'âme, c'est-à-dire lorsqu'il ne subit plus ni trouble ni douleur.
« Il (i. e. Épicure) a établi un premier groupe, celui des désirs naturels et nécessaires ; un second, celui des désirs naturels, mais non nécessaires ; un troisième enfin, celui des désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.
« l'épicurisme propose un idéal de bonheur individuel et une vision du monde où ni les dieux, ni même la mort ne sont à craindre, car si tout l'univers est composé d'atomes éternels et indestructibles, l'homme ne doit rien à l'initiative des Dieux. »
L'ataraxie est donc, pour Epicure, le plus grand plaisir, et le plus grand bien. La privation de toute douleur, physique et psychique, va ainsi déterminer le souverain bien. En outre, le plaisir que procure l'ataraxie ne peut être amplifié ni augmenté, puisqu'il est stable.
Aimable, beau, charmant sont des synonymes de "agréable".
L'épicurien vit donc à la fois d'ascétisme (une vie sans superflu) et de jouissance des bons plaisirs dont l'amitié et la philosophie sont parmi les plus précieux. Selon Épicure, la vertu de la prudence est indispensable pour atteindre le bonheur. Elle indique à l'homme quels sont les bons et les mauvais plaisirs.
Pour être heureux, un homme doit s'abstenir d'avoir de l'aversion pour les choses qui ne dépendent pas de lui et transférer son aversion vers les choses qui dépendent de lui mais qui ne sont pas souhaitables, les « choses contraires à la nature », comme le dit Épictète (Enchiridion, 2 ).
Le plaisir est ressenti de façon viscérale alors que le bonheur est plutôt spirituel (ethereal). Le plaisir prend, le bonheur donne. Le plaisir peut être atteint avec des substances, mais ce n'est pas le cas du bonheur. Le plaisir se vit seul alors que le bonheur se vit en groupe social.
Qui recherche les plaisirs que la vie peut lui apporter. Exemple : Etre épicurien, c'est profiter des plaisirs simples de la vie ! Relatif à Epicure, philosophe grec du IVème siècle avant J.C. qui privilégiait les besoins primaires du corps.
Un mode de vie simple et autosuffisant
L'autosuffisance est donc loin d'être inatteignable, pour Epicure, qui enjoint ici ses disciples à contrôler leurs désirs en étant capable de les limiter aux besoins les plus simples, c'est-à-dire les désirs naturels et nécessaires.
Epicure dénombre trois types de désirs : désirs naturels et nécessaires (boire, manger, dormir) désirs naturels et non nécessaires (sexe) désirs non naturels et non nécessaires (richesse, gloire…)
Le plaisir est, en effet, considéré par nous comme le premier des biens naturels, c'est lui qui nous fait accepter ou fuir les choses, c'est à lui que nous aboutissons, en prenant la sensibilité comme critère du bien.
Les désirs naturels nécessaires sont par exemple manger, boire, dormir, etc. Ces désirs sont nécessaires à la bonne santé du corps dont la structure atomique doit être préservée pour que les atomes sphériques qui forment l'âme ne se dispersent pas provoquant ainsi la mort.
les désirs naturels nécessaires i) à la survie (satisfaire les besoins vitaux) ou ii) au bonheur (éviter la douleur, philosopher, avoir des amis) ; les désirs naturels non nécessaires aux deux finalités (ex : le désir sexuel, les satisfactions esthétiques).
Confucius. “Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu'il réside dans la façon de la gravir.”
Qui ne songe qu'au plaisir, qui s'adonne aux plaisirs matériels ; sensuel.
HÉDONISTE : Définition de HÉDONISTE.
Le mot épicurien , au féminin épicurienne , désigne une personne qui profite de la vie, qui recherche le plaisir dans la vie, en particulier avec la nourriture. Au départ, ce mot qualifiait une personne adepte de la doctrine philosophique d'Épicure, un philosophe grec de l'Antiquité.
Définitions de « profiteur »
L'hédonisme (du grec ancien : ἡδονή / hēdonḗ, « plaisir » et du suffixe -ισμός / -ismós) est une doctrine philosophique attribuée à Aristippe de Cyrène selon laquelle la recherche de plaisirs et l'évitement de souffrances constituent le but de l'existence humaine.
Bon vivant, personne qui aime les plaisirs de la vie. Synonyme : épicurien, jouisseur.