Le solde budgétaire, qui est la différence entre les recettes et les charges des administrations publiques, montre pour une année donnée le volume des secondes financé par les premières. Il y a excédent si, pendant un exercice, les administrations encaissent davantage qu'elles ne dépensent.
Mode de calcul du solde budgétaire
Le solde du budget de l'État correspond à la somme des soldes du budget général, des budgets annexes et des comptes spéciaux.
Le solde budgétaire primaire correspond au solde avant paiement des intérêts des emprunts correspondant à la dette publique : C'est la différence « brute » entre les recettes et les dépenses.
Le solde budgétaire structurel ou sous-jacent est la différence entre les recettes et les dépenses publiques corrigée des effets imputables au cycle économique et aux événements ponctuels.
Le solde budgétaire des administrations publiques est la différence entre leurs recettes et leurs dépenses. Il y a excédent quand, pendant un exercice donné, les administrations publiques encaissent plus de recettes qu'elles ne font de dépenses.
Par construction, le solde conjoncturel est équilibré en moyenne sur le cycle d'activité. A l'inverse, le solde structurel est la part du solde budgétaire non imputable à la conjoncture.
Ne pas confondre « déficit budgétaire » et « déficit public ». Le premier ne prend en compte que le budget de l'État tandis que le second prend en compte le déficit des collectivités territoriales, de la Sécurité sociale et de l'État.
Dès lors, il est possible de distinguer les dépenses de fonctionnement, des dépenses d'investissement et des dépenses de transfert. Les dépenses de fonctionnement comprennent notamment les dépenses de personnel et les achats de biens et service.
Pour un particulier, un budget est équilibré si ses revenus excèdent ses dépenses. Dans le cas de l'État, le budget est équilibré lorsque ses recettes (impôts, etc.) lui permettent de financer les dépenses durant une année civile sans recours à l'emprunt.
Dette publique : actualités
À la fin du premier trimestre 2022, la dette publique s'établit à 2 901,8 Md€. Insee, 24 juin 2022. Dans sa dernière publication annuelle "Le compte des administrations publiques en 2021", l'Insee indique que la dette publique s'élève à 112,5 % du PIB fin 2021, après 114,6 % fin 2020.
Déficit public : ressources et dépenses de l'État
Il ne faut pas confondre « déficit » et « dette ». Un déficit concerne une année alors qu'une dette est une accumulation de déficits sur plusieurs années. Le déficit est un flux et la dette est un stock.
Une augmentation du déficit des administrations publiques peut produire deux effets : elle peut stimuler la demande globale et l'emploi dans le court terme et provoquer une diminution de la production potentielle dans le long terme.
Le déficit de l'État français s'élève en 2019 à 108,7 milliards d'euros. Comme ces déficits sont financés par l'emprunt, les déficits de chaque année viennent alimenter la dette publique. La dette publique correspond à l'ensemble des engagements financiers pris sous forme d'emprunts par l'État et ses collectivités.
Pour l'année 2020, les ressources nettes du budget général de l'État sont estimées à 250,7 milliards d'euros. Sont déduits les prélèvements au profit : des collectivités territoriales : 41, 2 milliards d'euros, de l'Union européenne : 21, 5 milliards d'euros.
Dans tous les cas, augmenter le déficit budgétaire a un impact économique qui peut, selon certains économistes, être un stimulant pour l'activité économique par l'intermédiaire d'une politique de relance selon les principes du keynésianisme, ou simplement être un moindre mal dans certaines situations de récession.
Impulsion budgétaire : variation du solde budgétaire (appelé aussi solde structurel) par rapport à l'année précédente décidée dans le cadre de la politique économique (et non imputable aux fluctuations conjoncturelles de l'activité).
La charge de la dette correspond à l'ensemble des intérêts que l'Etat s'engage à payer lorsqu'il emprunte de l'argent sur les marchés financiers, en plus du remboursement à une échéance précise du montant emprunté qu'on appelle le « principal ».
La politique budgétaire désigne l'ensemble des mesures qu'un gouvernement peut prendre et qui ont des conséquences sur le niveau et la composition de ses recettes et de ses dépenses. Elle englobe la politique de dépenses et la politique fiscale tout en tenant compte des soldes budgétaires.
Ce solde est égal à l'épargne brute augmentée des transferts nets en capital et diminuée des dépenses faites à des fins d'accumulation : FBCF, variations de stocks, acquisitions nettes d'objets de valeur et d'actifs non financiers non produits (terrains, actifs incorporels, etc.).
Le ratio dette publique sur PIB mesure la dette brute des administrations publiques d'un pays en pourcentage du produit intérieur brut. Il constitue un indicateur clé pour la viabilité des finances publiques.
Il est normalement représenté en pourcentage du PIB de l'État, afin de faciliter sa comparaison avec d'autres États. Par exemple, si un pays dépense 1 000 €, entre 800 € et que son PIB est de 10 000 €, le déficit public de l'Etat est de 2 % par rapport au PIB.
Lorsqu'un Etat souhaite réduire son déficit public, il a, si l'on schématise, le choix entre deux options : accroître les recettes fiscales tout en maintenant les dépenses constantes ou réduire les dépenses publiques à recettes fiscales stables.
Il y a deux possibilités de financement des déficits publics et de la dette publique : par création monétaire ou par emprunt. Ces deux modalités peuvent exercer des effets négatifs sur le reste de l'économie lorsque les besoins de financement sont élevés.
Le budget de l'État correspond à l'ensemble de ses ressources et de ses dépenses. L'essentiel des ressources provient des impôts et des taxes payées par les citoyens et les entreprises. Les dépenses correspondent à l'argent que l'État utilise pour financer l'action publique : police, justice, recherche, éducation…
Qui peut établir un budget prévisionnel ? Le budget prévisionnel peut-être réalisé par le dirigeant lui-même, le responsable financier de l'entreprise ou par l'expert-comptable.