Perception erronée du monde extérieur ou de ses propres états internes, l'illusion est une croyance fausse. Le propre de l'illusion est d'être incorrigible, ce qui la distingue de l'erreur. Ainsi, vu depuis la terre, le soleil paraît toujours petit. Chez Platon, le monde sensible n'est qu'illusion.
2. Effet obtenu par le moyen de l'art, de l'artifice, du truquage et qui crée le sentiment du réel ou du vrai : L'illusion de la vie donnée par un automate. 3. Appréciation conforme à ce que quelqu'un souhaite croire, mais fausse par rapport à la réalité : Perdre ses dernières illusions.
Définition. L'illusion est une perception erronée, qui peut avoir pour cause soit une apparence trompeuse (Platon), soit une erreur de nos sens (Descartes), soit une mauvaise interprétation de nos perceptions sensorielles. Pour Freud, l'illusion est le fait de croire en la réalité de nos désirs.
L'illusion est plutôt l'expression de la force de certaines puissances trompeuses s'exerçant sur l'esprit et l'égarant. L'erreur procède d'ordinaire d'un défaut ou d'un manque de connaissance. Elle est imputable à la volonté qui se permet d'affirmer quelque chose alors qu'elle n'en a pas les moyens théoriques.
Notre liberté n'est qu'une illusion. Nous nous croyons libres parce que nous ignorons les causes qui nous déterminent. C'est le discours de Spinoza pour qui l'Homme n'est qu'un élément de la nature semblable aux autres, soumis aux mêmes lois.
La philosophie de Nietzsche refuse cette idée: la volonté n'est pas l'expérience d'une autonomie du sujet mais le triomphe d'une force vitale qui s'est frayée un chemin à notre insu et l'illusion consiste à prendre ce sentiment de liberté pour une causalité libre.
Pour être libre, pense-t-on, il ne suffit pas d'agir comme on le veut, encore faut-il pouvoir librement choisir ce que l'on veut. En effet, si nos choix sont déterminés, alors la liberté n'est plus qu'une illusion : un mirage, une croyance fausse, peut-être même indéracinable, de la conscience humaine.
Par définition, l'erreur est une affirmation fausse, contraire aux règles de la logique et plus généralement contraire à la vérité. La définition de l'illusion semble plus complexe. En effet, celle-ci peut qualifier toute erreur commise à cause de l'apparence trompeuse que peuvent avoir les choses.
Freud ne dit pas autre chose quand il montre que l'illusion est générée par le désir. Une erreur est plus facile à corriger qu'une illusion : dans l'erreur, seul l'intellect est engagé, alors que dans l'illusion et dans l'idée délirante, c'est toute la vie affective d'une personne.
A = B, Une illusion est souvent une erreur, donc on peut penser que dissiper une illusion est corriger une erreur. Commettre une erreur, c'est croire que ce qui est vrai pour nous et vrai en soi, c'est confondre le faux et le vrai. En analysant les causes de nos erreurs, on peut trouver les moyens de la corriger.
Un souhait satisfait fait toujours place à une nouvelle insatisfaction. Pourquoi dans ce cas là le bonheur est-il une illusion ? Le bonheur réside dans une illusion, parce que c'est une illusion de croire que nous sommes capables de mettre un terme à nos désirs.
Cela vient de ce que la religion lui ôte la responsabilité angoissante de prendre son destin en main et de lutter pour changer l'ordre des choses. La religion le délivre de l'angoisse de la liberté. C'est là un gain à court terme qui correspond à un désir réel et fait de la religion une illusion.
Sortir de l'illusion, c'est ne plus adhérer aux suggestions mentales, ne plus se couper de la Vie, ne plus entrer en opposition. C'est avoir l'humilité de reconnaître que le problème réside dans notre ignorance totale de la Réalité. Aussi bien nous concernant que concernant la Vie.
Croyance fausse. Synonyme : chimère, idéalisme, impossibilité, irréalité, leurre, mythe, rêve, utopie. – Littéraire : songe.
Mais dans ce cas, l'amour ne serait que dans notre imagination, une forme d'illusion, qui grâce à son pouvoir de fascination, met en déroute nos sens et notre raison. Donc si l'on s'en tient à suivre notre raison, l'amour serait impossible, car la raison, par l'intermédiaire de la connaissance, dissipe les illusions.
Cette expression, qui existe probablement depuis le tout début du XXe siècle, s'utilise dans le langage courant pour exprimer le fait de se leurrer, de se faire des idées fausses sur une personne, une situation, une chose.
Nous croyons souvent le contraire, mais c'est par ignorance des causes. Ainsi le libre arbitre, faculté prétendue d'agir sans y être déterminé, est-il une illusion*. Les hommes se croient libres parce qu'ils sont conscients de leurs actions et de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent à vouloir.
Etre libre, c'est agir relativement à une loi que l'on s'est donné soi-même à partir de l'usage de la raison, de façon impérative et non selon les lois de la nature et de sa petite sensibilité. La liberté : l'autonomie de la volonté et celle-ci est la loi morale.
Par conséquent l'Homme n'est pas vraiment libre puisque c'est son Inconscient qui le contrôle, le fait désirer des objets du désir ou le pousse à faire des choix (qui peuvent même être rationnels mais imposés par l'Inconscient).
Pour Kant, la liberté, ne pouvant être démontrée, doit être postulée afin que la morale soit possible. En effet, seul un être libre peut choisir entre le Bien et le Mal : pour devoir, il faut d'abord pouvoir. Réciproquement, selon Kant, seul un être moral peut être libre : la liberté est alors synonyme d'autonomie.
La notion de libre arbitre s'oppose au déterminisme ou au fatalisme pour lesquels la volonté serait déterminée par des "forces" que ne maîtrise pas l'être humain.
Ce terme désigne à la fois l'indétermination de la volonté placée en face d'un choix (ce qu'on appelle liberté d'indifférence) et le pouvoir de la volonté d'agir comme cause première. Ce concept est forgé par Augustin pour dire que l'homme est seul responsable du péché et qu'il n'y a pas de cause du mal en Dieu.
Nietzsche ne dit pas : « il n'y a pas de Dieu ». Il ne dit pas davantage : « je ne crois pas en Dieu ». Il dit : « Dieu est mort » ; il n'a plus de signification, il a disparu de la conscience des hommes. Et pour Nietzsche il en est bien ainsi, car ce n'est que de la sorte que l'homme peut vraiment devenir libre.
La religion répond à un besoin social. Elle cherche à garantir une certaine paix sociale par la croyance en un être tout puissant qui édicte les lois des individus.
1. Fait de croire à l'existence de quelqu'un ou de quelque chose, à la vérité d'une doctrine, d'une thèse : La croyance en Dieu, aux fantômes. 2. Ce qu'on croit ; opinion professée en matière religieuse, philosophique, politique : Respecter toutes les croyances.