La personne atteinte de paranoïa est méfiante, elle se sent constamment menacée et persécutée par des personnes inconnues, ou même par son entourage. Elle interprète les situations, les paroles, les comportements de façon erronée. Un mot ou un regard peuvent suffire à éveiller en elle le sentiment de persécution.
Le délire paranoïaque est : généralement basé sur une intuition délirante, ne fait ensuite plus appel qu'au mécanisme interprétatif ; centré sur un seul thème, les thèmes possibles sont jalousie, préjudice, complot, érotomanie, etc.
Les causes possibles des délires
Ce trouble peut être causé : Par un état dû à une maladie (psychique, tumeur cérébrale, certaines formes d'épilepsie, toutes les maladies neurocognitives sans exception).
La personne délirante entend des voix. Elle peut être persuadée que d'autres personnes lisent dans ses pensées, lui volent ses idées ou lui imposent des actes. Elle a parfois le sentiment que des phrases entendues à la télévision ou à la radio sont des messages à son intention.
Difficile de faire revenir à la raison une personne persuadée qu'on lui en veut ou qu'on cherche à lui nuire. Ne plus être dans le déni de ce que ressent cette personne peut aider à lui faire surmonter sa crise de parano. Retirez-moi les caméras !
Schizophrénie. La schizophrénie touche environ 24 millions de personnes – soit une sur 300 – dans le monde (1). Les personnes qui en sont atteintes ont une espérance de vie de 10 à 20 ans inférieure à celle de la population générale (4).
Les paranoïaques peuvent traverser des épisodes anxieux ou dépressifs avec un risque suicidaire présent. Le psychisme des paranoiaques peut évoluer vers un système délirant passionnel. Les délires passionnels sont vécus de manière intime et entière par le patient.
"La psychose paranoïaque provient d'une perturbation de la dopamine dans le cerveau et se traite par antipsychotiques. Les facteurs déclenchant précis sont inconnus à ce jour. La prise de certaines substances psychoactives peut favoriser l'émergence d'un épisode paranoïaque transitoire", ajoute notre interlocuteur.
La classification DSM 5 l'organise en plusieurs catégories, ou groupes : Distants, Impulsifs et anxieux. Le trouble de la personnalité paranoïaque est classé dans le groupe de critères de type « Distant ».
Les neuroleptiques
Le traitement des troubles paranoïaques (schizophrénie paranoïde, trouble délirant persistant paranoïaque) passe par la prise de médicaments neuroleptiques ou antipsychotiques. Ces traitements aident à lutter contre la perte de contact avec la réalité et la désorganisation de pensée.
Les neuroleptiques sont parfois prescrits lorsque la paranoïa va vers le délire, mais ces médicaments ne traitent pas le fond du problème, c'est-à-dire la manière de penser anormale.
Les causes et les facteurs de la paranoïa
Certaines études ont évoqué la question héréditaire. Comme pour les autres troubles de la personnalité, il peut y avoir un lien génétique. La maladie semble être plus fréquente dans les familles présentant des troubles psychotiques, en particulier la schizophrénie.
La personnalité paranoïaque
Si elle imagine ainsi toujours le pire, c'est que la personne paranoïaque n'a pas confiance en elle et souffre d'un complexe de persécution. Très rancuniers, certains paranoïaques n'hésitent pas à multiplier les actions en justice dès qu'ils se sentent lésés.
La paranoïa n'est pas un trouble en soi, mais plutôt un symptôme retrouvé dans plusieurs problématiques telles que le trouble de personnalité paranoïaque, le trouble délirant, la schizophrénie ou une conséquence de l'abus de substances par exemple.
Comment en parler avec la personne
Pour parler de l'importance que vous attachez au traitement, essayez de parler à la première personne plutôt qu'à la deuxième. En parlant à la première personne, on relate ses propres émotions ou sa propre façon de voir au lieu de critiquer l'autre personne ou de la mettre en demeure.
La personnalité paranoïaque est un état de fonctionnement de la personnalité qui se manifeste de manière permanente par une surestimation, une méfiance, une rigidité, une fausseté de jugement et une inadaptation dans son entourage. La paranoïa vient du grec παρά-νόος, qui signifie « à côté de l'esprit ».
On dit qu'une personne est lunatique lorsqu'elle change brusquement et fréquemment d'humeur et de caractère. Il faut néanmoins distinguer ce comportement en dents de scie (sautes d'humeur) des véritables troubles bipolaires (ex-troubles maniaco-dépressifs) qui sont des troubles psychiatriques reconnus.
Le trouble explosif intermittent (TEI) est un trouble comportemental caractérisé par des expressions extrêmes de colère, souvent au point de violence, disproportionnées par rapport à la situation qui survient (voir aussi à la définition de Seb Bouyer).
Comment réagir? «Surtout, ne pas argumenter», insistent les spécialistes interviewés. Le psychologue Claude Bélanger conseille de dire au fur et à mesure ce qui ne va pas et d'éviter toute confrontation puisqu'elle ne fera que renforcer la vision du paranoïaque. L'important est de développer une relation de confiance.
Les personnes qui vivent un épisode psychotique aigu peuvent parfois être violentes. Si c'est le cas, vous n'aurez pas le temps de téléphoner au médecin ou au psychiatre afin d'obtenir des conseils. Il est impératif de contacter les services d'urgence (911).
Parmi ces facteurs, on trouve des chocs émotionnels : deuil, échec professionnel ou scolaire, séparation conjugale, accident, accouchement, surmenage. Mais également la prise de toxiques comme l'alcool, les drogues (LSD, cocaïne, amphétamines..) ou de médicaments (antidépresseurs, corticoïdes, antituberculeux..).