C'est en ce sens que Socrate parle d'ignorance : ce que la personne ignorait avant l'éducation, c'est ce qu'était vraiment la mort, la vie, la santé, la souffrance, etc., pour elle. Jusque-là, ces termes étaient des abstractions impersonnelles ; l'éducation leur donne vie et permet à chacun de se les approprier.
Socrate s'adresse autant aux savants qui croient posséder un savoir qu'aux ignorants qui nient qu'il leur manque des éléments. Le savant comme l'ignorant prennent leurs convictions pour la réalité et méconnaissent leur ignorance. Ils ne cherchent plus à connaître puisqu'ils croient savoir !
En philosophie, l'ignorance est l'écart entre la réalité et la perception que l'on en a. Cet écart peut être la conséquence d'un préjugé, d'une illusion, d'une erreur de logique, d'un biais de la pensée ou tout simplement le fait de ne pas savoir.
Ainsi Socrate a dit qu'il n'y a avait qu'une chose qu'il savait c'était qu'il ne savait pas. L'ignorance, suivant ce sens, est peut être ce qui nous permet d'avancer pas à pas vers la vérité, en étant un point de départ dont nous devons convenir pour ne pas être dans l'illusion et le préjugé.
1. Fait de ne pas savoir quelque chose, de ne pas être au courant de quelque chose : Être dans l'ignorance des projets de quelqu'un. 2. Défaut de connaissances ou manque d'expérience portant sur un domaine donné : J'avoue mon ignorance sur ce point.
Il dénote d'un manque d'intelligence émotionnelle, et il peut aussi entraîner de graves conséquences sur l'autre personne. Cela revient à des tentatives de contrôle et d'humiliation de l'autre. Dans tous les cas, cela n'a rien de positif dans une relation. Ignorer quelqu'un, c'est le mépriser et même l'annuler.
Socrate cherche donc à montrer que les vertus morales particulières (par exemple : la justice, le courage, la tempérance, la piété, la sagesse) convergent toutes dans la vertu qui est une (en général), et, au-delà d'elle, en ce pour quoi la vertu est vertueuse ou l'excellence excellente, en vue de faire le bien.
Je défendrai la thèse selon laquelle, pour Socrate, vivre une vie philosophique signifie vivre en considérant que la raison, entendue comme la faculté de raisonnement et d'analyse en vue de la vérité sur toute chose, est notre faculté la plus haute et la plus essentielle.
“Connais-toi toi-même.” “Je ne suis ni Athénien, ni Grec, mais un citoyen du monde.” “Dans tous les cas, mariez-vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux ; et si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l'homme.”
Ainsi l'inscience de Socrate était une ignorance digne d'éloge ; de son propre aveu une science de son inscience. Donc ceux qui possèdent une grande quantité de connaissances, et qui avec cela s'étonnent de la quantité de choses qu'ils ne savent pas, ne peuvent précisément encourir le reproche d'ignorance.
L'expression « ignorance est le meilleur des mépris » signifie qu'il vaut mieux ignorer certaines choses plutôt que de les traiter avec mépris ou dédain. Cela peut se traduire par un silence ou une indifférence volontaire face à des comportements ou des paroles offensants.
L'ignorance provoque un tel état de confusion qu'on s'accroche à n'importe quelle explication afin de se sentir un peu moins embarrassé. C'est pourquoi moins on a de connaissances, plus on a de certitudes.
L'ignorance peut être masquée par un savoir apparent et prendre des formes différentes selon qu'elle résulte d'une erreur, d'une illusion ou d'un préjugé : ignorance corrigible dans l'erreur, tenace quand elle résulte d'une illusion. Il y a de très nombreux cas où nous croyons savoir ce qu'en fait nous ignorons.
La philosophie n'est pas un savoir dont on pourrait disposer, mais la disposition de celui qui aspire à la connaissance. Est philosophe celui qui à la suite de Socrate sait ne pas savoir. L'ignorance reconnue, elle est connaissance. Il y a dans la phrase de Socrate l'affirmation d'un savoir.
Les ignorants, qui n'ont pas conscience de leur ignorance. Quand on croit connaître les choses ou quand on croit que cela suffit, on ne peut pas désirer chercher à savoir plus, on ne peut donc pas philosopher.
- AP1 : Il faut toujours suivre ses propres principes, si on n'en a pas de meilleurs, et non les circonstances. + AP2 : Il ne faut pas suivre l'opinion de la multitude mais celle du juste (même si la multitude a le pouvoir de nous faire mourir).
Et, à moi-même comme à l'oracle, je répondis qu'il valait mieux être comme je suis. La conclusion de Socrate est donc, qu'effectivement, il n'y a personne de plus intelligent que lui, et, en cherchant à réfuter l'oracle, il n'a fait que confirmer sa parole.
“Le bonheur c'est le plaisir sans remords.” “Mieux vaut encore subir l'injure que la commettre.” “Le temps malgré tout a trouvé la solution malgré toi.” “Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge.”
Le test des trois passoires revisitées donnerait alors ceci : Est-ce que ce que je veux dire est vrai ? ou Est-ce que ce que je n'ose pas dire est vrai ? Est-ce que ce que je veux dire est bon ?
Socrate est sage de cette sagesse humaine qui consiste à reconnaître son ignorance, alors qu'il appartient aux dieux, et aux dieux seuls, de posséder le véritable savoir. Socrate va ensuite trouver d'autres hommes politiques réputés pour leur sagesse, mais chaque fois cette prétendue sagesse se révèle pure apparence.
Dans la phase de l'exhortation, Socrate nous invite à un examen de conscience pour reconnaître et assumer nos idées erronées et faire le constat de nos ignorances. La seconde phase est celle de la réfutation ou « purification de l'ignorance ».
Le philosophe doit donc rester humble et retenir ce mot profond qu'on attribue à Socrate : « Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien ». Loin de se confondre avec l'omniscience, la véritable sagesse consiste ainsi à reconnaître son ignorance.
Il existe plusieurs manœuvres destinées à maintenir cette ignorance : ne pas chercher, bloquer l'accès aux données, garder le silence, faire diversion, critiquer la « méthodologie », soupçonner les « motivations cachées » des chercheurs, mettre en doute leur crédibilité, ou encore invoquer « l'éthique ».