"Par définition, le cauchemar est un rêve désagréable et éprouvant où le sentiment prédominant est la peur. Les émotions peuvent ainsi devenir si intenses qu'elles amènent le dormeur à se réveiller.
Mauvais rêve et cauchemar
Contrairement aux mauvais rêves, dans lesquels le niveau de peur est modéré, le cauchemar est caractérisé par un niveau de peur excessif qui perturbe le sommeil et qui a un impact négatif sur la personne réveillée.
Les cauchemars surviennent souvent au cours d'une période où vous êtes très stressé. Peut-être avez-vous trop de travail, ou sentez-vous une tension ou un malaise parce que l'on attend trop de vous. La hantise de l'échec et de l'incertitude peuvent sans aucun doute mener à de « mauvais rêves ».
Communément, un cauchemar est un mauvais rêve. Le rêve, comme le cauchemar, consistent en les manifestations de l'activité cérébrale durant la nuit. Il apparaît durant la phase de sommeil paradoxal, la dernière phase du cycle de sommeil.
Hallucinations et sensations d'angoisses, la paralysie du sommeil peut parfois prendre des formes terrifiantes. Près de 10 % de la population en aurait déjà souffert, mais le Dr Daniel Neu se veut essentiellement rassurant.
Au cours d'une expérience de paralysie du sommeil, la personne se réveille sans pouvoir bouger, ni parler. Les seuls muscles actifs sont les muscles oculaires et les muscles respiratoires. La sensation est similaire à celle d'un rêve éveillé. Les crises sont le plus souvent courtes et n'excèdent pas quelques minutes.
Cette paralysie, qui génère une grande angoisse, serait due à une irruption du sommeil paradoxal dans l'état de veille: l'atonie musculaire caractéristique du sommeil paradoxal se poursuit bien que le sujet soit parfaitement conscient.
Comment se rendormir
Tout d'abord, il s'agit de rationnaliser son cauchemar et de revenir dans la réalité. Allumer la lumière, boire un verre d'eau permettent cet ancrage. Ensuite, les techniques de relaxation, en particulier la respiration peuvent aider à calmer le corps et l'esprit.
Le cauchemar provoque des émotions tellement intenses que des zones du cerveau déconnectées pendant le sommeil se reconnectent brusquement avec la réalité. C'est un peu comme si une "alarme de secours" se déclenchait pour mettre fin à un sommeil devenu insupportable. »
Les causes et conséquences des terreurs nocturnes
Elles sont toutefois facilitées par différents facteurs : une prédisposition génétique, une privation de sommeil, une activité physique intense, des éléments psychologiques comme les facteurs de stress, de la fièvre, la consommation d'excitants avant le sommeil.
En effet, 85 % des adultes font occasionnellement des cauchemars et 6 % d'entre nous en font au moins une fois par semaine. Même si faire un cauchemar n'est jamais très plaisant, de récentes études ont montré qu'ils étaient bénéfiques à notre santé.
70% des personnes prétendent qu'ils ont déjà fait un rêve qui s'est réalisé le lendemain. A moins de croire à une origine céleste de ces rêves, si on veut le mettre dans un modèle cognitif, il faut penser au fait qu'on crée des scénarios toutes les nuits, tout le temps. On ne se rappelle que d'une infime partie.
Il permet de réinitialiser le cerveau, et en particulier les fonctions cognitives : l'humeur, la mémoire, l'attention, etc. Autrement dit, plus l'on rêve – plus l'on cauchemarde (puisque 80 % des rêves sont désagréables) –, et plus on est en position de se refaire une bonne santé psychique.
Ne pas rêver : un phénomène rare
Cela est très rare et ne concerne que des cas bien précis. Par exemple, suite à un AVC, on observe parfois que des lésions au cerveau empêchent de produire des rêves.
Les cauchemars sont présents chez 18,6 % des personnes qui souffrent d'insomnie et sont fréquents quand il existe une psychopathologie ; ils font partie des symptômes du trouble de stress post-traumatique (TSPT) où ils sont notés dans 80 % des cas.
L'infidélité dans les rêves est une image de trahison, à l'égard du rêveur ou de la rêveuse. Mais c'est aussi une trahison à l'égard de soi-même. L'infidélité symbolise une contradiction entre différents désirs. Une partie de ce qui se déroule vient s'opposer et mettre à mal une autre partie de soi.
Les conséquences de cauchemars
Les cauchemars chroniques peuvent par contre causer des troubles du sommeil récurrents et ainsi affecter la qualité du sommeil. Le sommeil n'est plus récupérateur et la qualité de vie est perturbée (fatigue, irritabilité, inattention, anxiété).
Les rêves permettent de réguler les émotions. Pour certains cliniciens et chercheurs, les rêves sont une forme de « thérapie nocturne » qui aide à absorber et à intégrer les expériences émotionnelles personnelles, surtout les émotions négatives, dans la sécurité du sommeil.
Les cauchemars peuvent commencer vers l'âge de 2 à 3 ans, et sont plus fréquents entre 3 et 10 ans. Ensuite, ils surviennent moins souvent. Ils se produisent généralement en fin de nuit, pendant la phase du sommeil paradoxal. L'enfant se réveille soudainement avec une sensation d'angoisse.
Insomnie psychophysiologique
On parle aussi d'insomnie chronique. L'idée est que la personne souffre tellement de ne pas dormir qu'elle finit par avoir peur de se coucher et de ne pas réussir à s'endormir : c'est une insomnie qui se nourri elle-même !
On peut estimer que le fait de parler en dormant survient lorsque l'on est confronté à un épisode de stress ou un changement important dans son quotidien. Il s'agit peut-être aussi d'un comportement lié au rêve du dormeur. Aucune hypothèse n'a pour l'heure été avérée par la science.
Cette sensation est probablement due au relâchement musculaire qui se produit lors du passage de la veille au sommeil. Rien de grave toutefois: aucune pathologie n'a jamais été associée à cet effet que les médecins nomment la «myoclonie d'endormissement».