La vérité n'est pas une propriété de la chose seule, ou de la pensée seule ; elle n'est pas formellement un attribut de la relation de deux choses entre elles, ou de deux pensées entre elles, mais elle qualifie la relation d'une chose avec sa connaissance, exprimant que cette relation est une conformité.
La vérité est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est : elle s'oppose donc à la fausseté – au sens d'erreur, mais aussi de mensonge. Détenir la vérité, c'est donc énoncer un discours objectif qui correspond à la réalité.
Kant établit que toute connaissance requiert d'une part, la sensibilité, comme faculté de recevoir des représentations et donc d'être affecté par les objets du monde extérieur; d'autre part, l'entendement, comme faculté de former des concepts et de les appliquer à ces intuitions.
Socrate, le principal protagoniste des dialogues de Platon, considère que la vérité n'est pas innée pour l'être humain mais qu'elle doit être acquise. Pour cela, nous devons d'abord prendre conscience que la plupart de nos pensées sont en fait des opinions, comme nous l'avons vu plus tôt.
Platon observe dans le Ménon que si l'on savait ce qu'est la vérité, on n'aurait pas besoin de la rechercher, or cette recherche définit la philosophie. A défaut de pouvoir définir strictement la vérité, on se concentrera donc plutôt sur la question de ses critères : à quoi peut-on la reconnaître ?
La vérité est donc ce qui est conforme à la réalité et, en conséquence, dont on peut affirmer que c'est vrai. Mais la réalité des choses, comme tout un courant de la philosophie a tendu à l'établir (notamment la phénoménologie), n'existe que pour une conscience qui la perçoit.
Le vrai, pour Aristote, répond finalement à quatre conditions: il se situe au niveau du discours ou de la pensée; il énonce (ou fait connaître) ce qu'il y a un autre niveau (l'être); il est vrai parce qu'il le dit tel qu'il est; et pour ce faire, il est composé du sujet dont il parle et d'un prédicat qu'il en dit.
René Descartes remarque que l'on définit couramment le vrai comme ce qui n'est pas faux, et le faux comme ce qui n'est pas vrai… Ici, les contraires se définissent les uns les autres, et la définition, circulaire, est purement « nominale », c'est-à-dire qu'en fait elle ne définit rien.
Pour Nietzsche, la vérité se confond avec l'apparence des choses qui est à la fois singulière et changeante. Sa réponse nous place d'emblée dans l'univers du langage : la vérité lui apparaît comme "une multitude mouvante de métaphores, métonymies, d'anthropomorphismes", qui sont des figures de rhétorique.
Nietzsche montre par là que pour lui la société ne repose pas tant sur un devoir de dire la vérité, comme le pensait Kant, puisque sinon tous les menteurs seraient exclus, mais plutôt sur le fait de ne pas nuire à autrui et de respecter ses intérêts.
[Kant et ses trois Critiques : raison pure, raison pratique, faculté de juger] Il faut prendre ici au sérieux ce terme de cheminement.
Le précepte pour y parvenir comporte trois maximes directrices : 1) Penser par soi-même (Selbstdenken) ; 2) se penser (dans la communication avec les hommes) à la place de l'autre (an die Stelle des Anderen) ; 3) Penser toujours en accord avec soi- même. » Kant, Anthropologie d'un point de vue pragmatique, § 43.
Citations Emmanuel Kant. "Une volonté libre et une volonté soumise à des lois morales sont une seule et même chose." "La théorie est absurde sans la pratique et la pratique est aveugle sans la théorie." "Dieu n'est pas une substance extérieure mais une relation morale en nous."
Les vérités de raison et les vérités de fait
Leibniz propose ainsi une distinction entre les vérités de raison et les vérités de faits : Dans les "vérités de raison", la vérité se dit d'un énoncé qui est vrai en lui-même, par les relations logiques entre ses termes.
La vérité comme relation
L'absolu, c'est ce qui, dans la pensée comme dans la réalité, ne dépend de rien d'autre que soi, et contient en soi-même sa raison d'être.
Le miroir : symbole de la vérité
Il renvoi uniquement une image fidèle de vous-même, ce que verront les autres qui vous regardent. Il est le symbole de la sagesse et de la connaissance. Il ne triche pas et ne ment pas sur notre image. Le miroir a également une grande importance dans la réflexion personnelle.
La conception de Socrate au sujet de l'importance de l'état de l'âme de l'individu ne pourrait se défendre si, au lieu de suivre ses propres opinions issues du raisonnement sur les vraies valeurs (même s'il s'agit de conclusions provisoires) il choisissait d'obéir à quelque autre autorité.
Dire la vérité conduit au respect.
Le fait que vous soyez digne de confiance créera aussi certainement du respect envers vous-même ainsi qu'une satisfaction intérieure vous rendant heureux de vos choix.
Atteindre la vérité suppose des critères pour la séparer de ce qui n'est pas elle. Lorsque la vérité se reconnaît d'elle-même, ce critère est l'évidence. Mais souvent la vérité est cachée. Dès lors, si elle n'est pas révélée comme dans la religion, elle doit être démontrée.
L'absolu, c'est la relation. Et la vérité absolue, c'est cette vérité de la relation qui nous échappe toujours, que nous pouvons du moins rechercher et servir. 74S'il en est ainsi, la vérité absolue sera reconnaissance de toute vérité, où qu'elle se donne.
La vérité est une conformité à la réalité qui est le caractère de ce qui existe vraiment. Tandis que l'illusion est une perception fausse, une apparence trompeuse en dehors de la réalité. Ses deux termes s'oppose, l'un fait office de réalité alors que l'autre d'imagination.
Le vrai s'oppose à l'erreur et à l'illusion. Il est une connaissance que l'on reconnaît comme étant juste et conforme à son objet. C'est un accord entre l'expérience et le langage.
Le temps mûrit toute chose; par le temps, toutes choses viennent en évidence ; le temps est père de la vérité.
vérité latin veritas de verus vrai - LAROUSSE.