C'est la mère d'Araminte. Elle est la deuxième figure qui incarne la cupidité dans l'œuvre (après Monsieur Remy). Avide d'honneurs et d'éloges, elle priorise les rangs sociaux aux valeurs morales.
Elle ne veut pas que sa fille reste veuve et souhaite la voir épouser le comte pour plus de respectabilité. Arlequin est le valet d'Araminte. C'est un personnage de valet comique, chargé par Araminte de servir Dorante.
Elle considère l'amour de Dorante pour Araminte comme irrespectueuse des normes sociales. La lettre révèle ensuite que Dorante a peint le portrait de celle qu'il aime. Madame Argante ironise de nouveau : « C'est-à-dire que le personnage sait peindre. » Cette moquerie dénigre les prétentions artistiques de Dorante.
Les personnages des Fausses confidences de Marivaux. - Les personnages principaux : Dubois est l'ancien valet de Dorante. C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
À la scène 13 de l'acte II, Araminte redouble ses fausses confidences en déclarant qu'elle veut épouser le comte. Il s'agit alors de provoquer Dorante, de l'obliger à se découvrir. Les scènes de l'acte III font penser à l'art tauromachique, lorsque le matador, ayant travaillé la bête, lui porte l'estocade.
Dans Les Fausses Confidences, l'amour doit vaincre des obstacles extérieurs et des obstacles intérieurs. L'obstacle extérieur, ce sont les conventions sociales qui considèrent le mariage comme une affaire d'intérêt et non de sentiments.
Avec la complicité active de Dubois, son ancien domestique passé au service d'Araminte, il veut s'en faire aimer pour l'épouser. Mais Araminte est aussi courtisée par le comte Dorimont qui veut la prendre pour femme afin d'éviter avec elle un coûteux procès et qui entend lui présenter un autre intendant.
2) Manipulateur - C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Dorante : Neveu de Monsieur Rémy. Il a perdu sa fortune, il est donc ruiné.
Dorante : Le personnage de Dorante est aussi d'une grande richesse et d'une grande complexité. Dorante est un bourgeois comme Araminte, “ honorable” comme elle, mais il est pauvre et c'est comme intendant – donc serviteur – qu'il entre dans sa maison.
Les "fausses confidences" finiront par avoir raison du cœur de la belle et cède ainsi à Dorante. Ce dernier décide de se confesser en lui révélant le stratagème qui l'a mis en place pour la conquérir.
Ce qui est faux, c'est l'attitude de Dubois qui fait mine de transmettre un secret, alors qu'il s'est mis d'accord avec Dorante pour manipuler Araminte. Dubois simule, fait le comédien devant la jeune femme pour faire croire qu'il est de son côté. En quelque sorte, ce personnage introduit du théâtre dans le théâtre.
Résumé Dorante est pauvre, mais bien fait ; il aime Araminte, une jeune veuve fortunée, elle-même courtisée par le Comte et poussée au mariage par sa mère, qui rêve pour sa fille du doux titre de Comtesse Dorimont.
Araminte est une femme de vertu et malgré sa richesse, elle n'est pas cupide contrairement à la majorité de son entourage (y compris sa mère). Ainsi donc, lorsqu'elle rencontre Dorante pour la première fois, elle est éprise de son caractère et apprécie sa personnalité.
Le titre les Fausses confidences annonce la dualité entre le mensonge et la vérité en opposant le terme “confidences”, qui désigne un aveu de confiance avec l'adjectif “fausses”. Plus précisément, il fait référence à la manipulation d'Araminte opérée par Dubois pour la rendre amoureuse de Dorante.
On remarque ainsi la place capitale qu'occupe l'argent dans cette société. De plus, dans leur poursuite acharnée de richesses, les hommes perdent leurs valeurs morales (telles que l'honnêteté, la loyauté). Ceci est souligné par le comportement de Marton, la servante d'Araminte.
C'est bien sûr Dubois qui sait tirer le meilleur parti de l'immense pouvoir de séduction du langage. Lors de ses « fausses confidences » à Araminte, il sait mettre en scène ses révélations, employer la curiosité, la jalousie et l'amour-propre de son interlocutrice pour parvenir à ses fins.
Dans un premier temps, voyons donc quels sont les masques d'Araminte : masque social, masque familial, masque moral… Les femmes se doivent de suivre une norme, au XVIIIe siècle. confidence » de Dubois (acte I, scène 14), Araminte renvoie Dorante, pour éviter au jeune homme de perdre la raison, pour éviter les ennuis.
Quand l'amour parle, il est le maître, et il parlera : adieu ; je vous quitte ; j'entends quelqu'un, c'est peut-être Monsieur Remy ; nous voilà embarqués poursuivons.
D'ailleurs, Marivaux accentue fortement les dissymétries entre les deux personnages : ils n'ont ni le même objectif, ni le même statut social, ni le même âge (Araminte a environ 35-37 ans alors que Dorante n'a que 29 ans) pour accroître ce sentiment de liberté qui doit se gagner au détriment d'un avenir assuré ...
Pour conquérir celle qui fera son bonheur et le rétablira dans son rang, Dorante est aidé par son ancien valet, qui use de stratagèmes pour permettre à Dorante de parvenir à ses fins. Dubois est le valet confident d'Araminte.
Outre Araminte, un autre personnage affermit peu à peu sa liberté d'action : Dubois. Valet de son état, il s'impose pourtant comme le personnage maître de cette pièce, dépassant de loin sa condition et surpassant, bien que le servant, son propre maître, Dorante.
Madame Argante (la mère d'Araminte) veut renvoyer Dorante, car elle le soupçonne fortement d'aimer Araminte, ce qui n'est pas correct car Dorante n'est qu'un intendant, bien en dessous du rang social de Araminte ("ne fût-ce que par bienséance, il faudra bien qu'elle le chasse", scène 4).
Là où Arlequin fait rire, Dubois aurait tendance à troubler : sa détermination, son habileté à feindre et à manipuler, si elles prêtent à sourire, ne font pas moins de lui un personnage inquiétant.
Arlequin. - Comment, Madame, vous me donnez à lui! Est-ce que je ne serai plus à moi? Ma personne ne m'appartiendra donc plus?