Le Beau comme l'Art répondent alors à la satisfaction de ce besoin de contemplation chez l'Homme. Théophile Gautier dans la préface de Mademoiselle de Maupin définit le Beau comme un plaisir dépourvu de finalité telle qu'elle soit : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien.
Le beau est communément défini comme la caractéristique d'une chose qui au travers d'une expérience sensorielle (perception) ou intellectuelle procure une sensation de plaisir ou un sentiment de satisfaction ; en ce sens, la beauté provient par exemple de manifestations telles que la forme, l'aspect visuel, le ...
Kant estime que « le beau est ce qui plaît universellement sans concept ». C'est pour lui une impression produite par le libre jeu de l'imagination et de l'entendement. Aujourd'hui, le beau, concurrencé par le laid ou le banal, est de plus en plus relativisé.
Ce qui est beau, dans la poésie, c'est quand elle parvient à nous toucher au plus profond de nous-mêmes, tout en nous révélant quelque chose d'universel. On voit donc, par là, que la beauté n'est pas de l'ordre du joli. Elle ne saurait être une convention académique.
Pour qu'un texte soit beau, il faut que sa matérialité sonore elle-même soit le lieu de l'appréciation esthétique. La vérité qui se dégage d'un texte poétique est celle du texte, et non celle d'une pensée associée dont celui-là serait un simple support inessentiel.
La vraie beauté , c'est ce que l'on dégage. Si l'on dégage du soleil, du bonheur, si on s'aime un peu soi-même, le regard que les autres posent sur vous sera infiniment plus indulgent.
On trouve parfois dans la littérature esthétique classique d'autres critères de la beauté : l'éclat des couleurs par exemple – « Des choses qui ont de brillantes couleurs, on dit qu'elles sont belles » affirme saint Thomas –, la simplicité, quelquefois aussi la sérénité et l'immobilité, que les Anciens jugent « divines ...
Le mouvement est dispersion, changement, et ne peut donc convenir à une Beauté qui se veut éternelle, immuable. Les lignes de la Beauté doivent être figées. La Beauté poursuit : « Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris ». Cela se comprend : le rire comme les larmes déforment les traits du visage.
Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : « J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or », écrit-il dans son poème « Orgueil ». Le poète se doit de transformer le réel par le verbe, en en extrayant la quintessence.
Alors, la poésie doit-elle ne parler que de ce qui est beau ? Non, elle doit parler de tout ce qui fait l'expérience humaine, le beau comme le laid, le vrai comme le faux, le réel comme l'imaginaire, la vie comme la mort…
Aristote a défini la beauté : Ce qui réunit la grandeur et l'ordre. Cette définition est la plus large et la plus exacte que l'on ait jamais donnée. Elle embrasse aisément toutes les autres. On répète à satiété que Platon a défini le beau : La splendeur du vrai.
Aux yeux d'Aristote, en définitive, si le beau se situe toujours au niveau de la perfection de l'être et du vrai, puisqu'il coïncide avec l'eidos, ou la forme, il ne pourra être atteint qu'en passant par celle-ci et en effectuant sur elle un travail d'abstraction qui relève de l'intelligence.
Le Beau est communément définit dans la langue française par « ce qui fait éprouver un sentiment esthétique d'admiration et de plaisir » mais ce sentiment est généralement provoqué subjectivement, ce qui nous amène à l'expression « du goût et des couleurs on ne peut discuter ».….
La beauté artistique peut donc être comprise comme la manifestation de la nécessité dans une œuvre d'art, c'est-à-dire la manifestation que l'œuvre est une fin en soi. La beauté étant malgré tout une perception subjective, tout le monde ne percevra pas toujours une même œuvre comme belle.
La beauté renvoie au sujet qui l'éprouve. Le jugement « c'est beau » est donc un jugement qui prétend valoir pour tous, mais une telle prétention ne peut reposer sur des concepts. Si le beau n'est pas définissable, c'est qu'il n'est pas réellement dans l'objet regardé, mais qu'il renvoie au sujet qui le regarde.
En effet, il nous permet d'accueillir l'énergie, le mouvement de la vie, d'être à l'écoute de nous-mêmes, mais parfois aussi de faire l'expérience de ce qui nous dépasse, du divin, explique l'écrivain et philosophe Charles Pépin dans Quand la beauté nous sauve (Robert Laffont, 2013).
Je dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie naïve, non voulue, inconsciente, et que c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. C'est son immatriculation, sa caractéristique. Renversez la proposition, et tâchez de concevoir un beau banal ! » (II, 578).
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
Une façon d'affirmer le pouvoir du poète : métamorphoser la boue (élément infâme) en or (élément précieux). C'est le pouvoir d'un alchimiste. Dans la deuxième phrase (Projet d'épilogue), le « tu » désigne la ville, et plus précisément Paris.
Publiés en 1857, il a pour but de faire ressentir aux lecteurs le mal que l'auteur ressent. Selon lui c'est fleur dites « maladives » naissent de ses souffrances et, il juge l'ennui comme le premier responsable du mal.
Le poème Une Charogne est extrait du recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Le poème fait partie de la section « spleen et idéal ».
À son mal de vivre, Baudelaire propose ensuite divers palliatifs tous voués à l'échec. La partie « Fleurs du mal » présente la tentation des amours interdites, « Révolte » celle du blasphème, « le Vin » celle de l'ivresse. « La Mort » s'offre comme l'ultime tentation.
La beauté dans l'art à travers les époques
Durant l'Antiquité, l'harmonie et la perfection étaient principalement représentées dans l'art. Tout devait être symétrique, équilibré et harmonieux. Lors de la Renaissance, cette rigueur a continué dans la peinture, la sculpture mais également dans la musique et le théâtre.
La beauté fascine parce qu'elle montre et elle cache en même temps. Elle attire notre attention sur de jolies formes, mais c'est pour mieux nous offrir, comme en contrebande, l'occasion d'une jouissance plus profonde : la beauté nous fascine parce qu'elle fait diversion.