1. La socialisation peut se définir comme le processus par lequel les individus intériorisent les normes et les valeurs de la société dans laquelle ils évoluent.
Pour comprendre le lien qui relie l'individu à la société, les sociologues ont introduit le concept de socialisation, qui désigne l'ensemble des processus par lesquels les individus font l'apprentissage des normes, valeurs, rôles sociaux, et plus largement de traits culturels qui organisent la vie sociale.
La socialisation est un processus d'apprentissage et d'intériorisation des normes et des valeurs. Les membres d'une société apprennent les règles de leurs milieux sociaux et culturels. Ils intègrent progressivement les normes et les valeurs dominantes de la société et les adaptent à leur personnalité.
La socialisation permet l'intégration sociale des individus qui se sentent alors appartenir à la société. Elle permet d'autre part une cohésion sociale, c'est-à-dire la mise en place de solidarités entre les individus. La socialisation permet donc à la fois de se sentir membre d'une société et de « faire société ».
Pierre Bourdieu parle de la socialisation comme de l'aspect inconscient de l'éducation : l'habitus, qui est « une histoire incorporée faite de nature ». Différents acteurs participent à la socialisation de l'enfant : les parents, la famille, les professionnels de l'enfance, l'école, les autres enfants.
Cette socialisation est un pilier essentiel de l'organisation sociale car elle permet aux individus de se trouver une place dans la société et de jouer leurs rôles conformément aux attentes sociales.
▶ Deux phases importantes sont généralement distinguées dans le processus de socialisation : la socialisation primaire qui commence dès la naissance et se prolonge durant l'enfance, et la socialisation secondaire qui se déroule ensuite, tout au long du parcours social de l'individu.
Dès l'enfance, les individus intériorisent les normes et les valeurs qui ont cours dans la société par différents mécanismes : l'imitation, l'inculcation et l'interaction sont les principales modalités de la socialisation.
Des instances de socialisation comme la famille ou l'école nous font intérioriser des normes et des valeurs. Cette socialisation se poursuit tout au long de la vie. À l'âge adulte, un événement comme l'entrée dans la vie active conduit à une nouvelle socialisation.
La socialisation s'effectue par trois grands mécanismes que sont l'inculcation, l'imprégnation et l'interaction. Elle est classiquement verticale et descendante, mais de nouvelles formes émergent : la socialisation inversée et la socialisation horizontale.
L'enfant devient un être social grâce à l'interaction avec les autres membres de la société. La famille, l'école, les groupes de pairs, ainsi que d'autres agents, vont transmettre à l'individu les normes et valeurs de la société dans laquelle il va évoluer.
Elle favorise la reproduction sociale, mais n'interdit pas absolument le changement social. La socialisation est un concept central en sociologie, qui a connu des approches variées depuis les travaux fondateurs d'Émile Durkheim.
La socialisation primaire est celle de l'enfance et de l'adolescence sur laquelle se construisent la personnalité et l'identité sociale. Elle se fait essentiellement avec la famille qui a un caractère omniprésent, avec la nourrice, la crèche, l'école, les amis, etc.
Le milieu social d'origine influence les normes et les valeurs transmises. L'habitus (ensemble de dispositions durables acquises pendant l'enfance) varie grandement en fonction des catégories sociales étudiées. Cet écart de socialisation provoque là encore une forte reproduction des inégalités sociales.
La socialisation des élèves par le vivre ensemble en apprenant nécessite simultanément de les aider à se structurer vis-à-vis de la loi par l'explicitation du non négociable et de la hiérarchie des normes juridiques, la coélaboration et la négociation de règles communes, une pédagogie du contrat et du projet, la ...
1. La famille. La famille est un milieu de socialisation primaire important où l'enfant acquiert sa personnalité. Elle transmet un savoir, des traditions, une manière d'être et une conception du monde, souvent vécues comme universelles, compte tenu du degré d'ethnocentrisme développé par chaque société.
La famille participe donc à la construction identitaire de l'enfant, lui enseigne des règles de conduite socialement désirables, lui apprend à respecter les normes sociales, lui sert de modèle à travers le style de vie qu'elle adopte et le prépare à un certain avenir (Mimouni, 1984).
La communication est un processus très important dans la socialisation de l'être humain. Elle implique un partage et c'est à ce point qu'elle est différente de l'information. Aussi communiquer exige qu'il y ait trois éléments important à savoir l'émetteur, le processus et le récepteur.
La socialisation est un processus continu, elle n'est jamais achevée. Il faut donc comprendre la socialisation à travers le cycle de vie. Certaines instances deviennent moins prédominantes (l'école), ou se transforment (la famille) ; d'autres interviennent plus tard (le monde professionnel).
La socialisation est un processus qui ne s'ar- rête qu'à la mort : la personnalité évolue tout au long de la vie. Un comportement s'acquiert donc « par » socialisation, et non « lors de » la socialisation, qui n'est pas une étape de la vie.
Les débuts de la socialisation
Entre 6 et 8 mois, ses réactions varient selon les personnes avec qui il est en contact. Il peut sourire comme pleurer en fonction de qui approche son berceau. Et à 1 an, il va commence à marcher. Le fait de pouvoir se déplacer change son rapport avec son environnement.
Dans l'optique d'Émile Durkheim, ce processus est un processus orienté qui pointe dans une certaine direction : il s'agit pour l'enfant d'acquérir un « rôle utile », que réclame de l'adulte qu'il va devenir « la société dans son ensemble » et plus particulièrement le milieu social auquel l'enfant est des- tiné.
Pour les parents, l'inscription de leur bébé dans une structure d'accueil collectif est souvent motivée par le désir de socialiser leur enfant au plus tôt. Or, la famille est le premier lieu d'apprentissage de la socialisation. Elle est transmisse par les parents, la fratrie et les grands-parents.
Synonymes : intégration, assimilation, acculturation. Les sociologues distinguent habituellement la socialisation primaire et la socialisation secondaire.