La Station s'appellera International Space Station, soit ISS, pour Station spatiale internationale, tout simplement. 1998 sera l'année du lancement des premiers modules russes et américains. Le 20 novembre un Proton lance Zarya, le premier module de la Station.
Vers la parité des astronautes
La désignation des commandants de l'ISS est une décision commune des cinq agences spatiales partie prenante sur l'ISS: Nasa (USA), Roscosmos (Russie), ESA (Europe), CSA (Canada) et JAXA (Japon).
Pour préparer les voyages spatiaux, tester les effets de l'espace sur la physiologie humaine ou éprouver la résistance de nouveaux matériaux, la Station spatiale internationale est un véritable laboratoire volant qui orbite au dessus de nos têtes.
Chaque module de la station a été envoyé dans l'espace par une fusée ou grâce à la navette spatiale américaine. Ils ont été ajoutés petit à petit aux modules déjà placés en orbite. Au début, la station ne comportait que deux modules : un américain, appelé Unity et un autre russe, Zarya.
L'ISS est gérée par cinq agences spatiales : la NASA (américaine), Roscosmos (russe), l'ESA (européenne), JAXA (japonaise) et l'ASC (canadienne). A l'origine, l'ISS est le résultat de la fusion de trois projets : la station américaine Freedom, la station soviétique Mir 2 et le laboratoire européen Columbus.
Mais pourquoi les États-Unis ont-ils écarté la Chine de l'expérience de l'ISS ? Ce refus tient à un seul homme : Frank Wolf. Ce membre du Congrès américain a passé sa carrière, année après année, à faire tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher la Nasa de travailler avec la Chine à quelque titre que ce soit.
[*] Cette vitesse de 28 000 km/h est un minimum pour que l'ISS ne retombe pas sur Terre car la station est soumise d'une part à l'attraction terrestre qui l'attire vers notre planète et d'autre part à sa vitesse qui l'en éloigne.
Le 28 septembre 2022, l'Italienne Samantha Cristoforetti est devenue la première Européenne à prendre les commandes de la Station spatiale internationale (ISS), à quelque 400 km en orbite autour de la Terre. Elle a remplacé le Russe Oleg Artemyev qui va rentrer sur Terre.
Des stations spatiales privées à la succession
Si la Nasa pointe sa vetusté, une autre raison justifie la fin de l'ISS: l'ascendance du secteur privé dans le domaine spatial. L'agence américaine entend passer le flambeau au secteur privé.
Cette plateforme scientifique unique en son genre continue de permettre à des scientifiques du monde entier d'exercer leurs talents dans le cadre d'expériences novatrices qui seraient impossibles à réaliser ailleurs. Le but commun est de partager les connaissances acquises pour le mieux-être de l'humanité.
L'ISS est cogérée par cinq agences spatiales : la NASA (Etats-Unis), Roscosmos (Russie), l'ESA (Europe), JAXA (Japon) et l'ASC (Canada) et est financée par quinze pays (Etats-Unis, Russie, Japon, Canada et onze pays européens, dont la France).
Le financement de la Station spatiale internationale incombe à 75 % aux Etats-Unis. La part de l'ESA est de 6 % du total, soit 3 milliards d'euros pour la période 1995-2004 - près de 20 milliards de francs, et de 700 millions d'euros pour l'exploitation préliminaire de 2001 à 2004, près de 4,6 milliards de francs.
Le devenir des modules russes est incertain. 2024 sera donc l'année qui marquera la fin de la contribution de la Russie à la Station spatiale internationale (ISS). Cette échéance a été confirmée ce mardi 26 juillet 2022 par Iouri Borissov, le nouveau directeur général de Roscosmos, l'agence spatiale russe.
Comme pour les satellites, l'ISS est attirée à la fois par la Terre et sa gravité, et « entraînée » vers le vide intersidéral par sa vitesse (7,66 kilomètres par seconde). C'est cet équilibre délicat entre les deux forces qui la maintient toujours sur la même trajectoire.
Parce qu'ils tournent autour, bien sûr. La force d'inertie qui permet à la station ISS de rester en orbite autour du globe s'annule avec la gravitation (le mot qui désigne la gravité dans l'espace) qui l'attire vers son centre.
L'ISS se déplace à une vitesse relativement rapide (un passage complet dure environ 6 minutes d'ouest à est. On voit la station comme un point brilliant; si ça clignote, c'est un avion. L'ISS ne clignote pas. Les seuls moments pour voir l'ISS, sont au coucher et au lever du soleil (ou à quelques heures autour).
Et de fait, ils ne ressentent plus leur poids. Ils sont en impesanteur. La trajectoire d'un satellite, ou même de la Lune, est une trajectoire de chute libre. Ils sont tous deux prisonniers du champ d'attraction terrestre mais ils restent sur leur orbite grâce à leur vitesse.
Nommée en chinois Tiangong (« Palais céleste ») mais aussi connue par son acronyme CSS (pour « Chinese Space Station » en anglais), la station spatiale chinoise devrait être pleinement opérationnelle d'ici à la fin de l'année 2022.
Le 15 octobre 2003, Yang Liwei devient le premier chinois à aller dans l'espace dans le cadre de la mission Shenzhou 5. La Chine devient la troisième nation spatiale après l'Union soviétique et les États-Unis capable de lancer des hommes dans l'espace.
Chine, Russie, Etats-Unis : dans l'espace, le grand retour de la guerre froide.
Les astronautes de la NASA Raja Chari, Thomas Marshburn, Kayla Barron et Mark Vande Hei, l'astronaute allemand de l'Agence spatiale européenne (ESA) Matthias Maurer et les cosmonautes de la Roscosmos Anton Shkaplerov (comandant) et Pyotr Dubrov ont été rejoint par Oleg Artemiev, Denis Matveev et Sergei Korsakov.
Retrait russe de l'ISS en 2024 : « La station continuera sans eux », réagit cette spécialiste. La Russie a annoncé ce mardi 26 juillet 2022, par le biais du directeur de son agence spatiale, son départ de la Station spatiale internationale en 2024.
Sept astronautes se trouvent actuellement dans la Station spatiale internationale. Les astronautes de la Nasa, Raja Chari, Kayla Barron, Tom Marshburn, et Matthias Maurer de l'agence spatiale européenne, ont dû se réfugier à bord du Dragon-Crew.